ISRAËL
FÊTE
SES60ANS
ISRAËL
LA PAIX AU COEUR
Rama Yade Tzipi Livni
Photo
Alain Azria
Hier, dans les jardins du Trocadéro,
à Paris, une fête
entre deux gouttes de pluie.
C'est sous un ciel variablement pluvieux et dans une ambiance plutôt bon enfant que s'est déroulée, ce dimache, dans les jardins du Trocadéro, la grande soirée musicale dédiée aux 60 ans de l'Etat d'Israël organisée sous l'impulsion des organisations juives de France et Maurice Lévy, patron de Publicis et Président de l'Association de célébration du 60è anniversaire de l'Etat d'Israël. Le plateau artistique pendant près de quatre heures avait été agencé, mise en scène, quant à lui, sous l'oeil attentif et méticuleux de l'animateur-producteur de TF1, Arthur, maître d'oeuvre de cette cérémonie prestigieuse.
Quatre autres confrères animateurs ont été invités à se partager la présentation du programme : Valérie Bénaïm, Marc-Olivier Fogiel, Michel Drucker et pour la partie israélienne, placée en début d'affiche, Franck Pérez à qui on doit une Hatikva -l'hymne de l'Etat d'Israël- new generation. Parmi les noms qui ont défilé, Sam Azar, Orlika, Rika Zaraï, Noah, Dany Brillant, Laâm, et surprise, Lara Fabian chantant en hébreu...
Les quelques 30 000 personnes qui ont répondu à l'invitation des organisations juives, entassées le long des jardins du Trocadéro, ont eu le droit aux inévitables discours convenus d'hommes politiques (Bertrand Delanoë, Claude Goasgen). Le moins convenu de ses discours fut sans aucun doute celui de la Secrétaire d'Etat aux Droits de l'Homme, Rama Yade, qui rappela l'apport des Juifs à la communauté nationale et leur juste identification à l'Etat d'Israël. Une double appartenance parfaitement compatible selon elle. C'est Madame Tzipi Livni, ministre israélien des affaires étrangères qui clôtura le banc des orateurs en se félicitant des solides relations que son pays entretient avec la France.
Si les chiffres du nombre de participants peuvent paraître mitigés au regard des organisateurs, l'ambiance fut bon enfant. Une grande fête de famille. Un dimanche à la campagne entre "frères" jusqu'à ce que vers 20h 30 la pluie se mit à tomber et qu'une alerte au colis piégé vers 21h 30 obligèrent une partie de la foule à plier bagage.
Seule ombre au tableau : l'impression d'une fête par trop communautaire, trop isolée du reste de la société. Une fête non seulement gâchée par une météo capricieuse, mais par l'absence de toute communion entre la communauté juive française et l'ensemble de la nation autour de cet anniversaire en demi-teinte.
C'est ce large fossé qui ne cesse de s'étendre que le communuaté juive a du mal à combler et qu'il faudra bien un jour qu'elle se décide à combler de crainte de se voir entièrement replier dans la marge.
Pour finir, dernière observation sur une soiree qui, malgré tout, laisse quelque peu sur sa faim : le public. Un public homogène, jeune, attaché à l'existence d'Israël, habitué des grands concerts, festif, mais visiblement heureux d'être en France. On rermarquera dans ce public, fait surprenant, peu de religieux. Peu de cadres de cette sensibilité. On fait le pari qu'ils seront plus nombreux la semaine prochaine au Zénith où à quinze jours d'un scrutin crucial, le Grand Rabbin de France, Joseph Sitruk, réunit ses troupes.
Une fois de plus, la communauté juive de France montre ses divisions et la difficulté qu'elle a à les gérer. Ici, comme ailleurs.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
1 commentaire:
Je partage une fois encore votre opinion! mais comme souvent, nul n'es prophète en son pays...alors
faisons quand même preuve d'optimisme!
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