"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, janvier 04, 2007

DEVOUSAMOI
l'Edito de Diasporablogj


ANNEE 2006 :
ANNEE DES INCERTITUDES
ET DES INCONNUES


A l’aube d’une année nouvelle, il est de bon ton de regarder dans le rétroviseur et de mesurer la distance qui a été parcouru en an. En d’autres termes, l’heure est au bilan. Exercice somme toute classique, pour ne pas dire banal. Banal comme des vœux présidentiels à quelques mètres encore de l’arrivée au poteau de la présidentielle 2007.

Mais cette année, ou plutôt en cette fin de décembre 2006, le jeu du bilan annuel a été gâché par deux évènements. L’un a semble-t-il complètement surpris nos chers médias. Ils ne se doutaient pas qu’ils auraient un jour à découvrir, près de chez eux, devant leur porte, bien pire que l‘affaire Clearsteam, une France abandonnée, une France du dénuement, une France du quart-monde et de la misère. Une France qui, tout à coup, tourne à deux vitesses. D’un côté, une France riche et prospère. De l’autre, une France du découragement, sans issue, sans horizon. Cette France-là existe bien, hélas, et ne date pas d’aujourd’hui. Mais c’est aujourd’hui que cette face cachée de la société française nous est dévoilée. Preuve que la France se porte mal et n’arrive pas à surmonter ses handicaps. Mais, surtout que les médias n’ont pas voulu ou n’ont pas su voir.

L’autre événement qui a ébranlé les bilans de fin d’année est bien évidemment l’exécution d’un dictateur qui s’est livré tout au long de sa triste « carrière » son peuple à l’anéantissement, à l’extermination : Saddam Hussein. Là encore, la France se distingue dans ses réactions. Les médias toutes tendances confondues n’y vont pas de mains…mortes, se confondant de leurs condoléances attristées et de leur profond regret! Un si chic type qui n’avait rien à se reprocher !…

Ils n’en ont pourtant pas dit autant, ni versé la moindre larme, lors de la mise à mort, par un tribunal populaire, de Ceaucescu, l’homme à poigne de Bucarest. Les images de son exécution qui nous parvenaient alors de ce coin du monde étaient en direct. Pas plus qu’ils n’ont bronché sur le sort d’un Pinochet, mort naturellement, mais lui aussi, sans pouvoir répondre de tous ses crimes. Il est vrai qu’entre un Saddam Hussein, maître « incontesté » de la rue arabe, chef de guerre d’un anti-américanisme primaire, et un Pinochet, quasiment tombé dans les oubliettes, sauf dans celles des familles de ses victimes, il n’ y a pas la fine bouche à faire et surtout, il n’y a rien à tranché. Le parti-pris est…pris ! Surtout, pas de vagues anti-Islam! Cela pourrait réveiller l’Islam qui dort, ou plus prosaïquement l’Islam « dormant ».
Une manière de dire aux Musulmans de ne pas s’inquiéter et que l'on comprend leur émotion. Car pour tous ces « pleureuses » de circonstance, Saddam Hussein, l’ex-laïque, exécuté après un long procès non seulement pour avoir massacré 149 villageois irakiens, mais pour tous ces crimes contre l’humanité (plus d’un million de victimes de nationalité irakienne sur sa conscience) reste LE « martyr » avant d'être le leur. Au nom des droits de l’homme et de la morale « anti-peine de mort ». On voit bien d' ici, si Hitler réapparaissait pour commettre à nouveau ses exterminations. Après son arrestation, des voix innocentes s'élèveraient pour que le Procès de Nuremberg ne puisse pa avoir lieu ou en tout cas qu'aucune peine de mort ne soit prononcée à ce procès. Abolition de la peine de mort oblige, même pour ce bourreau.

Pour toutes ces raisons et bien d’autres, 2006 restera comme une année sombre qui n’aura pas levé toutes les incertitudes qui planent au-dessus de plus de 5 milliards de têtes.
A l’étranger, on ne sait toujours pas ce que sera l’avenir du Proche-Orient et plus singulièrement, celui du conflit qui oppose, depuis, la nuit des temps, l’Etat d’Israël à ses voisins au Nord et les mouvements terroristes à l’intérieur et à l’extérieur de son territoire. On ne sait pas davantage ce qui sortira de cette confrontation inter-palestinienne bien plus douloureuse qu’une confrontation entre Palestiniens et Israéliens. Rien de pire qu’une lutte fratricide !

Du côté des Etats-Unis, qui de James Baker ou de Georges W. Bush, aura, sur la question irakienne, le dernier mot. Au Darfour, rien de nouveau. Le massacre se poursuit dans une totale indifférence et dans le silence des Nations. Somaliens et Ethiopiens ont su se débarrasser, en quelques jours seulement, des Islamistes envahissants. Pourquoi, dans cette région enfiévrée du monde, cela ne pourrait-il pas servir d’exemple ?


En France, après une tentative l’an dernier d’une vacillation du pouvoir, va reprendre le chemin des urnes. Une période là aussi, le sentiments d’incertitudes tant les enjeux sont énormes, et le choix du futur capitaine France restent encore hypothétiques. Une chose semble se dessiner : la course se gagnera dans un mouchoir de poche. La victoire certaine n’est assuré par aucun des prétendants. C’est à celui, ou à celle qui se montrera le ou la plus audacieu(se)x, le ou la plus pertinent(e), le ou la plus pragmatique. Celui ou celle qui aura un projet « nickel », lisible et immédiatement exploitable. Il ne suffira pas d’avoir que des idées, mais il faudra avant tout mettre en valeur sa capacité d’agir. Plus que des phrases, des actes.

Social, sécurité, intégration. Trois mots-clé pour ouvrir la porte de Sésame.

L’ère ne sera plus, dans cette dernière ligne droite avant avril 2007, la bataille des images, mais à une bataille projet contre projet. Confiance contre confiance.

Non, vraiment, cette année 2006 que nous venons de quitter, n’aura pas été lumineuse. Loin s'en faut. Elle laisse derrière elle, bons nombres d’énigmes, toutes aussi importantes, les unes que les autres, qu’il faudra bien que 2007 nous aide à éclaircir.

Adieu 2006 ! Vive 2007 !


Bernard Koch

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