"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, janvier 06, 2006


PAGES SPECIALES



ARIEL SHARON










PASSERELLE

Source : lemonde.fr daté du 4 janvier 2006
à 21h 11





Le monde arabe entre expectative,
inquiétude et réjouissances


A l'opposé de l'Europe et des Etats-Unis, dont les dirigeants ont exprimé leur soutien et compassion, le sort d'Ariel Sharon n'aura pas provoqué des larmes dans le monde arabe et musulman.
Parmi les premiers à réagir, le president de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, connu pour ses bonnes relations avec le premier ministre israélien, a appelé le bureau de M. Sharon pour exprimer son "inquiétude" . D'autre membres de l'Autorité ont exprimé, à l'instar d'Ahmed Qoreï, leurs vœux de "prompt et plein rétablissement" tout en soulignant combien sa disparition bouleversait la donne dans les négociations de paix.


A l'opposé, le mouvement radical Hamas a estimé que le Proche-Orient serait "un meilleur endroit" sans Ariel Sharon. "Le monde est sur le point de se débarrasser d'un des principaux leaders du mal dans le monde", a déclaré le porte-parole du Hamas, Sami Abou Zouhri. Quant à Khaled al-Batsh, un des chefs d'un autre groupe radical palestinien, le Djihad islamique, il a affirmé : "Dieu en a eu assez de Sharon, le bourreau de Sabra et Chatila et en a débarrassé le monde".
A Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, des jeunes Palestiniens encadrés par un membre du mouvement Fatah ont distribué des bonbons pour "fêter" l'hospitalisation du premier ministre. Deux organisations palestiniennes de gauche basées à Damas, le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) et Front démocratique de libération de la Palestine (FDLP) ont pour leur part critiqué le premier ministre, l'accusant d'avoir toujours été hostile à la paix au Proche-Orient.
Au Liban, où le nom du premier ministre israélien reste associé aux massacres de Sabra et de Chatila, les officiels n'ont pas fait part d'une quelconque empathie."Qu'il meure ou non, ce qui nous intéresse est que la région parvienne à une solution pacifique, réglant tous les problèmes", a déclare le ministre des affaires étrangères, Faouzi Salloukh. Des voitures surmontées de hauts-parleurs sillonnaient les ruelles du camp de réfugiés palestiniens au pays du Cèdre, diffusant des chants révolutionnaires palestiniens ; leurs habitants manifestaient ouvertement leur joie.
En Egypte, les Frères musulmans ont estimé qu'avec ou sans Sharon la politique israélienne d'"assassinat des Palestiniens" et de "construction de colonies" continuera.



UN VIDE DIFFICILE À COMBLER


De l'Egypte et la Jordanie, partenaires d'Israël, aux ennemis jurés de l'Etat hébreu comme la Syrie, ces sentiments semblaient partagés au sein des populations bien que Ariel Sharon soit politiquement passé de la droite au centre ces dernières années, ce dont témoigne le retrait de Gaza intervenu après 38 ans d'occupation du territoire palestinien. C'est le nouveau président iranien, M. Ahmadinejad, coutumier des déclarations spectaculaires, qui a enfoncé le clou en souhaitant ouvertement la mort d'Ariel Sharon.
Pourtant aux yeux de nombreux analystes arabes, la disparition d'Ariel Sharon laissera un vide difficile à combler, aucun successeur possible ne semblant avoir les moyens d'évoluer rapidement vers la paix. "Le processus de paix et le futur Etat palestinien seront face à l'inconnu après Sharon", note le politologue libanais George Alam. "Le président palestinien Mahmoud Abbas pourrait être le grand perdant, parce qu'il n'aura plus le négociateur israélien qu'il connaissait et avec lequel il coopérait." Un responsable saoudien estime toutefois que celui ou celle qui succédera à M. Sharon n'aura d'autre choix que d'emprunter la voie de la paix avec les Palestiniens. "Je ne pense pas que l'avenir du Proche-Orient dépende d'une seule personne ni d'une seule politique. Nous estimons tous que la personne au pouvoir en Israël devra agir de la même façon – parvenir à un arrangement avec les Palestiniens", dit-il.
Pour Walid Kazziha, professeur de sciences politiques à l'Université américaine du Caire, il faudra quelque temps pour refaçonner la politique israélienne : "Il va être compliqué de trouver quelqu'un qui sache (...) prendre des décisions et les appliquer. Les Israéliens vont traverser une période instable." Mais aux yeux de l'analyste syrien Imad Chouaibi, aucun changement en Israël n'aura d'impact profond si Washington souhaite encourager le processus de paix : "Si les Etats-Unis ne s'intéressent pas à la paix, il n'y aura aucun changement même si Jésus lui-même intervient."

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