GAZA
Source : lemonde.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 2 février
Le Hamas va boucler la frontière
avec l'Égypte, à Rafah
par Nidal al Moughrabi
RAFAH, Egypte (Reuters) - Le Hamas a accepté samedi de contrôler, comme le demandait Le Caire, l'afflux de Palestiniens franchissant la frontière sud de la bande de Gaza avec l'Égypte.
L'Égypte devrait ensuite refermer les dernières brèches du mur de séparation, ouvertes à l'explosif le 23 janvier pour faire pièce au bouclage total de l'étroit territoire côtier décrété par Israël.
"Nous allons oeuvrer pour fermer la frontière qui nous sépare de l'Égypte", a déclaré Mahmoud al Zahar, haut responsable du Hamas, à l'issue d'entretiens au Caire.
"Nous rétablirons le contrôle sur cette frontière, avec la coopération de l'Égypte et de manière progressive", a-t-il dit aux journalistes.
Le Hamas demande également qu'Israël ne soit plus associé à l'administration de la frontière entre l'Égypte et Gaza. "Nous n'accepterons pas que l'occupation israélienne continue à exercer le moindre contrôle", a ajouté Zahar.
L'ouverture de la frontière entre la bande de Gaza et l'Égypte visait à permettre à des milliers de Palestiniens de se réapprovisionner en Égypte. Le Caire cherche, depuis, à colmater la frontière.
"Nous nous sommes mis d'accord sur des mécanismes destinés à résoudre le problème en cours, de sorte que la situation précédente, où l'une des parties pouvait contrôler la frontière, ne se répète pas", a ajouté Zahar, sans donner plus de détails.
Les autorités égyptiennes n'étaient pas disponibles dans l'immédiat pour réagir à cette annonce, première manifestation d'un accord du Hamas pour refermer la frontière.
CONTRÔLE SANS LE HAMAS ?
Le point de passage de Rafah était, jusqu'à sa fermeture, dirigé par les forces loyales au président palestinien Mahmoud Abbas, sous le contrôle de l'Union européenne et de l'armée israélienne.
L'Égypte a fermé son côté du terminal de Rafah en juin, lors de la prise de contrôle de la bande de Gaza par le Hamas.
Le mouvement islamiste souhaite voir le terminal rouvert, mais cette fois sous son contrôle côté Gaza, éventuellement de façon conjointe avec le Fatah de Mahmoud Abbas.
Abbas a rejeté cette proposition et est soutenu par les États-Unis, l'Europe et les pays arabes dans son projet de continuer à contrôler seul le terminal de Rafah.
Ce plan paraît toutefois difficile à appliquer compte tenu du contrôle exercé par les islamistes sur le territoire côtier.
Selon un proche assistant d'Abbas, Le Caire tient à ce que Rafah se remette à fonctionner selon les termes du précédent accord.
"Nos frères égyptiens ont dit à Abou Mazen (Mahmoud Abbas) qu'ils soutenaient l'accord de 2005. Ils n'ont pas évoqué un quelconque rôle du Hamas au point de passage", a déclaré cet assistant à Reuters.
Un responsable de l'UE, impliqué dans le programme de suivi de Rafah, a indiqué que l'Union européenne n'envisageait de faire revenir ses inspecteurs que dans le cadre d'un accord conclu avec Abbas, l'Égypte et Israël.
On indique de même source que l'UE n'entend pas négocier avec le Hamas, qu'elle considère comme un groupe terroriste en raison de son refus de cesser la lutte contre Israël.
Le porte-parole de la diplomatie européenne, Javier Solana, est attendu dimanche en Égypte pour des pourparlers.
Version française :
Jean-Loup Fiévet
et Gregory Schwartz
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