DECES
D'ADAM RAYSKI
Source : lemonde.fr en ligne le 12 mars
Mort d'Adam Rayski,
figure de la résistance juive
et cofondateur du Crif
Le résistant d'origine juive polonaise Adam Rayski, ancien dirigeant de la section française de la MOI (Main d'oeuvre immigrée), est mort mardi à son domicile parisien à l'âge de 95 ans, ont annoncé mercredi le Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) et son fils l'historien Benoît Rayski.
Il était le dernier survivant des fondateurs du Crif, créé en 1943 par les responsables de la communauté juive, en pleine période d'Occupation.
Né à Byalistok en Pologne, engagé très jeune dans les rangs du parti communiste clandestin, il émigra en France dans les années 30, où il devint rédacteur en chef d'un quotidien communiste en langue yiddish.
Il était arrivé en 1932 à Paris et avait entrepris des études de journalisme à la Sorbonne. En 1934 il entre au quotidien yiddish "la presse nouvelle" avant de rejoindre la rédaction de l'Humanité.
Basé à Paris sous l'Occupation, il fut nommé responsable politique de la section juive du PCF et fut l'un des dirigeants des "Francs-tireurs et partisans - Main-d'Oeuvre immigrée" (FTP-MOI), la section immigrée des FTP, mouvement armée de la résistance communiste à l'Occupation nazie en France.
En 1943, il participe à la fondation du Crif dont la première mission fut de porter assistance aux Juifs en leur fournissant des faux papiers ou en les aidant à quitter la France occupée.
Décoré de la médaille de la Résistance et de la croix de Guerre pour ses actes de résistance, il rentra après la guerre en Pologne où il devint responsable d'éditions de la presse communiste.
Revenu en France en 1957, il rompit avec le Parti communiste polonais et se consacra dès lors à l'histoire de la résistance juive en France.
Il est l'auteur de plusieurs ouvrages dont "Nos illusions perdues" (1985 - Balland) sur le communisme et l'engagement politique, "Le sang de l'étranger - les immigrés de la MOI dans la Résistance" (1989 - Fayard) et "le choix des Juifs sous Vichy - Entre soumission et résistance" (1992 - La Découverte). Il a également écrit avec d'autres historiens "Qui savait quoi?" (La Découverte).
Il a continué jusqu'à la fin de sa vie à militer pour les droits de l'homme.
Ses obsèques auront lieu jeudi à 14H00 au cimetière du Père Lachaise, indique le Crif.
Nous adressons à son épouse Annie Rappaport Rayski, et à son fils, le journaliste Benoît Rayski, nos plus sincères condoléances. tout en partageant toute leur tristesse et leur douleur.
Bernard Koch
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1 commentaire:
J'ai eu Benoît au téléphone, que je n'ai pas vu depuis une bonne quinzaine d'années. Les modalités des obsèques sont un peu plus détaillées ici :
http://menilmontant.noosblog.fr/mon_weblog/2008/03/adam-rayski-cof.html
et j'y ai ajouté quelques détails sur la presse yiddish en France…
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