"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, mars 16, 2013

UNGOUVERNEMENT
ISRAËLIEN
APEINECONSTITUE
DEJAAUBORDDEL'IMPLOSION
ANALYSE
DUNMEDIAISRAELIEN
Source : revue de presse de l'Ambassade de France
en Israël diffusée le vendredi 15 mars 2013




NETANYAHU
ET SES PARTENAIRES RIVAUX


 DAVID HOROVITZ 
TIMES OF ISRAEL




Tout comme la fumée blanche dont les volutes s’échappaient de la cheminée du Vatican, la nouvelle a été annoncée mercredi à Jérusalem que Benyamin Nétanyahu est tant bien que mal parvenu à bricoler une coalition. Mais tandis que le conclave de cardinaux a conféré une autorité totale à Jorge Mario Bergoglio, le premier ministre israélien réélu est tout sauf le

responsable incontesté dans son domaine. […] La composition d’une coalition est davantage fonction d’arithmétique et d’influence que d’idéaux et d’objectifs communs. Les différents partis vont donc devoir passer outre leurs différences. Et si l’on se fie au ton des négociations de ces six dernières semaines, le défi s’annonce laborieux.

Voici quelques points-clés du gouvernement israélien à venir :


1- Ce n’est pas la coalition que Nétanyahu espérait

Les partis ultra-orthodoxes sont souvent décrits comme les « alliés naturels » de Nétanyahu, ce qui suggère à tort un socle de valeurs et d’objectifs communs. En réalité, les partis ultra-orthodoxes ne sont que des alliés inoffensifs pour Nétanyahu. Tant qu’il les finançait, ils l’ont soutenu. Et ils n’étaient pas en mesure de produire un candidat rival pour le poste de premier ministre. Son intention initiale était donc que le Shass (11 sièges) et le Judaïsme Unifié de la Torah (7 sièges) soient intégralement intégrés à son troisième mandat de premier ministre. Ce qui a été contrecarré lorsque le Foyer Juif de Naftali Bennet (12) et le Yesh Atid de Yair Lapid (19) se sont entendus pour se rassembler dans une coalition ou dans l’opposition, mettant l’accent sur des réformes dont l’anathème était les ultra-orthodoxes. A partir de là, ni un miracle arithmétique, ni les menaces, ni un retournement médiatique ne pouvaient donner au Likoud-Beitenu (31) une coalition dotée d’une majorité stable sans lesalliés Bennett et Lapid.


2. Le « Roi Bibi » a maintenant deux rivaux potentiels

Quand les israéliens ont voté le 22 janvier dernier, ils n’entrevoyaient aucune alternative crédible à Nétanyahu comme premier ministre. Shelly Yachimovich, chez les Travaillistes,
 n’offrant aucune option politique significative en termes de questions diplomatiques et sécuritaires, Tzipi Livni, d’Hatnuah, étant perçue comme lâche, et Lapid et Bennet étant des candidats néophytes. A présent, Lapid et Bennet sont des premiers ministres en puissance, non seulement dans leurs propres esprits, mais aussi dans celui de leur électorat. Les deux hommes ont mené une campagne électorale efficace. Ils sont chacun restés fermes sur leurs principes durant les négociations de coalition – ce qui contraste fortement avec l’ancienne « Miss Intégrité », Livni. Et les deux ont imposé leur agenda à Netanyahu. Néanmoins, leur réelle épreuve reste encore à venir, et il s’agira, bien entendu, de leur entrée au gouvernement. [...]


3. Netanyahu se tient au centre de la coalition

Bien que ce ne soit pas le gouvernement qu’il aurait choisi, Nétanyahu se trouve tout de même là au il aurait voulu être : au centre de la coalition qui s’étend du Foyer Juif à sa droite à Hatnuah au centre-gauche en passant par le Likoud-Beitenu et le Yesh Atid « Monsieur Survie » ne veut pas aliéner le Foyer Juif et son propre Likoud avec des gesticulations dramatiques sur le front palestinien, pas plus qu’il ne veut perdre Lapid et Livni – et le peu de support qui lui reste dans la communauté internationale – en traînant ostensiblement des pieds. Si Obama insiste pour un gel de la colonisation afin d’essayer de faire revenir Mahmoud Abbas à la table des négociations, Nétanyahu pourrait bien accepter, et serait capable de faire passer une telle mesure, surtout si elle se limite aux constructions en-dehors des principaux blocs de colonies. Dans l’hypothèse improbable où de tellediscussions engendrent de réelles opportunités de progrès substantiel, les tensions au sein de la coalition risquent cependant d’atteindre un point de non-retour.


4. Le Likoud n’est pas un parti heureux

Le Likoud avait 27 sièges à la dernière Knesset, dominant ainsi le gouvernement. Il n’a que 20 sièges cette fois, et ne semble en mesure de rassembler que huit ministres, incluant Nétanyahu. Tous les ministres sortant ne conserveront pas leur poste, et aucune des figures montantes du parti n’a fait son entrée dans le gouvernement. Alors que Nétanyahu et le chef d’Israel Beitenu Avigdor Lieberman s’adressaient jeudi aux factions alliées à la Knesset,quelques membres du Likoud murmuraient que l’alliance avec Lieberman avait été une catastrophe pour les négociations de la coalition, où Israel Beitenu est parvenu à remonter avec un nombre hallucinant de cinq postes de ministres (incluant Lieberman en tant que ministre des affaires étrangères potentiel). Nétanyahu était lui clairement mécontent de la liste que les membres du Likoud avaient présentée à la Knesset fin novembre. Et la plupart des membres du parti, et pas seulement un petit nombre de dirigeants du Likoud, ont été ostensiblement déçus par tout ce qui s’est déroulé par la suite.


5. La bataille n’est pas terminée

Nous aurons apparemment une coalition lundi, mais la discorde au sein de ses composantes se poursuivra toujours aussi intensément. L’imprévu de dernière minute qui a retardé jeudi la signature de la coalition a souligné les disputes et les animosités personnelles. Lapid et Bennet veulent le titre de « député premier ministre ». Netanyahu, ou peut-être même Sarah Netanyahu – qui a rapporté l’incident avec Bennet- a décidé de ne pas le leur donner. Ce titre n’avait de toute façon aucune importance. Il n’accorde pas à celui qui le détient le pouvoir de remplacer le premier ministre en cas de vacance. Cependant, ce refus à Lapid et Bennet a déclenché un torrent d’accusations et de contre-accusations, de reproches et de récriminations. Ce qui n’est pas un présage encourageant pour nouvelle gouvernance israélienne, mais un juste reflet du climat de défiance mutuelle dans lequel ils seront amenés à travailler.

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