VERSION
DOUBLE
envoyée par Albert Soued
le 20 septembre
PREPARONS NOUS A UNE RIPOSTE IRANIENNE
L’expérience du passé nous montre que l’Iran va vraisemblablement réagir à l’incident Syrien.
Par Zaki Shalom,
maître de conférence à l’Université Ben Gourion
et chercheur à l’Institut National d’Etudes sur la Sécurité.
Paru dans www.YnetNews.com
17 septembre 2007
Traduit par Stéphane Teicher
Le 16 Février 1992, des hélicoptères de combat Israéliens attaquaient un convoi circulant au Sud Liban, qui transportait notamment le secrétaire général du Hezbollah Abbas Musawi, sa femme, son fils de six ans, et plusieurs gardes du corps.
Tous furent tués dans l’attaque. Le plan initial était d’enlever Musawi dans le cadre des efforts destinés à assurer la libération du pilote des Forces Aériennes d'Israël Ron Arad. Cependant, il apparut évident rapidement qu’une opération d’enlèvement était impossible. En conséquence, le Chef d’Etat Major de l’époque, Ehud Barak, décida d’assassiner Musawi.
Israel admit être derrière cette attaque. Au même moment, Musawi était rapidement remplacé par un jeune religieux nommé Hassan Nasrallah.
L’Iran, qui se considère comme le patron du Hezbollah, ne pouvait voir l’opération de Tsahal autrement que comme une provocation et un défi. Et donc, semble-t-il, ce pays décida d’engager l’escalade, probablement en accord avec ses alliés la Syrie et le Hezbollah. Le 17 Mars 1992, plusieurs semaines après l’assassinat de Musawi, une sérieuse attaque terroriste visait l’ambassade d’Israël en Argentine. Au total, 29 personnes trouvaient la mort et plus de 240 étaient blessées.
Le 21 Mai 1994, un commando de Tsahal enlevait Mustafa Dirani. D’après les informations en possession d’Israël, il était la dernière personne à retenir Ron Arad prisonnier au Liban, tout en dirigeant une petite organisation terroriste liée à l’Iran et appelée la Résistance des Fidèles.
Le 2 Juin1994, les avions de l’armée de l’air attaquaient un camp d’entraînement du Hezbollah près de la frontière Syrienne. L’attaque intervint alors que les Shiites, dans les principales villes du Liban, y compris Beyrouth, célébraient la fête de l’Ashura, par de grandes cérémonies. Cinquante terroristes furent tués dans ce bombardement, et plusieurs douzaines blessés. La radio du Hezbollah qualifia cette attaque de "barbare" et promit "une vaste réponse à tous les niveaux".
A peine près deux mois plus tard, le 18 Juillet1994, une énorme explosion dévastait le centre communautaire Juif de Buenos Aires. Au total, 86 personnes qui se trouvaient dans le bâtiment ou à proximité furent tuées par l’explosion, et on dénombra près de 240 blessés. Une grande partie du bâtiment s’effondra et plusieurs bâtiments du voisinage furent sérieusement endommagés. Là aussi, tous les indices désignèrent l’Iran.
La crédibilité de l’Iran est défiée
Nous devons rappeler ces deux évènements au moment d’examiner l’opération menée par Israël en Syrie la semaine dernière. La nature de cette action est toujours enveloppée d'un brouillard, mais il semble toutefois clair que des avions de l’armée de l’air ont profondément pénétré l’espace aérien Syrien pour procéder à une action offensive. Cette fois, et contrairement aux précédents, les leaders Israéliens ont montré une approche plus mûre et sophistiquée en s’abstenant de revendiquer une responsabilité directe, tout en évitant des déclarations enthousiastes. Toutefois, il était difficile pour les décisionnaires Israéliens de dissimuler des signes de jubilation et de satisfaction. Pour le moment, la Syrie à choisi d’éviter une réponse "appropriée" à l’opération de Tsahal. Mais je crains qu’au milieu de la "célébration d’une victoire", nous ayons tendance à ignorer la possibilité d’une réponse Iranienne. Si la Syrie peut "faire le dos rond", supporter cette insulte, et poursuivre ses activités, il sera difficile pour l’Iran de faire de même.
