"UNARABE
INVITEENISRAËL
ESTUNPECHE"



DANS UNE INTERVIEW
QU'IL A ACCORDE,
EN DEBUT D'APRES-MIDI
A FRANCE-INFO
BOUALEM SANSAL PERSISTE ET SIGNE



Sans les sponsors des pays arabes, le comité de sélection du Prix du Roman Arabe présidé par Olivier Poivre d'Arvor, , qui a avait au préable démissionné collectivement, remettra ce soir dans les bureaux des Editions Gallimard, le Prix qui lui a été refusé à l'auteur algérien BOUALEM SANSAL. Avec le parrainage de Radio-France.

L'auteur du "VILLAGE ALLEMAND", qui vient de publier son dernier roman "RUE DARWISH", sur son voyage en Israël persiste et signe, en milieu de journée dans une une interview qu'il a accordé à mon confrère de France-Info.

"Être en Israêl, a-t-il commencé par dire, c'est un pêché!". "Pour moi, a-t-il poursuivi, c'était formidable. Cela aurait été triste de ne pas accepter cette invitation". Il fut il y a trois semaines l'invité d'honneur du Festival International de Littérature de Jérusalem. Une présence qui lui vaut insultes et menaces dans la stratosphère internet et dans certains cercles violemment sectaires.

Boualem Sansal n'en reste pas là dans cette interview. Questionné sur les relations entre le monde arabe et Israël : "Nous devons avoir des relations normales avec Israël, répond-il, sans hésiter, tout en disant ce qu'on pense du conflit". C'était-il le bon moment pour y aller? Selon lui "Il n'y a ni de bons moments, ni de mauvais moments. C'était le bon moment! Lorsqu'on m'a lancé l'invitation. Le Printemps arabe en était qu'à son bouillement".

A-t-il foi en la Paix. Sans doute plus que jamais; "La Paix est au bout du chemin. La guerre n'est qu'une étape".

L'Imam de Drancy comme Boualem Sansal ou comme le Président des Kabyles sont-ils entrain de briser des tabous, de rompre l'omerta qui plombe une partie du monde arabe, en France comme ailleurs? C'est plus qu'une probabilité. Et c'est inéluctable, c'est dans son intérêt, si le peuple arabe tient à peser de tout son poids sur les évènements.


Bernard Koch