"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, février 12, 2011

REVOLTES
DESPEUPLESARABES
LEGYPTEDE
LAPRES-MOUBARAK
Source : france2.fr en ligne le 12 janvier
via FTV et agences


L'armée veut rassurer
face aux exigences de la rue


Un Egyptien, samedi 12 février, place Tahrir au Caire :"Je reste jusqu'à ce que nos demandes soient réalisées"

L'armée a promis samedi une transition pacifique vers un pouvoir civil élu alors que la rue demande des comptes
Le Conseil suprême des forces armées, chargé de la gestion du pays depuis la démission vendredi du président Moubarak, a assuré que son objectif est de restituer le pouvoir à un gouvernement civil élu.

L'armée a promis de respecter les traités régionaux et internationaux et a demandé au gouvernement de gérer les affaires courantes.

Une promesse dont s'est félicité samedi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu qui y voit l'assurance que "l'Egypte continuera à respecter le traité de paix avec Israël".

"Le traité de paix entre l'Egypte et Israël, signé de longue date, a beaucoup apporté aux deux pays et est la pierre angulaire de la paix et de la stabilité dans tout le Moyen-Orient" a déclaré Netanyahu dans un communiqué.
Signataire du traité de Camp-David en 1979, l'Egypte est, avec la Jordanie, l'un des deux seuls pays arabes à avoir conclu la paix avec Israël.

Les Frères musulmans affirment ne pas "chercher le pouvoir"

Dans un communiqué publié samedi, la confrérie islamiste déclare : "les Frères musulmans ne recherchent pas de profits personnels, par conséquent, ils annoncent qu'ils ne seront pas candidats à la présidence, qu'ils ne chercheront pas à obtenir une majorité au parlement et qu'ils se considèrent comme les serviteurs de ce peuple raisonnable".



"Nous soutenons et apprécions la saine direction que le conseil suprême des forces armées a prise sur la voie d'un transfert pacifique du pouvoir pour aboutir à un gouvernement civil conformé à la volonté du peuple", poursuit le mouvement.

Les Frères musulmans, qui disent ne "pas chercher le pouvoir", demandent par ailleurs la levée de l'état d'urgence, la dissolution du parlement élu en novembre lors d'un scrutin entaché d'irrégularités et la tenue d'élections libres.

Ils se prononcent aussi pour la formation rapide d'un gouvernement de coalition nationale le temps de la transition.


Les pro-démocrates créent
un Conseil de surveillance

Peu auparavant les activistes pro-démocrates, organisateurs des manifestations égyptiennes des derniers jours, avaient annoncé qu'ils ne lèveraient pas le camp de la place Tahrir du Caire tant que le Conseil suprême militaire n'aurait pas accepté leur programme de réformes démocratiques.

Ils ont également annoncé la création d'une structure représentant le mouvement populaire pour défendre la révolution et négocier avec les militaires.
"Le but de ce Conseil de surveillance sera de mener un dialogue avec le Conseil suprême des forces armées et de porter la révolution tout au long de la phase de transition", a annoncé à la presse l'universitaire Abdelkader Ouda, qui se trouvait place Tahrir samedi après-midi.

Cette structure sera formée d'une vingtaine de membres, figures de la contestation, personnalités d'envergure et représentants de partis politiques. Elle devrait dans un premier temps appeler à un grand rassemblement vendredi prochain pour célébrer le succès du soulèvement contre le régime de Hosni Moubarak.



Les organisateurs des rassemblements ont publié un "communiqué du peuple numéro un" dans lequel ils exigent la dissolution du gouvernement désigné par Hosni Moubarak le 29 janvier dernier et la suspension du parlement élu après un scrutin controversé en novembre. Ils appellent en outre à la mise en place d'un conseil présidentiel transitoire composé de cinq membres - quatre civils et un militaire.

Ils demandent également la levée de l'état d'urgence en vigueur depuis 30 ans, la liberté de la presse et syndicale, la formation de partis politiques et la fin des tribunaux militaires et d'exception.


Après l'euphorie, l'incertitude

Les Egyptiens continuaient à fêter samedi la démission d'Hosni Moubarak mais les incertitudes se faisaient jour quant au futur et au rôle de l'armée.

Quelques milliers d'Egyptiens étaient encore rassemblés samedi midi sur la place Tahrir au Caire, épicentre de la révolte lancée le 25 janvier. Beaucoup avaient passé la nuit sur place. Dans le même temps, les militaires commençaient à enlever les barricades et les barbelés autour de la place.

Sur la place Tahrir, Mohamed Rida, un manifestant de 26 ans, espérait la formation rapide d'un "gouvernement civil". "Nous ne voulons pas être gouvernés par des militaires. Nous aspirons à un gouvernement de coalition avec des gens expérimentés".

