"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, décembre 27, 2011

POURQUOI
ISRAËL
DOITRECONNAÎTRE
LEGENOCIDEARMENIEN

Source : le site de Courrier International
via Haaretz en ligne le 27 décembre 2011




Israël doit reconnaître
"l'autre holocauste"


Après la France, ce sont des députés israéliens qui discutent de la reconnaissance éventuelle du génocide arménien. Pour Ha'Aretz, l'Etat hébreu aurait dû depuis longtemps statuer au sujet de cette question, sans chercher à l'utiliser comme moyen de pression sur Ankara.


Il y a des années qu'Israël hésite quant à la question de la reconnaissance du génocide arménien, d'une part au nom de l'intérêt de l'Etat hébreu dans ses relations avec la Turquie, d'autre part par crainte de voir se diluer le concept de l'Holocauste en tant que "propriété" exclusivement juive. La nécessité morale ou l'identification avec l'holocauste arménien ont été traitées de manière accessoire, ne trouvant que rarement leur place dans le débat public.

Aujourd'hui encore, le cabinet du Premier ministre est intervenu à ce sujet dans les travaux de la commission sur l'Enseignement, la Culture et les Sports de la Knesset [le Parlement], sous prétexte du risque du résultat des délibérations de saborder les relations israélo-turques. Dans ce contexte, il est utile de rappeler qu'à l'issue de l'incident de la "flottille de la liberté" pour Gaza [neuf Turcs avaient été tués lors du raid israélien], plusieurs députés de la Knesset et membres du gouvernement avaient menacé – pour répliquer aux invectives du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan contre Israël – d'inscrire le génocide arménien à l'ordre du jour.

En fait, les députés qui ont emboîté le pas à la nouvelle législation française qui fait de la négation du génocide arménien un délit semblent davantage motivés par un désir de vengeance politique que par le souhait sincère de réparer un tort historique. Israël a eu maintes fois l'occasion de démontrer sa solidarité avec le peuple arménien quand les relations étaient au beau fixe entre Jérusalem et Ankara. Mais, à l'époque, l'Etat hébreu avait choisi de garder le silence, et avait même utilisé ses amis au Congrès américain pour l'empêcher de reconnaître le génocide arménien.

Israël, l'un des derniers pays au monde à occuper une autre nation et à nier la Nakba [catastrophe, terme arabe évoquant la création de l'Etat d'Israël en 1948 et qui véhicule l'idée de son illégitimité], ne peut plus s'envelopper dans le drapeau de la morale, alors qu'au-dessous couvent les braises d'un règlement de compte politique. Il n'y a pas besoin de délibérations particulières à la Knesset pour pouvoir parler du génocide arménien – ou de la Nakba – dans les écoles israéliennes. Le ministre de l'Education dispose de l'autorité nécessaire pour prendre ces décisions sans déclencher une mascarade vide de sens.

Les un million et demi d'Arméniens qui ont été arrachés à leurs foyers, assassinés et tués sur les routes en 1915 méritent que l'holocauste dont ils ont été victimes soit reconnu par la communauté internationale. Par-dessus tout, ils méritent que la Turquie reconnaisse ce chapitre terrible de l'Histoire. En revanche, le fait qu'Israël le reconnaisse à un moment qui lui convient sur le plan politique, en guise de représailles et pour provoquer la Turquie, est à des années-lumière de ce que le peuple arménien est en droit d'attendre.

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