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LIRANTOUTDESUITE
Source : tf1.fr en ligne le 6 mars 2012
à 9h 43
sur Diasporablog à 10h 13
Israël n'a pas l'intention
d'attaquer l'Iran... pour l'instant
Lors d'une rencontre avec Barack Obama, le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a répété à plusieurs reprises que l'Etat hébreu entendait rester "maître de son destin", refusant d'exclure un recours à la force.
Rencontre cordiale, mais tension sous-jacentes entre les deux alliés. Benjamin Netanyahu, reçu lundi à la Maison blanche, a assuré à Barack Obama qu'Israël n'avait pas encore pris la décision de détruire les installations nucléaires iraniennes. Le président des Etats-Unis a quant à lui invité le Premier ministre à laisser les sanctions faire leur effet et les deux hommes se sont engagés à poursuivre leur coopération sur le sujet. Ils ne sont toutefois pas parvenus à masquer leurs divergences sur les moyens à mettre en œuvre pour empêcher Téhéran de se doter de l'arme atomique. En répétant à plusieurs reprises que l'Etat hébreu entendait rester "maître de son destin", le chef du gouvernement a clairement refusé d'exclure un recours à la force. A huis clos, il a donc confirmé qu'aucune décision n'avait été arrêtée, mais a revendiqué le droit d'intervenir unilatéralement, explique-t-on de sources proches de leurs discussions.
Comme il l'avait fait la veille devant les représentants de l'Aipac, un puissant lobby pro-israélien, Barack Obama a assuré que les Etats-Unis n'excluaient pas la solution militaire et qu'ils resteraient garants de la sécurité d'Israël, tout en plaidant la patience. "Nous sommes convaincus qu'il reste possible de résoudre cette crise par des moyens diplomatiques", a-t-il souligné. Le Premier ministre israélien, selon lequel Washington n'a pas le même sentiment d'urgence, s'est félicité de la fermeté des positions américaines, tout en répétant que l'Etat hébreu était en droit "de se défendre par lui-même". "La pression augmente, mais le temps commence à manquer", aurait-il fait valoir à son hôte.
Réchauffement des relations
En privé, Barack Obama et Benjamin Netanyahu, qui entretiennent des relations parfois tendues, n'ont pris aucune décision concrète mais ont évalué les conséquences d'un éventuel recours à la force, notamment sur le prix du pétrole, comme celle du statu quo, qui pourrait entraîner le Moyen-Orient dans une course aux armements. Leurs divergences quant aux limites à ne pas franchir pour l'Iran restent criantes et la question n'a pas même été évoquée lors de cet entretien, dit-on de part et d'autre. L'atmosphère a néanmoins semblé plus chaleureuse que lors de la dernière visite de Benjamin Netanyahu à Washington, en mai 2011.
Le chef du gouvernement avait alors donné à son hôte un cours magistral sur l'histoire d'Israël et contesté ouvertement son approche du processus de paix au Proche-Orient. Cette fois, il s'est montré froid mais cordial, bavardant avec Barack Obama alors que les journalistes prenaient place dans le bureau ovale. Cette rencontre a été jugée cruciale pour la confiance entre Les Etats-Unis et leur plus proche allié au Proche-Orient, qui redoute de laisser passer sa chance d'en finir une fois pour toute avec le programme nucléaire de la République islamique, mais aussi pour dissiper les critiques du camp républicain, qui doute de l'engagement d'Obama en faveur d'Israël. Pour certains observateurs, Israël pourrait considérer qu'Obama ne peut pas se permettre d'être en désaccord avec l'Etat juif avant l'élection présidentielle de novembre et qu'il serait contraint de donner au moins son accord tacite en cas d'intervention israélienne.
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