LEPROJETCRIMINEL
DUNPASTEURFOU
AMERICAIN
COMDAMNEPARISRAËL
Source : le site de la Chanrente Libre
en ligne le 11 septembre



COMMÉMORATION SOUS TENSION



Incertitude autour de la menace d'un pasteur de brûler le Coran. Mais la colère du monde muslman n'est pas retombée, alors que les Etats-Unis célèbrent aujourd'hui le 9è anniversaire des attentats du 11 septembre


Après plusieurs revirements et un ultimatum lancé hier, le pasteur Jones, chef d'un groupuscule d'intégristes chértiens, ne devrait finalement pas mettre à exécution sa menace de mettre le feu à des exemplaires du Coran aujourd'hui, jour anniversaire des attentats du 11 septebre 2001. K. A. Paul, un ami évangéliste du pasteur Terry Jones, a tenu à «confirmer à 100% qu'il n'y aura pas de corans brûlés», alors que son mentor avait lancé un ultimatum dans la journée à l'imam qui projette d'installer un centre islamique à New York, près du lieu où se tenaient les tours du World Trade Center. Mais sur fond de multiplication des mises en garde dans le le monde entier, l'incertitude planait encore hier soir sur les réelles intentions du pasteur chrétien intégriste, qui n'en serait pas à sa première volte-face.

Ses dénégations n'ont pas suffi à calmer la colère du monde muslman, échaudé par la menace du pasteur. Des musulmans ont profité de la fin du ramadan pour exprimer hier leur indignation. A Fayzabad, la capitale de la province afghane du Badakhshan, des milliers de manifestants ont défilé en jetant des pierres devant une base de l'Alliance atlantique. A Multan au Pakistan, environ 600 personnes, dont des religieux, ont également manifesté et brûlé des drapeaux américains.



Condamnation d'Israël et du Hamas


Colère aussi de nombreux dirigeant de pays musulmans dans le monde. Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'est insurgé contre ce «complot sioniste». Ce type d'action «va accélérer la chute et l'anéantissement des sionistes et leurs protecteurs», a-t-il affirmé.

L'imam de La Mecque, Saleh Ben Humaid, a qualifié le projet du pasteur d'«incitation au terrorisme». Le président de l'Indonésie, pays le plus peuplé du monde musulman, Susilo Bambang Yudhoyono, s'est exprimé sur ce projet qui «menace la paix et la sécurité internationale».

En Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a souligné que brûler les textes religieux minait «la tolérance religieuse et la paix». Ironie de l'histoire, la position du dirigeant israélien rejoint celle du Hamas, le mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Le Premier ministre du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a qualifié le pasteur américain de «fou furieux».