DANS
LA LUCARNE
LA LUCARNE
VENDREDI 16 NOVEMBRE
20h 40
20h 40
"RENE BOUSQUET
ou Le grand arrangement"
Téléfilm de Laurent Heynemann
avec
Daniel Prévost
Ludmilla Mickaël
Macha Méril
Michel Aumont
BOUSQUET, L'ENIGME
ou Le grand arrangement"
Téléfilm de Laurent Heynemann
avec
Daniel Prévost
Ludmilla Mickaël
Macha Méril
Michel Aumont
BOUSQUET, L'ENIGME
Comment porter à l'écran toute la complexité d'un personnage hors norme, sans état d'âme et sans remord? Comment rendre ce complice froid des bourreaux nazis, ce fonctionnaire par trop zélé, responsable de l'arrestation et de la déportation de plus de 75 000 juifs, dont plus de 4000 enfants, infréquentable pour ses actions tout en se revêtant des habits de l'humanisme? C'est bien le défi aussi périlleux qu'audacieux qu'a tenté le réalisateur de ce téléfilm, Laurent Heynemann en s'attaquant à la personnalité énigmatique de Bousquet et à son parcours paradoxal. Directeur de la Police de Vichy, il réussira à échapper à l'épuration et au procès de la collaboration. Au lendemain de la guerre, il sera récupéré, puis protégé, par le milieu des affaires et le monde politique, de gauche comme de droite. Ce qui en fera l'une des personnalités les plus influentes au début de la Vè République. Constatons tout de suite que le but a été atteint. Son Bousquet est fascinant et ne peut laisser le spectateur indifférent.
C'est Darquier de Pellepoix, de sinistre mémoire, Commissaire aux questions juives de Pétain, lors d'une retentissante interview qu'il accorde dans les années 80 à l'hebdomadaire L'EXPRESS dans laquelle il déclarera, sans coup férir, qu'"A Auschwitz on a bien gazé, mais on a gazé des poux", qui désignera René Bousquet comme principal instigateur et ordonnateur de la Rafle du Vel d'Hiv. C'est en 82 que l'avocat Serge Klarsfeld dépose pour la première fois en France, contre une fonctionnaire de Vichy encore en vie, une plainte pour crime contre l'humanité. Il aura fallu près de dix ans d'instruction, pour que cette plainte se commuer, pour Bousquet, le 3 avril 1990, en inculpation.
Son procès n'aura pas lieu. Il sera assassiné devant son immeuble de l'Avenue du Ranelagh à Paris en juin 93.
Laurent Heynemann taille, cisèle, jusqu'aux moindres détails chaque trait de ce personnage aux multiples facettes, incarné par un Daniel Prévost inhabituel, surprenant, exceptionnel, donnant même à la présence d'acteurs secondaires qui gravitent autour de Bousquet, plus de poids, plus de reliefs . Révélant ainsi que chacun d'entre eux ont pu constituer un des éléments du puzzle sur lequel l'ancien haut fonctionnaire du gouvernement collaborationniste de Vichy va pouvoir s'appuyer pour tisser sa toile et bénéficier, pour chacune de ses situations, de solides protections à tous les niveaux, y compris à celui de l'Etat. On se souvient -et le film le rappelle-qu'il aura été depuis ses responsabilités durant l'une des périodes les plus funestes de l'Histoire de France, l'un des rares et des plus proches fidèles de Mitterrand, Président.
On retiendra, parmi les rôles, en apparence, de second plan, les interprétations somptueuse de Macha Méril, (Evelyne Baylet), Ludmilla Mikaël (la dame qui viendra rappeler à Bousquet l'autre rafle qu'il a dirigé, celle de Marseille en 43), Michel Aumont (le Juge Moatty).
Après "Comme un juif en France", diffusé la semaine dernière sur France 3, c'est autour d'Arte -mais là, la chaîne culturelle franco-allemande est pleinement à sa place- de faire oeuvre de mémoire.
Les chaînes publiques reviennent enfin à l'une de leurs missions de base dont elles s'étaient longtemps écartées, celle de transmettre. Saluons donc, au passage, ces nouvelles dispositions.
Bernard Koch
DIASPORABLOG A AIME
Légende de la photo : Son procès n'aura pas lieu. Il sera assassiné devant son immeuble de l'Avenue du Ranelagh à Paris en juin 93.
Laurent Heynemann taille, cisèle, jusqu'aux moindres détails chaque trait de ce personnage aux multiples facettes, incarné par un Daniel Prévost inhabituel, surprenant, exceptionnel, donnant même à la présence d'acteurs secondaires qui gravitent autour de Bousquet, plus de poids, plus de reliefs . Révélant ainsi que chacun d'entre eux ont pu constituer un des éléments du puzzle sur lequel l'ancien haut fonctionnaire du gouvernement collaborationniste de Vichy va pouvoir s'appuyer pour tisser sa toile et bénéficier, pour chacune de ses situations, de solides protections à tous les niveaux, y compris à celui de l'Etat. On se souvient -et le film le rappelle-qu'il aura été depuis ses responsabilités durant l'une des périodes les plus funestes de l'Histoire de France, l'un des rares et des plus proches fidèles de Mitterrand, Président.
On retiendra, parmi les rôles, en apparence, de second plan, les interprétations somptueuse de Macha Méril, (Evelyne Baylet), Ludmilla Mikaël (la dame qui viendra rappeler à Bousquet l'autre rafle qu'il a dirigé, celle de Marseille en 43), Michel Aumont (le Juge Moatty).
Après "Comme un juif en France", diffusé la semaine dernière sur France 3, c'est autour d'Arte -mais là, la chaîne culturelle franco-allemande est pleinement à sa place- de faire oeuvre de mémoire.
Les chaînes publiques reviennent enfin à l'une de leurs missions de base dont elles s'étaient longtemps écartées, celle de transmettre. Saluons donc, au passage, ces nouvelles dispositions.
Bernard Koch
DIASPORABLOG A AIME
Evelyne Baylet (Macha Méril), Patronne de la Dépêche du Midi
en tête-à-tête avec René Bousquet (Daniel Prévost)
A lire prochainement sur DIASPORABLOGJ l'interview de Laurent Heynemann, réalisateur de "René Bousquet ou le grand arrangement".
Sortie en DVD le 21 novembre
1 commentaire:
bonjour à tous, vous avez un intéressant livre gratuit à télécharger sur le site suivant : www.jeanbonhomme.com ; c'est l'histoire de la Dépeche du midi et de relations entre ce journal et René Bousquet. Ouvrage très bien écrit, intéressant sur le plan historique
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