"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

lundi, novembre 06, 2006

PASSERELLE
Source : lacroix.com
en ligne le 5 novembre


UNE CONDAMNATION A MORT
QUI EMBARASSE


Saddam Hussein a été condamné à mort dimanche 5 octobre. La peine capitale a été prononcée à l’encontre de l’ancien dictateur et de deux autres coaccusés par le Haut Tribunal pénal irakien. L’ex-raïs a été jugé coupable de « crimes contre l’humanité » pour le massacre de 148 personnes, dont de nombreux enfants en bas âge, du village chiite de Doujaïl dans les années 1980, perpétré après un attentat manqué contre lui.Les statuts du tribunal prévoient un appel automatique. Cette procédure doit être entamée aujourd’hui. La chambre d’appel n’a pas de date butoir pour rendre sa décision. Ce verdict intervient alors que se déroule un autre procès dans lequel l’ancien dictateur et six autres accusés sont jugés pour avoir ordonné et mis en œuvre les campagnes militaires d’Anfal qui ont fait 180 000 morts en 1987-1988 dans le Kurdistan irakien. Il n’est pas sûr que la durée de l’appel permettra de terminer ce procès.Si le verdict est confirmé, le président irakien, âgé de 69 ans, et ses acolytes seront pendus. Mais l’accusé a demandé à être fusillé, ce qui, dit-il, est son droit puisqu’il était le commandant en chef des forces armées irakiennes.
"Je dis au peuple : n’acceptez pas la volonté de l’occupant" Les images du jugement, diffusées sous contrôle américain avec un différé d’une vingtaine de minutes, dimanche, ont montré un Saddam Hussein combatif pendant tout le prononcé du verdict. En costume sombre, refusant d’abord de se lever à la demande du juge Abdel Rahmane, il n’a eu de cesse ensuite, debout, d’insulter le tribunal et de couvrir les paroles du juge. « Allah est grand », a-t-il répété, levant un Coran. « Je dis au peuple : n’acceptez pas la volonté de l’occupant », a-t-il aussi déclaré, ajoutant à plusieurs reprises : « Longue vie au peuple irakien », « Vive la nation », « Mort à l’ennemi ».À aucun moment il n’a montré le moindre regret devant le juge, cravaté, en robe noire, poursuivant, imperturbable, la lecture du verdict. Comme l’analyse l’anthropologue irakien au CNRS, Hosham Dawod, invité diamnche sur LCI, Saddam Hussein a tenté de susciter, en brandissant son Coran, la ferveur des musulmans contre l’occupation américaine. En se référant sans cesse à la nation, sous-entendue arabe, il a cherché à disqualifier son juge, kurde, lui.Le procès s’est tenu à dessein dans la zone verte de Bagdad, seule zone considérée comme sécurisée de la capitale. Comme pour calmer le jeu, le principal avocat de Saddam Hussein a déclaré, sitôt le verdict connu, que son client avait auparavant appelé les Irakiens à « ne pas se venger » des occupants américains et rejeté les violences interreligieuses.D’autres proches du dictateur ont aussi été condamnés à mort dimanche 5 novembre, dans le cadre du même procès : le demi-frère de Saddam Hussein, Barzan Al Tikriti, ancien chef des services de renseignement, ainsi que l’ancien président du tribunal révolutionnaire, Awad Ahmed Al Bandar.
La fin d’une "période noire de l’histoire de ce pays" La peine de mort a été rétablie en 2004 en Irak par le gouvernement intérimaire et des condamnations à cette peine ont déjà été prononcées, comme le rappelle l’ONG française « Ensemble contre la peine de mort ». Tous les dignitaires du régime n’ont pas pour autant dimanche été condamnés à la peine capitale. L’ancien vice-président du pays, Taha Yassine Ramadan, a été condamné à la prison à vie. Trois anciens responsables locaux du parti Baas, au pouvoir sous la dictature, ont été condamnés à quinze ans de prison pour « homicide volontaire ». Un autre ancien responsable local du parti, Mohammed Azzam Al Ali, a lui été acquitté, conformément au réquisitoire, en juin, du procureur général, Jaafar Al Moussaoui.Toujours en visite en France dimanche 5 octobre, le président irakien, Jalal Talabani, s’est gardé de commenter ces condamnations à mort, mais le premier ministre, Nouri Al Maliki, a salué devant la télévision irakienne un jugement marquant la fin d’une « période noire de l’histoire de ce pays ». Même tonalité pour l’ambassadeur américain en Irak, qui a qualifié le verdict « d’étape importante » et invité les Irakiens à « tourner la page ».En Iran comme en Arabie saoudite ou au Koweït, on s’est réjoui de cette condamnation. Les pays voisins de l’Irak ont tous eu à souffrir de la politique expansionniste de l’ex-dictateur. La Russie a pris ses distances avec un verdict «suggéré de l’étranger» tandis que la France a «pris acte» de la sentence en formulant l’espoir qu’elle «n’entraînera pas de nouvelles tensions».

Sébastien MAILLARD

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