"THINGHIR-JERUSALEM
LESECHOSDUMELLAH"
UNDOCUMENTAIRE
DOUXETTENDRE
AUSAVEURSUCRE
DELORIENT
DIASPORABLOG
A AIME
"THINGHIR-JERUSALEM,
LES ECHOS DU MELLAH"
Film réalisé par Kamal Hachkar
UN VOYAGE EMOUVANT
AU COEUR DES HOMMES
Quelle trouvaille réconfortante ce film à l'affiche du 12è Festival du Film Israélien à Paris qui se déroule à Paris, au Cinéma des Cinéastes, jusqu'au 3 avril.
Le réalisateur, Kamal Hachkar, dont la famille vit toujours au Maroc, dans un petit village berbère, au coeur de l'Atlas, Thingir, a tenu à recomposer, à travers cette quête de mémoire, cet espace où vécurent côté à côte, dans une fraternité sans égale, Juifs et Musulmans.
Kamal Haskar, qui se dit "français, musulman, d'origine marocaine, berbère, un peu juif" fait une plongée sur les traces de ce passé restée gravés dans les souvenirs des survivants pour mieux démêler les écheveaux de ces multiples identités.
Il y a ceux qui n'ont pas quitter le village et sont les garants de cette mémoire. Et ceux qui ont choisi de répondre aux appels de l'Agence Juive au temps de la décolonisation, dans les années 60. Une séparation entre juifs et musulmans dans ce "bled" traditionnel, qui ne se fit pas sans souffrance, sans nostalgie, sans pincement au coeur.
"Thingir-Jérusalem, les Echos du Mellah" nous invite à un voyage plein de vitalité, de ressource humaine, de Thingir à Jérusalem, au cours duquel revivent des personnages fort attachants, présents ou disparus, qui ont participé à la vie sociale, à l'animation du village.
C'est à Jérusalem que l'on va découvrir, combien, chez les Juifs Berbères, ces souvenirs restent puissants, indélébiles. Au-delà de la résurgence des images qu'ils leur reviennent, qu'ils ne les ont jamais abandonnées, c'est la langue berbère qui est leur meilleur lien avec ce passé dense en sentiment, dense dans leur relation à leur double racine : juifs sur une terre musulmane.
Hachkar sonde de part et d'autre le moindre détail, tant dans la réalisation, que dans le commentaire, que dans l'échange entre lui et les "acteurs" du film.
De début à la fin du film, Hackar ne nous lâche pas. Il nous fait partager son envie de connaître, sa fascination pour les personnages. Une manière de reconstruire petit bout par petit bout, à travers cette succession d'anecdotes toutes aussi savoureuses les unes que les autres, l'Histoire du Maroc.
C'est un film émouvant, sans attendrissement. Touchant, sans être larmoyant.
Emprunt d'un humanisme, simple, linéaire et lumineux, entre des êtres qu'on croyait déchiré, en rupture, "Thingir-Jérusalemn, les échos du Mellah" est surtout et avant tout, un hymne à la fraternité, un hymne à la paix, à l'espoir.
Ce film réussit à nous donner du bonheur dans un monde où force est à la terreur.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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