Le journal gouvernemental Al-Goumhouriya demandait de son côté que "le futur président (soit) transparent". "Il est de notre droit de connaître sa fortune avant et après sa prise de fonctions".


L'annonce de la démission de M. Moubarak est intervenue au 18e jour de révolte populaire, alors que plus d'un million de personnes manifestaient contre le raïs à travers l'Egypte.


L'armée est désormais maître du jeu

Le nouvel homme fort du pays est désormais le ministre de la Défense Mohamed Hussein Tantaoui. Agé de 75 ans, il est à la tête du Conseil suprême des forces armées, une commission de dirigeants militaires qui a pris la direction de l'Egypte. Les spécialistes américains de l'armée égyptienne jugent réticent au changement ce fidèle d'Hosni Moubarak.

Autre nom qui revient fréquemment: celui d'Omar Souleimane, 74 ans, nommé vice-président durant la crise, lui aussi issu des rangs de l'armée. Il s'est interrogé cette semaine sur la capacité des Egyptiens à vivre en démocratie.

La puissante armée égyptienne, aux commandes du pays le plus peuplé du monde arabe avec plus de 80 millions d'habitants, a assuré qu'elle ne souhaitait pas se substituer à "la légitimité voulue par le peuple". Mais elle n'a guère donné de détails sur la "phase de transition" qui vient de s'ouvrir, ni sur le calendrier électoral.

"Tenant compte des revendications de notre grand peuple qui souhaite des changements radicaux, le conseil suprême des forces armées étudie (ces revendications) et publiera des communiqués qui préciseront les mesures qui vont être prises", a-t-elle indiqué vendredi soir.

Vendredi matin, alors que M. Moubarak était encore président, mais qu'il avait délégué ses prérogatives à son vice-président Omar Souleimane, ce conseil avait assuré qu'il garantirait "une élection présidentielle libre et transparente". Il avait aussi promis de mettre fin à l'état d'urgence, en vigueur depuis 1981, "dès la fin des conditions actuelles".

L'armée n'a pas encore dit
comment elle va s'y prendre

L'armée, entraînée depuis trente ans par les Américains, a prouvé sa maîtrise dans cette révolution. Comment va-t-elle s'y prendre pour restaurer la stabilité tout en répondant aux aspirations au changement démocratique ?

Pour l'instant, l'institution militaire adepte du secret ne s'est exprimée que par quatre brefs communiqués lus à la télévision d'Etat, dont celui de samedi après-midi.

Appréciée par la population qui a souvent fraternisé avec la troupe lors des manifestations, l'armée n'a pas dit quel processus concret elle comptait instituer pour réformer un système dont elle est l'épine dorsale.

Le président américain Barack Obama a affirmé que l'Egypte "ne sera plus jamais la même", et appelé l'armée à assurer une transition "crédible" vers la démocratie.


Liberté entravée pour
plusieurs ex-responsables égyptiens

Le ministre égyptien de l'Information, Anas el Fekky, a été assigné à résidence, a-t-on appris de source militaire tandis que l'ex-Premier ministre égyptien, Ahmad Nazif, s'est vu interdire de quitter le pays.

"Le procureur général Abdel Maguid Mahmoud a décidé d'interdire à l'ancien Premier ministre Ahmad Nazif et au ministre de l'Information Anas el-Fekki (...) de quitter le pays au vu des plaintes déposées contre eux", a rapporté l'agence de presse officielle Mena, sans plus de précision sur ce qui leur est reproché.

Des instructions ont été données pour empêcher la fuite du pays de plusieurs anciens hauts responsables égyptiens, ont indiqué samedi des sources proches de la sécurité. Sont concernés: "d'ex-ministres, de hauts responsables et des dirigeants de sociétés".

Pour sortir du pays, il leur faudra obtenir une autorisation du procureur de l'Etat ou des forces armées. L'objectif est qu'ils ne puissent échapper à d'éventuels interrogatoires.

Le comportement de responsables de l'ancien régime accusés de corruption et de détournements de fonds est dans le viseur de l'opinion égyptienne depuis le soulèvement du 25 janvier.

L'ouverture d'enquêtes en corruption contre de hauts fonctionnaires du régime, des caciques du Parti national démocrate (PND, la formation de Hosni Moubarak) et des hommes d'affaires liés à l'ancien pouvoir fait partie des revendications exprimées par les manifestants.

La semaine dernière, la justice égyptienne a interdit de sortie du territoire et gelé les avoirs financiers de troisanciens ministres et un ancien cadre du PND, accusés d'avoir dilapidé l'argent public et de s'être illicitement enrichis.

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