DIASPORABLOGJ
Jeudi 18 JANVIER
à 18h
Place du Panthéon
à Paris
HOMMAGE
DE LA NATION FRANCAISE
AUX JUSTES
DE FRANCE
Tout à l'heure, place du Panthéon à Paris, au nom de la Nation française toute entière Jacques Chirac, présidera une importante cérémonie en hommage aux Justes qui, au péril de leur existence, ont sauvé des milliers de vies juives des mains de la barbarie.
Parmi ces personnes qui ont échappé à l'extermination, David Coronel. Aujourd'hui, retraité du commerce, David Coronel se souvient :
"retraité en 1942 ma soeur et moi, nous sommes passé en zone libre par Salis de Bearn, pour rejoindre un oncle habitant à Pau.Pau ville où les allemands n'étaient pas encore. Cet oncle a été déporté par le dernier convois en 1944. De là, je suis parti à Roanne où j'ai été caché au lycée pendant l'année scolaire 1942/43 dans la classe de 6.eme de Monsieur Jacquard. La zone libre n'étant plus libre, je suis revenu me caché à rosny sous bois ou monsieur clerbois ma gardé et protégé pendant l'année scolaire 43/44, année de mon certificat d'étude.La pension Clerbois face au rails et à la gare de Rosny. Monsieur Clerbois, ce juste qui m'a caché protègeait un autre enfant juif, Jacques Bontemp; bien plus tard nous nous sommes revu.souvent je vai voir cette pension qui n'existe plus, mais le perron et la maison sont toujours là.mon père avait été déporté à drancy depuis le 21 aout 1941 mais était mort en aout 1942; ma mère était seule à Paris, cachée elle aussi. Ma soeur cachée chez la famille d'une amie. Voila un super condensé de 4 année dont il me reste une photo de la classe de 6 eme du lycé de roanne et des souvenirs intences,dont j'aurais tellement besoin de dégager de mon esprit. merci à toutes ces personnes qui m'ont caché, merci à tous ces justes à qui je pense tous les jours.merci à mon père,merci à ma mère qui m'a dit à Salis de Bearn,avant de nous laisser partir avec un passeur chante : chante surtout si tu a peur.
Je chante souvent: peut-être que j'ai souvent peur.
David Coronel.
L'an dernier, à l'Hôtel de Ville de Paris, lors de la remise, par le Maire de Paris, Bertrand Delanoë, de la médaille des Justes accordée par le Mémorial de Yad Vashem, à son sauveur, Monsieur Clerbois, Directeur du pensionnat où il fut caché, David Coronel prononça ce bref discours à son adresse :
"60 ans pour qu’on en parle.
Pendant cette longue période de vide,nous avons souvent parlé de la guerre et des nazis assassins.
Et les bons,et les gentils, ?... Nous avons souvent oublié d’en parler.
Il aura fallu tous ce temps pour honorer et reconnaître Monsieur et Madame et Marcel Clerbois, Justes parmis les nations.
En verité je ne suis que le témoignage encore vivant, et j’ai eu la grande chance de pouvoir m’exprimer,grace à "Paroles d’Etoiles"*.
Et cette bonne étoile à voulu que Monsieur Hubert Clerbois lise ces quelques lignes d’une période de ma jeune vie.
Tout le mérite de cette cérémonie pour ces grands parents revient à Monsieur Hubert Clerbois qui a oeuvré pour faire reconnaitre Monsieur et Madame Marcel Clerbois justes parmis les justes des nations.
Ils m’ont caché protégé, et très sinçèrement, souvent je pense à eux.
Un merci ne suffit pas.
Ils ont maintenant notre reconnaissance pour toujours.
*
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