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Les Cahiers Yiddish fêtent le dimanche 17 septembre leur 10è anniversaire dans les locaux du Cercle Bernard Lazare dès 15h.
L'existence même de ces cahiers force l'étonnement et l'admiration pour toute une équipe qui livre le dernier combat, sans doute, d'une culture et d'une langue en voie d'extinction.
C'est pourquoi, diasporablogj tenait à rendre hommage à travers cette manifestation, aussi bien, à la Direction de la Revue, qui rentre déjà dans la légende et qu'anime depuis ses débuts Claude Hampel, et à saluer la persévérence du dernier carré de "résistance" des gardiens de la culture Yddish.
Bernard Koch
CAHIERS YIDDISH
UNE CÉLÉBRATION
À NE PAS MANQUER
par Odile Suganas*
À l'occasion des 10 ans de la création des Cahiers Yiddish "Yiddishe Heften", un évènement culturel de première importance va se dérouler le 17 septembre prochain. Rafailas Karpis, jeune ténor, soliste de l'Opéra et du ballet national de Lituanie, va se produire en première mondiale à Paris, dans un répertoire de chants yiddish ainsi que de chants juifs sur des arrangements de Maurice Ravel. Il sera accompagné au piano par la talentueuse Lina Giedraityte, diplômée de l'Académie de musique de Lituanie, lauréate du concert international de Kiev en 2001, qui a débuté sa carrière d'accompagnatrice en 1999.
C'est grâce à la ténacité et à la volonté de Claude Hampel (rédacteur en chef des Cahiers Bernard Lazare) que les Cahiers Yiddish, unique mensuel européen en langue yiddish, ont vu le jour en 1996. Malgré les nombreuses difficultés auxquelles il a dû faire face, Claude Hampel, assisté de Milka Szulsztein et d’Henry Bulawko, n'a jamais baissé les bras. Sous son impulsion, les Juifs d'Europe, dont un nombre de survivants de la Shoah, restent reliés au monde yiddish auquel au fond d'eux-mêmes ils n'avaient jamais renoncé. Cela est un réconfort intellectuel pour eux. Le mensuel est envoyé gracieusement aux lecteurs de Russie, d'Ukraine, de Pologne, de Lituanie et bientôt d'Estonie et de Lettonie grâce à la Fondation de la Mémoire de la Shoah tournée de plus en plus vers des projets à vocation culturelle.
Les Cahiers Yiddish comprennent naturellement de nombreux abonnés dans les pays d’Europe occidentale, en Israël, aux Etats-Unis où est publié le FORVERTS dont le rédacteur en chef, Boris Sandler, est un ami de la publication parisienne.
Toujours à la recherche de nouveaux lecteurs, celle du « temps perdu », c'est justement au cours d'un voyage en Lituanie en 2005 que Claude Hampel, invité à assister à l'hommage rendu à Vilnius au grand cantor et ténor Michail Alexandrovitch - officiant durant l'entre deux-guerres à la synagogue de Kaunas - découvrit Rafailas Karpis dans une représentation inoubliable durant laquelle il interpréta des chants yiddish et hébraïques. En cette année, Rafailas Karpis s'est produit dans la synagogue de Vilnius en l'honneur de la visite du Président de l'Etat d'Israël, Moshe Katzav.
Rafailas Karpis est né à Vilnius en 1983 de parents Juifs lituaniens. Depuis l'âge de 6 ans, il a fait parti de l'élite du très célèbre chœur de garçons de Vilnius "Azuoliukas", "Petits chênes", fondé en 1959 par le professeur Herman Perelstein. Sa carrière de soliste a débuté en 1997, lorsqu'il a commencé à prendre des leçons particulières avec Algirdas Jaunutas, soliste de l'opéra et du ballet national de Lituanie. Après l'obtention de ses diplômes à l'Académie de musique de Vilnius, il a continué sa formation avec le professeur Virgilijus Noreika, le plus célèbre ténor lituanien. En 1999, il a été lauréat du concours des Jeunes solistes, qui s'est tenu à Tallinn en Estonie. Depuis, il s'est produit de nombreuses fois à Washington au musée de l'Holocauste, au Canada, en Suède, en Finlande et en Estonie.
C'est le dimanche 17 septembre 2006 à 14 h 30, dans les Salons de la Mairie du IVe, que Lise Gutmann, journaliste sur Judaïques FM 94.8, présentera ce spectacle où se réuniront les nombreux amis de la culture yiddish. Au programme figurent également Jacinta, Michèle Tauber, Denis Cuniot, Efim Zubritzky et Micha Nissimov. Un rendez-vous à ne pas manquer.
*Auteur de Mosaïques ou reconstitution d’une mémoire. Ed. Graffein.
La prochaine rentrée verra la parution de A la croisée des chemins, recueil de nouvelles du dernier directeur du théâtre juif de Vilna, Dovid Umru. Cette œuvre a pu voir le jour grâce à un travail de recherches d’archives ainsi qu’auprès des témoins de sa nièce, Odile Suganas, auteur de Mosaïque ou reconstitution d’une mémoire.(Edité par la Maison de la Culture Yiddish)
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