BRÛLER
UNEMOSQUEE
ESTUNEOFFENSE
AUPEUPLEJUIF
Source :
coirault-neuburger.blogs.lemonde.fr
en ligne le 3 octobre



Une mosquée brûlée, des livres brûlés,
des bédouins affligés.
Un désastre en Israël au mois de Tichri

Des crapules sont en train de s’approprier le territoire de l’Etat juif en se moquant du gouvernement lui-même. Une vague d’incendies de mosquées rappelle les pires temps de la persécution des Juifs en Europe. Encore aujourd’hui une mosquée a brûlé, des livres saints de l’Islam ont été abimés, et cela tout près de Safed, à Touba Zangaria.

Etre juif n’est pas qu’une religion : c’est un peuple, une identité, que l’on soit athée ou religieux. Il y a des Juifs bouddhistes. L’un des responsables palestiniens porte le nom d’Halévy et il est musulman (il tient du peuple juif par son père et du peuple palestinien par sa mère et il a pris la religion de sa mère).

Mais être juif, c’est aussi parfois des bandes de voyous qui méprisent le gouvernement d’Israël et veulent le « discipliner » par des actes de terrorisme chaque fois qu’il met des limites à la sauvagerie de ces bandes, qui terrorisent les Palestiniens et les Arabes israéliens, à Hébron ou dans le nord d’Israël.

Les bédouins ont été souvent de vaillants soldats d’Israël qui méritent le respect de tous en Israël, juifs et non-juifs. Aujourd’hui le malheur qui les frappe est une humiliation pour tous les Juifs, qui empoisonne notre mois de fêtes et d’examen de conscience, le mois de Tichri.

Il serait temps que la religion cesse de servir de caution à la violence. Il serait temps que les esprits pieux ouvrent davantage les portes de leurs édifices religieux et de leurs maisons aux humanistes et aux grands idéaux des démocraties. Il serait temps que le gouvernement d’Israël s’ouvre à la laïcité et cesse de financer les organisations ultra-orthodoxes qui méprisent la sécurité d’Israël et la pauvreté des israéliens. Il serait temps que tout le monde dans ces milieux se décide à retrousser ses manches et à travailler, au lieu de rêvasser à des guéguerres sordides contre des mosquées et des livres brûlés.