INSTITUTIONSJUIVES
COMMUNAUTEJUIVE
DEFRANCE
LARUPTURE
DIASPORABLOG POURSUIT LA PUBLICATION DES PROPOS HOSTILES A LA RENCONTRE, LA SEMAINE DERNIERE A PARIS,ENTRE LE PRESIDENT DU CRIF ET LE PRESIDENT DE L'AUTORITE PALESTINIENNE. CES PUBLICATIONS N'ONT POUR BUT QUE DE RENDRE PUBLIC LES TENSIONS QUI SE SONT FAIT JOUR DEPUIS CETTE POIGNEE DE MAINS, DANS LA COMMUNAUTE JUIVE FRANCAISE DIVISEE SUR LA QUESTION DU CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN.
Bernard Koch
QUAND LA COLÈRE DES JUIFS
DE FRANCE ET D'AILLEURS
PEUT SE JUSTIFIER,
Publié sur : www.parolevolee.com
03.10.10
Pat Quartier
Nous sommes en présence de points de vue radicalement opposés concernant la présence du responsable du Crif au dîner avec Abou Mazen le responsable de l'OLP.
Ceux qui ont versé dans une critique acerbe de cette manifestation contestée sont qualifiés par les seconds de « fanatiques, manifestant une pathologie de la haine » ..puisque sont évoqués disent-ils les mots « de trahison, collaboration et collusion avec l'ennemi. »
Tout d'abord faut-il préciser que lorsqu'il est probable, voire évident que l'on va être pris à parti par son électorat- semble t-il majoritaire dans le cas qui nous occupe- le moindre des respects à son égard est de s'en expliquer avant de sauter le pas.
Il a fallu que se succèdent les cortèges de critiques pour justifier à posteriori de son attitude, à l'instar de tout homme politique qui n'a pas l'approbation de ses électeurs, et qui vient tenir un discours en forme de plaidoyer pro domo dont les thèmes en soi n'ont rien d'attaquables :
-reconnaissance de la centralité de Jérusalem dans la spiritualité Juive
-reconnaissance d'Israël comme Etat du Peuple Juif
-remplacement de la culture de la haine par une éducation au respect.
Le problème vient de ce que le personnage Abou Mazen se contrefiche de ces thèmes et même en prend le contre-pied de façon scandaleuse sans aucun égard pour le Peuple juif et Israël.
Pour mémoire, relisons ces quelques lignes de Shmuel Trigano dans son article (Un l'affront fait aux Juifs de France publié sur Jforum).
Il écrit que, dans une rencontre avec la Presse Egyptienne ; ...envisageant la possibilité qu'une troisième force, comme l'OTAN, puisse être chargée de veiller à l'exécution de l'accord envisagé, Mahmoud Abbas s'est senti obligé d'y mettre une condition :
-qu'il n'y ait aucun soldat juif ni aucun Israélien. "Je suis prêt à accepter une troisième partie qui contrôle l'exécution de l'accord, par exemple les forces de l'OTAN, mais je n'accepterai pas qu'il y ait des Juifs dans ces forces ni un Israélien sur la Terre de Palestine".
Ainsi prend tout son sens la déclaration maintes fois répétée par les dignitaires de l'Autorité palestinienne, et notamment Saeb Erekat, son "ministre" des affaires étrangères, de ne jamais reconnaître en Israël un «État juif »
Le problème également vient des buts poursuivis par le personnage lequel, jusqu'à preuve du contraire, n'a pas manifesté dans un quelconque discours clair et audible dans le monde arabe qu'il fallait acquiescer à ces trois postulats qu'il connaît très bien et dont il n'a nul besoin du Crif pour les lui rappeler autrement que par un communiqué libellé en termes des plus diplomatiques...
Ce qui ne lui aurait attiré alors aucune récrimination au sein de la Communauté Juive, non hostile au discours en soi.
De plus, on peut être bien fondé de juger que cette rencontre n'a rien d'utile et qu'elle a été instrumentalisée avec des représentants de Jcall et autres personnages à l'idéologie d'extrême gauche proches de Chalom Archav par les medias généralement hostiles à Israël en vue de mieux neutraliser la normalité des dangers à venir :
La caution justificative pour la "Paix" entraînant l'acceptation de "deux peuples deux états" sur le minuscule territoire d'Israël et donc l'éviction des juifs de Judée Samarie laquelle aurait dans le contexte actuel des effets encore plus dramatiques pour ne pas dire mortels que ceux du Gouch Katif.
En ce sens seulement, oui, on peut se risquer à affirmer que la visite dînatoire à l'Hotel Meurice en présence d'Abou Mazen sonne comme une trahison, ou une collaboration.
Quant à l'Etat Juif il aurait été préférable de le défendre, répétons le par voie de communiqués, plutôt que d'avoir la prétention- quand on en a ni le poids ni l'autorité, ni la vocation, ni le mandat - de sonder sur place le très habile Abu Mazen, rompu à faire jouer en sa faveur la fibre européenne en nous assommant au quotidien le mot "occupation".
Mais contre toute attente on vient nous expliquer à forces louanges que l'intervention est digne d'un « fin stratège », qu'agissant de la sorte le Crif prémunit pour l'avenir la Communauté Juive de soucis auxquels il faut s'attendre en raison « de l'incidence démographique arabe et des conséquences en bien des domaines que cette réalité entraînera » (sic).
Si ici, il y'a quelqu'un de sérieux pour imaginer une minute qu'un raz de marée de violence en France sera maîtrisé le jour venu à l'encontre de la Communauté Juive parce que le représentant du CRIF est venu serrer la main de ce grand partenaire de la "Paix," je veux bien tenir le pari entre deux éclats de rire !
Les seules questions à poser seront avant ou après la rupture dans la Communauté Juive avec ses dirigeants, et qui sera accueillie malgré tout en Israël au moment où le danger se précisera, et ce, bien que ces dirigeants aient «démontré leur talent, leur volonté d'habiles négociateurs ».
Gageons qu'ils seront bien contents de trouver une petite place en Judée-Samarie..
Pat Quartier
www.parolevolee.com
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