"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, février 21, 2008

LASHOAH
ENCM2
Source : lemonde.fr en ligne le 19 février


A Montescot, la déportation enseignée
à une classe primaire



A Montescot, l'école porte le nom de Léa et Elisabeth Schnitzler, deux fillettes qui ont vécu dans ce village situé près de Perpignan (Pyrénées-Orientales) dans les années 1940 avant d'être déportées au camp d'extermination de Sobibor, en Pologne.


Catherine Hody, directrice de l'école a reçu, début février, le prix Annie et Charles Corrin récompensant un projet pédagogique portant sur l'enseignement de la Shoah. Cette enseignante émet des réserves sur l'idée de Nicolas Sarkozy de faire parrainer un enfant déporté par chaque élève de CM2 : "C'est une très lourde charge émotionnelle pour des enfants de 8 ou 9 ans. Il serait préférable d'inscrire cet enseignement dans un projet d'école et pas uniquement dans une empathie momentanée."


En octobre 2001, l'association des Fils et filles des déportés juifs de France (FFDJF) s'adresse à l'école. L'association recherche, comme pour les 11 400 enfants juifs de France victimes de la Shoah, des éléments biographiques sur Léa, 8 ans, et Elisabeth, 3 ans, qui ont vécu à Montescot avant d'être déportées avec leur mère le 23 mars 1943. "Cette demande, parvenue peu après les attentats du 11-Septembre, coïncidait avec quelques actes racistes envers des enfants d'origine nord-africaine qui inquiétaient alors l'équipe pédagogique", raconte Mme Hody. Engagée avec ses collègues dans un travail contre le racisme, l'institutrice fait travailler pendant une année sa classe de CE1-CE2 sur le destin de Léa et Elisabeth Schnitzler.
"Les enfants ont recueilli des documents, nous nous sommes interrogés sur ce que cela signifie d'être juif, avant, progressivement, d'en arriver à l'extermination, explique Mme Hody. Partis d'un travail citoyen axé sur le droit des enfants, le respect, la non-existence des races, les élèves ont cherché à connaître le destin tragique de ces deux fillettes dont l'aînée avait le même âge qu'eux."


"ETOILES OUBLIÉES"

En questionnant les anciens du village, en faisant des recherches aux archives, les enfants reconstituent l'itinéraire des "petites filles juives qui auraient bien voulu vivre". Depuis 2002, l'exposition "Léa et Elisabeth... Etoiles oubliées" a été vue par plus de dix mille enfants. La mairie donne en 2003 le nom des deux fillettes à l'école. Léa et Elisabeth sont au coeur des projets d'école des années suivantes.
Ce travail s'est prolongé au-delà du village : visites à Drancy et travail sur la maternité d'Elne, à moins d'un kilomètre de l'école, où une institutrice suisse, Elisabeth Eidenbenz, a permis en 1939 à des femmes espagnoles fuyant le franquisme d'accoucher. Aux Espagnoles se sont ajoutées, dès 1940, les mères juives, tziganes, polonaises, tchèques, internées au camp de Rivesaltes. Plus de 600 enfants sont nés. La mémoire fait désormais partie des 129 élèves de l'école de Montescot.

Jean-Claude Marre

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