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Source : israelvalley.com en ligne
le 26 septembre
LE GEL DE LA CONSTRUCTION
EN CISJORDANIE A CONTRIBUÉ
À LA FLAMBÉE DES PRIX
DE L'IMMOBILIER.
290.000 Juifs habitent l'une des 120 localités israéliennes en Cisjordanie.
Par Jacques Bendelac,
à Jérusalem
C’est ce dimanche à minuit que s’achèvera le moratoire décrété par le gouvernement israélien pour les nouvelles constructions dans les localités juives de la Cisjordanie. Après dix mois d’interruption des chantiers, un premier bilan économique laisse apparaître une conséquence inattendue: le gel des constructions a contribué à la flambée des prix de l’immobilier, aussi bien à l’intérieur de la Ligne verte qu’en Cisjordanie. Les promoteurs immobiliers ont bloqué une partie de leurs investissements et les acheteurs se sont endettés pour trouver un logement de remplacement.
Selon le dernier recensement de l’Institut de la Statistique pour la fin 2009, ce sont 290.000 Juifs qui habitent l’une des 120 localités israéliennes en Cisjordanie. C’est une augmentation de 6.000 habitants en un an: pour les démographes, cette croissance est le résultat aussi bien de « l’accroissement naturel » (la natalité) que de la « migration » positive vers les localités de la Cisjordanie. Ce sont autant de familles qu’il faut loger, d’où la nécessité de construire pour répondre à la demande.
En 2009, les chiffres officiels indiquent que 2.107 logements ont été mis en chantier en Cisjordanie, contre aucun au cours du premier semestre 2010. Bien entendu, ces chiffres ne comprennent pas les constructions illégales et les mobile-homes. Le moratoire ne concernant que les nouveaux projets de construction, tous les chantiers déjà entamés ont été poursuivis.
Après la décision prise par le gouvernement israélien, le 25 novembre 2009, de geler la construction en Cisjordanie, de nombreux jeunes couples ont dû « se rabattre » sur l’immobilier d’occasion, soit au delà de la Ligne Verte, soit en deçà, dans des villes comme Raanana ou Petah Tikva. En attendant une éventuelle indemnisation financière de la part du gouvernement israélien, ils ont dû louer un logement de remplacement ou prolonger un contrat de location, tout en s’acquittant d’un loyer parfois élevé.
Le résultat de la forte demande d’immobilier dans le centre du pays s’est immédiatement fait ressentir: les prix de l’immobilier, vente ou location, ont augmenté pour réduire l’écart qui s’est créé entre l’offre et la demande. Dans les principaux centres urbains de la Cisjordanie, considérés par les Israéliens comme « légitimes » (comme Ariel ou Maalé Adoumim), les prix ont fait un bond de 25%.
Il est à parier que les arguments économiques n’auront aucune influence sur la décision du gouvernement israélien de poursuivre ou non le gel de la construction. Néanmoins, si le gouvernement décide de prolonger le gel, il devra aussi prendre en compte son coût économique sur le marché de l’immobilier, tout comme le coût d’indemnisation des particuliers et des promoteurs lésés.
Jacques Bendelac (Jérusalem)
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