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Source : guysen international news
en ligne le 22 décembre à 11h 12
sur Diasporablog à 11h 33



Les enfants:
premières victimes
de la pauvreté en Israël


Par Emilie Sanchez





Un rapport signale que 55% des enfants vivant en dessous du seuil de pauvreté doivent renoncer à au moins un repas par jour en raison des difficultés économiques de leur famille.

Un rapport de l'organisation d'aide humanitaire, Latet, publié ce mercredi 22 décembre, révèle que plus de la moitié des enfants israéliens qui vivent en dessous du seuil de pauvreté sont contraints de renoncer à un repas quotidien du fait de la situation économique de leur famille.

Le document de l'organisation Alternative Poverty, qui se base sur des données recueillies auprès de plus d'une centaine d'organismes de charité pour l'aide alimentaire et sur des entretiens avec les familles vivant sous le seuil de pauvreté, montre que 55% des 850 300 enfants considérés comme pauvres, ont dû se priver de nourriture.

Ce chiffre représente une augmentation de 38% par rapport à l'année 2008.

''Ces dix dernières années, la pauvreté a considérablement augmenté dans le pays'', a commenté le directeur de Latet, Eran Weintraub, ajoutant que cette augmentation n'était pas seulement en nombre, mais elle concerne aussi les gammes de pauvreté auxquelles sont confrontées les personnes ayant les revenus économiques les plus faibles.

Déjà en 2009, plus de 15 000 familles, soit 123 500 personnes sont passées en dessous du seuil de pauvreté. Globalement, 435 100 familles vivent en dessous de ce seuil, soit 1 774 800 millions d'Israéliens. Ils étaient 1 651 300 en 2008.

Selon E. Weintraub, la crise financière mondiale qui a provoqué la crise économique n'est pas la principale cause de cette hausse.

''La pauvreté s'est aggravée et les écarts entre les riches et les pauvres se sont sans aucun doute élargis'', a-t-il observé, ajoutant que les politiques économiques de l'actuel gouvernement avaient à la fois ''abandonné et négligé'' les pauvres.

''Les pauvres en Israël n'ont pas de pouvoir politique et n'ont aucune voix'', a-t-il dénoncé.

C'est la huitième année consécutive que l'organisation publie un rapport alternatif en réponse à l'analyse de données officielles de l'Etat.

Le rapport montre également que 75% des adultes considérés comme pauvres renoncent à un repas par jour par manque de moyens financiers. Cela représente une augmentation de 21% par rapport à 2009.

Par ailleurs, une famille sur deux vit dans le besoin et craint d'être expulsé de son domicile en raison d'un retard de paiement de loyer.

Le rapport révèle aussi qu'un enfant sur cinq est obligé d'abandonner l'école pour travailler afin d'aider sa famille à joindre les deux bouts. 83% des enfants ne reçoivent pas n'ont plus de soins dentaires et 70% n'ont aucun traitement médical.

Parmi les adultes pauvres, 71% ne peuvent pas payer de médicaments ou même les services de santé essentiels. Cela représente une augmentation de 115% au cours des cinq dernières années.

Le rapport estime aussi que 7% des enfants issus de familles pauvres se nourrissent de déchets trouvés sur le sol, et 8% d'entre eux sont amenés à voler de la nourriture.

La situation dépeinte pour les personnes âgées est toute aussi alarmante. Deux retraités sur trois affirment ne jamais quitter leur domicile pour des raisons économiques.