"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, avril 14, 2013

CAHUZAC-BERNHEIM
BLANCBONNET
BONNETBLANC


DIASPORABLOG
accueille...


BERNARD DARMON



Homme politique ou Rabbin:
Quelle morale ?




L’aveu de Gilles Bernheim au sujet de son plagiat étant concomitant avec l’aveu de Jérôme Cahuzac, un ami m’a adressé un mail le 4 avril dernier pour me dire : « pour Bernheim, c’est moins grave que pour Cahuzac ! ». Je ne pense pas.

Ceux qui font carrière en politique ne sont fondamentalement ni meilleurs ni pires que les autres sur le plan humain. Mais compte tenu de l’ego nécessaire et indispensable pour briguer un mandat et représenter ses concitoyens, cette corporation est encline à développer des pathologies spécifiques comme le sentiment de puissance et d’impunité.

Le mensonge, tant décrié ces derniers jours, fait partie intégrante du kit de survie de l’Homme politique. C’est pourquoi, les chevaliers blancs qui poussent des cris d’orfraie devant la révélation du mensonge de Cahuzac ne sont ni sérieux, ni crédibles, et que ceux qui parmi les politiques n’ont jamais menti sortent des rangs.

Surement pas François Hollande qui menait une double vie avec son actuelle compagne alors qu’il était en couple avec Ségolène Royal.

Ni François Mitterrand un expert dans ce domaine lorsqu’Il ment en regardant droit dans les yeux Jacques Chirac lors du débat du second tour de 1988.

Ni Jacques Chirac qui ment sur les affaires abracadabrantesques de la Mairie de Paris.

Ni De Gaulle, qui en 1958 récupère le Pouvoir au nom de l’Algérie Française, se rend à Alger pour mentir aux Français d’Algérie en leur disant, droit dans les yeux : « Je vous ai compris », alors qu’il préparait déjà l’indépendance.

Ni Georges Bush et son staff lorsque, pour justifier sa guerre en Irak, il déclare avoir les preuves de la possession d’armes de destruction massive par Sadam Hussein. Plus d’un million de morts dont la moitié d’enfants. L’homme coule des jours heureux dans son Texas natal et n’a jamais été poursuivi pour ce mensonge.

Pour Cahuzac qui a avoué et démissionné, il est maintenant et normalement entre les mains de juges. Sauf à s’acharner sur cet homme enchaîné par pur sadisme, il n’y a plus aucun intérêt à continuer de l’attaquer.

Rien ne pourra jamais justifier ses mensonges éhontés, mais c’est à la justice de faire maintenant son travail.

L’indignation des « minables » de droite comme de gauche au sujet du mensonge au lieu de désigner clairement et principalement l’accusation sur la dissimulation de capitaux et l’éventuelle fraude, relève d’effets de manches pour le bon peuple.

Par ces temps de crise, l’évident manque de résultats des politiques depuis plus de trente ans devrait les obliger à plus de discrétion, et plus de franchise.

On attend d’un Homme politique qu’il fasse le boulot et qu’il le fasse bien. Combien sont-ils ?



Concernant le Grand Rabbin de France, c’est une autre Histoire.

C’est seulement acculé devant l’évidence, qu’il a avoué ne pas être agrégé de philosophie. De nombreux interlocuteurs, éditeurs ou biographes l’affublaient du prestigieux titre, il n’a jamais réagi.

Tout aussi contraint devant des preuves confondantes, il avoué avoir « repris » des écrits qui n’étaient pas les siens en omettant de citer les auteurs. Avant l’aveu, le 20 Mars dernier, dans un malheureux communiqué sur son site officiel, il niait les évidences et s’empêtrait dans un nouveau mensonge. Qu’il en fut directement coupable ou qu’un « jeune étudiant » l’ai « trompé, il en porte entièrement la responsabilité.

Hier, le Grand Rabbin, forcément blessé s’est excusé. Il n’a pas démissionné, c’est une faute. Il a une nouvelle fois failli.

La fonction qu’il occupe ne lui appartient pas, et son mandat de sept ans est une charge qui l’oblige aux yeux de Tous.

Demeurer dans le déni est à la limite de la pathologie.

Cet homme « intelligent » et « cultivé » sait bien que ses explications, même si elles étaient fondées, ce qui est loin d’être le cas, ne remonteront pas le temps.

Aujourd’hui et maintenant, sa voix n’est plus audible. En restant à son poste, il rend « muet » le judaïsme français. Ce n’est pas acceptable.

Quand à laisser au Consistoire la responsabilité de le « licencier » comme un vulgaire collaborateur qui aurait commis une faute est indigne.

S’il démissionne ou s’il est débarqué, nous devrons juger l’Homme positivement, accepter ses excuses et reconnaître la qualité de son travail depuis sa prise de fonction de Grand Rabbin.

S’il reste à son poste, oubliant que sa voix ne portera jamais plus, les dégâts seront terribles.



Bernard Darmon



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