"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

vendredi, août 12, 2011

UNCINEASTE
PALESTINIEN
ALECOLE

ISRAELIENNE
Source : lemonde.fr en ligne
le 12 août 2011


Scène de l'exil intérieur
des Palestiniens d'Israël



Locarno (Suisse),

envoyé spécial


Fin de parcours pour le Festival du film de Locarno, qui se termine sur un léger infléchissement du niveau de la compétition. Tanathur, de Tawfik Abu Wael, présenté vendredi 12 août en séance publique, était néanmoins très attendu. Pour au moins trois raisons : le souvenir d'un premier long-métrage envoûtant, Atash, découvert en 2004 ; les sept années d'attente qui séparent ces deux films ; la provenance de l'oeuvre, et sa nécessaire complexité dès lors qu'elle est signée par un cinéaste israélien d'origine palestinienne.


Tanathur, qui sera titré Derniers jours à Jérusalem pour sa sortie française, évoque la situation d'un couple de la bourgeoisie palestinienne de Jérusalem, qui quitte le pays pour s'installer à Paris. Iyad, la cinquantaine épuisée, est un chirurgien réputé. Nour, une jeune actrice de théâtre, une vingtaine d'années plus jeune, étouffe dans ce pays qui n'est plus le sien. Le couple bat de l'aile, ce départ est une manière de le relancer.

Sauf qu'à la dernière minute, sur la route de l'aéroport, ils rebroussent provisoirement chemin. Le temps suspendu de leurs dernières heures à Jérusalem donne lieu à un film de crise, dont les déchirements intimes ouvrent, implicitement, sur une souffrance collective : l'exil intérieur de ce qu'il est convenu d'appeler les Arabes israéliens. Cette double détente du film, associée au charme exquis de l'actrice principale (Lana Haj Yahia), constitue sa force indéniable, quand bien même il faut avouer une déception esthétique. La puissance métaphorique d'Atash, film minéral qui regardait du côté de Pasolini, cède ici la place à un film de chambre réaliste qui ne tient pas complètement la distance.

Stagnation du couple

Tawfik Abu Wael avoue d'ailleurs la difficulté qu'il a eue à en venir à bout : "De l'écriture au casting, tout a été très lentement sur ce film, c'est vrai que je me suis longtemps senti bloqué, perdu." La stagnation du couple reconduit ainsi celle de l'auteur, de même que les atermoiements de leur départ témoignent du sentiment d'inanité que l'idée même de départ procure au cinéaste : "L'exil, vous savez, je connais, c'est ma vie quotidienne en Israël."

Né en 1976 à Umm al-Fahm, l'une des principales villes palestiniennes du nord d'Israël, Tawfik Abu Wael s'est formé au cinéma à l'université de Tel-Aviv, où il vit depuis une vingtaine d'années. Tourné avec des acteurs non professionnels pour un budget de 900 000 euros, Tanathur a été coproduit par l'Israélien Amir Harel (notamment producteur des films d'Eytan Fox) et le Français Michel Zana (Sophie Dulac Productions), et a bénéficié du Fonds de soutien israélien.


Jacques Mandelbaum

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