L’expérience du passé nous montre qu’il est hautement probable que l’Iran ne laissera pas passer cette opération Israélienne et trouvera un moyen d’y répondre par une action qui ne laissera aucun doute sur ses commanditaires, même si en réalité il évitera d’en assumer la responsabilité.
La crédibilité de l’Iran comme allié de la Syrie a été mise à l’épreuve. Les dirigeants Iraniens se sont clairement engagés à défendre la Syrie en cas d’attaque Israélienne. Maintenant, l’Iran devra agir sur la base de ces déclarations, afin que l’alliance de Téhéran avec la Syrie reste stable. Si l’Iran s’abstenait de répondre, la Syrie et peut être aussi le Hezbollah pourraient en déduire que l’Iran n’est pas un allié fiable. – L’Iran va probablement faire tout son possible pour ne pas être affublé d'une telle image.
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Prepare for Iranian response
Past experience shows Iran likely to retaliate
for Syria incident
Zaki Shalom
YnetNews- 9.17.07
On February 16, 1992 Israeli gunships attacked a convoy travelling in south Lebanon that included Hizbullah secretary-general Abbas Musawi, his wife, six-year-old son, and several escorts. All of them were killed in the attack.
The initial plan was to abduct Musawi in the framework of efforts to secure the release of Air Force navigator Ron Arad. However, it quickly became apparent that an abduction operation was impractical. Therefore, then Chief of Staff Ehud Barak decided to assassinate Musawi.
Israel admitted it was behind the attack. Meanwhile, Musawi was quickly succeeded by a young cleric called Hassan Nasrallah.
Iran, who views itself as Hizbullah's patron, could not have seen the IDF's operation as anything but a provocation and challenge. Therefore, so it seems, it decided to escalate matters, likely in consultation with its allies Syria and Hizbullah. On March 17, 1992, several weeks after Musawi's assassination, a serious terror attack targeted Israel's embassy in Argentina. A total of 29 people were killed and more than 240 were wounded.
On May 21, 1994 an IDF force abducted Mustafa Dirani. Based on information available to Israel, he was the last person to hold Ron Arad as a captive in Lebanon, while heading a small terror organization connected to Iran called The Faithful Resistance.
On June 2, 1994, Air Force jets attacked a Hizbullah training camp near the border with Syria. The strike took place while Shiites in major Lebanese cities, including Beirut, held large ceremonies to mark the Ashura holiday. Fifty terrorists reportedly killed in the bombing and dozens were wounded. Hizbullah's radio stations characterized the strike as "barbaric" and promised "a broad response on all levels."
About two months later, on July 18 1994, a huge explosion devastated the Jewish community center in Buenos Aires. A total of 86 people who were in the building or near it were killed as a result of the explosion and about 240 were wounded. A large part of the building collapsed and other buildings in the vicinity were seriously damaged. In this case too, all signs led to Iran.
Iran's credibility put to the test
We must recall those two incidents as we look into the operational activity undertaken by Israel in Syria last week. The nature of this activity is still shrouded in fog, yet it is clear that Air Force jets penetrated deep into Syrian airspace and executed an offensive act. This time, in contradiction to past experience, Israel's leadership displayed a more mature and sophisticated approach and refrained from claiming direct responsibility while avoiding enthusiastic statements. Yet it was difficult to hide the signs of glee and satisfaction among Israeli decision-makers. Up until now, Syria chose to refrain from an "appropriate" response to the IDF's operation. However, I am afraid that amid the "victory celebration" we tend to ignore the possibility of an Iranian response. While Syria may "cave in," sustain the insult, and move on, Iran will find it difficult to conduct itself in a similar manner.
Past experience shows there is a high probability that Iran will not ignore this Israeli operation and will find a way to respond through an act that would not leave any doubt as to those behind it, even if in practice it would refrain from claiming responsibility.
Iran's credibility as Syria's ally has been put to the test. Iranian leaders have made clear their obligation to defend Syria in case of an Israeli attack. Now, Iran will have to act on these declarations so that Tehran's alliance with Syria remains stable. Should Iran refrain from responding, Syria and perhaps Hizbullah as well would realize that Iran is an unreliable ally – Iran will likely do everything in its power so that it is not tainted by such image.
The writer is a senior lecturer at Ben Gurion University and a research fellow at the Institute for National Security Studies
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