"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, février 17, 2008

DINER
DUCRIF2008
Source : lemonde.fr en ligne le 14 février à 11H 15
sur DIASPORABLOG à 11h 45


Au dîner annuel du CRIF,
le président de la République a souhaité
"ouvrir les enfants à la dimension de Dieu"

L'occasion était trop belle. Convié au dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), en lieu et place du premier ministre, habituel invité d'honneur de ce rendez-vous politique "entre les juifs de France et les pouvoirs publics", le président de la République, Nicolas Sarkozy, a saisi la tribune qui lui était offerte, mercredi 13février, pour tenter de désamorcer les critiques suscitées par ses récents discours sur le rôle des religions et la laïcité, tenus ces dernières semaines à Rome et à Riyad, en Arabie saoudite.

Devant un millier d'invités, parmi lesquels une vingtaine de membres du gouvernement et les représentants des religions monothéistes, M.Sarkozy s'est efforcé de corriger les expressions maladroites qui avaient soulevé les plus vives réactions dans le camp laïque mais également chez certains croyants.
Regrettant les "approximations, les amalgames, les raccourcis" qui ont suivi ses discours, M.Sarkozy en a proposé une relecture: "Jamais je n'ai dit que la morale laïque était inférieure à la morale religieuse. Ma conviction, c'est qu'elles sont complémentaires. Et jamais je n'ai dit que l'instituteur était inférieur au curé, au rabbin ou à l'imam pour transmettre des valeurs. Mais ce dont ils témoignent n'est tout simplement pas la même chose." A Saint-Jean-de-Latran, le 20décembre 2007, le chef de l'Etat avait déclaré : "La morale laïque risque toujours de s'épuiser quand elle n'est pas adossée à une espérance qui comble l'aspiration à l'infini", ajoutant un peu plus loin, "dans la transmission des valeurs et dans l'apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l'instituteur ne pourra jamais remplacer le curé et le pasteur parce qu'il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d'un engagement porté par l'espérance".

Devant la communauté juive, le chef de l'Etat s'est interrogé sur "la chape de plomb intellectuelle" qui se serait abattue "sur notre pays pour s'offusquer qu'un président en exercice puisse dire tout simplement que l'espérance religieuse reste une question importante pour l'humanité". Récusant l'idée qu'il s'agirait d'une atteinte à la laïcité, "personne ne veut remettre en cause ce trésor trop précieux qu'est la neutralité de l'Etat, le respect de toutes les croyances, comme celui de la non-croyance", M.Sarkozy a justifié ce "droit à défendre ces convictions", en théorisant sur "l'immense besoin de spiritualité" qui existe "à l'évidence après la fin des idéologies totalitaires et les désillusions de la société de consommation". "Voilà ce que j'ai dit à Rome et à Riyad. Rien de plus. Et rien de moins. Je persiste et j'ai le plaisir de signer."
En choisissant de revenir sur ce terrain miné, le chef de l'Etat prend pourtant le risque de raviver des critiques. Dans son discours introductif, le président du CRIF, Richard Prasquier, "juif séculier", avait tenu à rappeler l'attachement des juifs à la loi de séparation de 1905 qui leur apporta "une neutralité bienveillante".Dans une critique implicite à "l'apport civilisateur" des religions défendu par M.Sarkozy, M.Prasquier avait affirmé: "J'ai trop de respect pour ceux des Justes qui étaient des athées pour croire que les religions sont la seule barrière contre le mal. Elles peuvent être meurtrières quand elles prétendent imposer une vérité absolue. L'homme ne détient qu'une vérité partielle. C'est le message de la tradition juive; c'est aussi le message des Lumières."

En réponse, le chef de l'Etat, évoquant le nazisme et le communisme, a développé l'idée que "le drame du XXesiècle n'est pas né d'un excès de Dieu mais de sa redoutable absence. Il n'y a pas une ligne de la Torah, de l'Evangile ou du Coran, restituée dans son contexte et la plénitude de sa signification, qui puisse s'accommoder des massacres commis en Europe au cours du XXe siècle au nom du totalitarisme et d'un monde sans Dieu".
Par ailleurs, s'il s'est félicité que l'enseignement public de la morale religieuse ait été abandonné, le chef de l'Etat, pénétrant un terrain privé, a défendu l'idée que "nos enfants aient aussi le droit de rencontrer à un moment de leur formation intellectuelle et humaine des religieux engagés qui les ouvrent à la question spirituelle et à la dimension de Dieu". Il a aussi annoncé son souhait de voir confier à chaque élève de CM2 la mémoire de l'un des 11000 enfants français victimes de la Shoah, à la rentrée 2008, dans le cadre de la lutte contre l'antisémitisme. Cette proposition suscite un accueil réservé de la part des enseignants. Le syndicat UNSA-SE la qualifiait jeudi matin "d'ânerie morbide".


Stéphanie Le Bars

Aucun commentaire: