PASSERELLE
Source : lacroix.com
en ligne le 17 septembre
Article à paraître
dans l'édition papier
du 18 septembre
BENOIT XVI,
L'ISLAM,
ET LA VIOLENCE
Le difficile dialogue
entre le Vatican et l'Islam
Benoît XVI et l'islam :
le malentendu
Face aux protestations contre l'image qu'il aurait donnée de l'islam le 12 septembre, à Ratisbonne, Benoît XVI est revenu personnellement dimanche 17 septembre sur son propos. Sans s'excuser, il a personnellement affirmé qu'il n'a pas voulu offenser l'islam
«Vivement attristé.» Chaque mot du texte lu dimanche 17 septembre par Benoît XVI, lors de l’Angélus à Castel Gandolfo, est pesé. Le choix du mot « attristé » – plus fort que le « désolé » de la déclaration publiée la veille par le cardinal Tarcisio Bertone – en dit long sur la manière dont la crise provoquée par les propos du pape sur l’islam est prise très au sérieux au Vatican, même si le pape n’est pas allé jusqu’à présenter des excuses. « C’est la plus grave crise que nous ayons connue avec le monde musulman depuis longtemps », témoigne un responsable romain. Rapidement, il est apparu que la mise au point faite par le nouveau secrétaire d’État samedi 16 septembre, à laquelle Benoît XVI a mis la plume, ne serait pas suffisante, et que le pape devait parler en personne. Sans revenir sur l’interprétation de son texte, sur lequel le secrétaire d’État s’était déjà longuement étendu, le pape a voulu relancer un appel « au dialogue franc et sincère, dans le respect réciproque ».Samedi, Benoît XVI s’est tenu informé heure par heure de l’actualité et des réactions dans le monde. « Il en était extrêmement affecté, rien n’était plus étranger à sa volonté que de provoquer ce genre de violences », témoigne une personne qui l’a rencontré. Surtout que « les informations en provenances des chrétiens en monde musulman sont assez alarmantes » : une inquiétude confirmée par la nouvelle de l’assassinat d’une religieuse italienne en Somalie (lire ci-dessous). Le Saint-Siège est préoccupé de ce que les réactions sont passées du niveau des responsables religieux à un plan plus politique, et s’inquiète des conséquences sur la visite prévue du pape en Turquie dans deux mois.
« Un bon pas en direction d’une excuse »
Les propos du pape ont en effet déclenché depuis vendredi 15 septembre une vague de réactions dans le monde musulman, marquée par des violences, notamment dans les Territoires palestiniens. Deux églises ont été endommagées dimanche par des inconnus dans des localités du nord de la Cisjordanie : à Tulkarem, des inconnus ont pénétré par effraction dans une église grecque-orthodoxe désaffectée, puis ont mis le feu à un pneu à l’intérieur du bâtiment, provoquant de sérieux dégâts ; à Toubas, des vitraux d’une autre église ont été brisés à coups de pierres, tandis que des bouteilles incendiaires étaient lancées vers le mur d’enceinte. Samedi déjà, quatre églises anglicane, orthodoxe et catholiques avaient déjà été la cible de bouteilles incendiaires et de tirs à Naplouse, sans faire de victimes. Dans la ville de Gaza, des assaillants circulant en voiture ont ouvert le feu contre la façade de l’église grecque-orthodoxe, déjà visée la veille par des engins explosifs de faible puissance. Le ministre palestinien de l’intérieur, Saïd Siam, issu du mouvement islamiste Hamas, a condamné ces attaques, estimant qu’elles «nuisent au peuple palestinien», et a mis en œuvre des mesures de protection des églises.
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