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ETACTIONNAIRE
DESMOUVEMENTS
TERRORISTES
PALESTINIENS
Source : tf1news.fr en ligne le 22 août 2011
Tripoli aux mains des rebelles,
Kadhafi assiégé
Par F.L.,
Les insurgés libyens contrôlent tous les quartiers de la capitale, à l'exception du complexe de Bab al Aziziah où se trouve la résidence de Mouammar Kadhafi. Le "guide" libyen, retranché et invisible, appelle encore ses partisans à se battre, alors que deux de ses fils ont été capturés.
Après six mois d'une guerre souvent indécise, tout s'est accéléré en deux jours en Libye. Les appels à la révolte lancés depuis les mosquées aux Tripolitains et l'arrivée de premiers éléments infiltrés de la rébellion ont marqué, dès les premières heures du week-end, le début de la bataille de Tripoli. Les premiers combattants sont arrivés par la mer de l'enclave côtière de Misrata, à 200 km à l'est. D'autres rebelles sont venus de l'Ouest pour pénétrer, après de violents accrochages avec des soldats loyalistes, dans Tripoli dimanche en fin d'après-midi, acclamés par les habitants qui couraient le long de leur convoi, dans une ambiance euphorique. Et quelques heures à peine après le début de l'opération, baptisée Sirène par les rebelles, les insurgés ont déferlé sur la capitale, où des milliers d'habitants sont descendus dans les rues désertées par les forces de Mouammar Kadhafi qui n'ont semblé opposer que peu de résistance.
Alors que les insurgés ont réussi à s'emparer de Zawiyah, ville stratégique qui contrôle l'approvisionnement en essence, gazole et gaz de la capitale, l'ancien numéro 2 du régime, Abdessalem Jalloud, a rejoint la rébellion.
La bataille est sanglante (le Conseil national de transition ou CNT, organe politique de la rébellion, évoque le bilan de 1300 morts en 24 heures) mais la progression rapide. Agitant des drapeaux rouge, noir et vert aux couleurs de l'opposition en signe de victoire, les rebelles ont atteint dans la nuit de dimanche à lundi la place Verte, située dans le centre de Tripoli. Une place, jusqu'alors lieu de rassemblement des partisans du colonel libyen, qui a été aussitôt rebaptisée par les rebelles place des Martyrs. Et Pour la première fois depuis le début de l'insurrection, mi-février, la connexion internet a été rétablie à Tripoli.
Les rebelles appelés à éviter
toute vengeance
Désormais, la rébellion contrôle presque tous les quartiers de la capitale à l'exception du complexe de Bab al Aziziah où se trouve la résidence de Mouammar Kadhafi, et où se déroulent de violents combats. Selon un porte-parole des insurgés, les pro-Kadhafi ne seraient plus présents que dans 15 à 20% de la capitale. Deux des fils du "guide libyen" ont été capturés par les rebelles qui ont affirmé avoir également pris le contrôle du siège de la radio publique libyenne. Le fils aîné, Mohammed Kadhafi, a confirmé un peu plus tard dans une interview à Al-Jazira son arrestation et son placement en résidence surveillée. "Des hommes armés encerclent ma maison, je suis à l'intérieur et ils sont à l'extérieur", a-t-il dit par téléphone depuis Tripoli. "Ils disent qu'ils veulent assurer ma sécurité. Ils assiègent ma maison", a-t-il ajouté, des tirs résonnant en bruit de fond. Annoncée par le CNT, la capture de Seif al-Islam, le plus jeune fils du colonel libyen, a été confirmée par le procureur de la Cour pénale internationale, Luis Moreno Ocampo.
Mais alors même que sa garde rapprochée s'est rendue aux rebelles, le guide libyen appelle encore ses partisans à se battre. Retranché et invisible (mais une source diplomatique le dit toujours présent dans sa résidence à Tripoli), il a multiplié les messages et les vitupérations au cours des dernières heures, exhortant les Tripolitains à "sortir maintenant pour nettoyer" leur ville. "Il s'agit d'une obligation pour tous les Libyens. C'est une question de vie ou de mort. Je crains que si nous n'agissons pas, ils brûlent Tripoli". Son porte-parole, Moussa Ibrahim, a pour sa part mis en garde contre un vaste règlement de comptes : "Un massacre va être commis à Tripoli si l'un des deux camps l'emporte parce que les rebelles viennent emplis de haine. Que notre dirigeant parte ou démissionne, il y aura dans tous les cas un massacre." Selon lui, le "guide" libyen serait prêt à négocier en personne avec le chef de file des rebelles.
Ces craintes d'un bain de sang après la prise de contrôle totale de Tripoli n'épargnent pas les chefs de la rébellion : depuis Benghazi, fief des insurgés dans l'Est du pays, Mahmoud Jibril, l'un des principaux responsables du CNT, a demandé aux combattants de s'abstenir de toute vengeance et les a mis en garde contre des "poches" de résistance pro-Kadhafi dans la capitale.
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