"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, octobre 03, 2009

ECHANGEDE
PRISONNIERES
PALESTINIENNES
CONTREUNEVIDEO
DEGUILADSHALIT
Source : lenouvelobs.com via l'Asssociated Press
en ligne le 2 octobre


Les détenues palestiniennes,
retour vers un monde différent


Certaines ont élevé leurs bébés derrière les barreaux, d'autres vu leurs familles imploser en leur absence. Les femmes ne sont qu'une poignée parmi les plus de 7.000 Palestiniens incarcérés dans les prisons israéliennes. Mais elles payent un prix personnel très élevé pour leur rôle, le plus souvent de soutien, dans les violences de la dernière Intifada.

Les 19 détenues palestiniennes rentrées chez elles vendredi, en échange des premières images vidéo du soldat Gilad Schalit, enlevé dans la Bande de Gaza en juin 2006, risquent de retrouver un monde bien différent de celui qu'elles avaient laissé derrière elles.

Le soulèvement dans laquelle elles ont été emportées est largement retombé. Neuf ans après l'éclatement de la deuxième Intifada, le camp des pragmatiques, favorables à un accord de paix avec Israël, est au pouvoir en Cisjordanie. Même dans la Bande de Gaza, sous contrôle des islamistes du Hamas, les militants semblent retenir leurs tirs après la sanglante offensive israélienne de l'hiver dernier.

Et leurs situations personnelles ont aussi changé. Fatima Ziq, 41 ans, était enceinte quand elle a été arrêtée en mai 2007, comme complice présumée d'une tentative déjouée d'attentat-suicide. Elle revient à Gaza avec un enfant en bas âge, son neuvième enfant, qui n'a jamais connu que la prison. Au total, quatre enfants sont nés ces dernières années dans les prisons israéliennes, d'après Bothaina Duqmaq, militant pour les droits des prisonniers en Cisjordanie.

Zhour Hamdan, 45 ans, mère de huit enfants, a été interpellée en 2003, elle aussi comme complice d'un attentat avorté. Depuis, son époux s'est remarié et ses enfants ont été livrés à eux-mêmes. "Notre mère était le coeur de notre famille", dit l'une de ses filles, Neveen, 22 ans. "Quand elle a été arrêté, toute notre vie a changé".

A la fin de l'été, 7.430 prisonniers palestiniens étaient détenus en Israël pour des motifs liés à la sécurité, allant de l'implication dans des attentats meurtriers à des jets de pierre contre des soldats israéliens, selon les chiffres officiels fournis à l'organisation israélienne de défense des droits de l'Homme B'Tselem. Cinquante-trois femmes figurent parmi ces détenus, selon les militants palestiniens, dont les 20 qui devaient bénéficier d'une libération anticipée vendredi.

La libération de 20 d'entre elles -une 20e devait être libérée dimanche- contre la vidéo de Gilad Schalit est considérée comme le possible prélude d'un échange plus large, qui verrait un millier de prisonniers échangés contre le jeune soldat franco-israélien.

Mais l'opinion publique israélienne reste divisée sur la question. Le journaliste Alex Fishman, spécialiste de l'armée, évoquait jeudi dans "Yediot Ahronot" le "prix exorbitant" acquitté selon lui par Israël en relâchant ces femmes.

Côté Palestiniens, la majorité s'accorde pour juger que les femmes doivent être les premières à bénéficier de telles libérations. "Nous sommes une société musulmane conservatrice", note Issa Karake, ministre chargé des prisonniers au sein de l'Autorité palestinienne. "Les femmes sont les piliers du foyer. Quand une femme ou une mère quitte la maison, le foyer est détruit".

Parmi les femmes qui restent derrière les barreaux, cinq purgent une peine de prison à vie, dont la complice dans l'attentat-suicide qui avait tué 15 Israéliens dans une pizzeria de Jérusalem en 2001 et une femme ayant séduit un adolescent israélien sur Internet pour l'attirer dans une embuscade meurtrière en Cisjordanie.

Celles qui ont été libérées vendredi avaient elles été emprisonnées pour des délits relativement mineurs, étaient proches d'une libération ou n'avaient pas fait de mal à des Israéliens. L'une d'elles n'avait plus qu'un mois à purger sur une peine de 11 mois pour avoir gêné l'action de la police, selon le Service des prisons israéliennes.

Rares sont celles qui appartenaient à des groupes militants et la plupart étaient assignées à des rôles d'appui, comme aider les kamikazes à atteindre leurs cibles, selon Bothaina Duqmaq.

Beaucoup d'entre elles étaient mues par le désir de venger des proches tués ou arrêtés par des soldats israéliens. Linan Abu Gholmeh, 30 ans, une habitante de Naplouse (Cisjordanie), avait tenté de poignarder un soldat israélien après la mort de son mari, tué dans des heurts avec Tsahal. Elle est sortie vendredi après avoir purgé quatre des cinq années de prison auxquelles elle avait été condamnée.

Heba Natche, 19 ans, avait elle aussi tenté de poignarder un soldat, par vengeance. Elle a purgé la moitié d'une peine de 40 mois de prison, au cours desquels elle a terminé de passer son baccalauréat.

Hamdan, la mère de famille de huit enfants, avait fait entrer un kamikaze en Israël. Elle a dit à ses enfants qu'elle n'aurait jamais pensé être arrêtée. Mais le militant s'est fait prendre et a livré son nom aux Israéliens.

Elle a expliqué à sa famille qu'en 2003, alors que la deuxième Intifada battait son plein, elle s'était sentie submergée par la colère et avait eu l'impression qu'il fallait qu'elle participe à ce qui se passait.

Son petit dernier, Mohammed, n'avait que 18 mois à l'époque. Il a été élevé par ses frères et soeurs, dont certains ont quitté l'école pour pouvoir nourrir la famille. Tous ont vécu l'arrestation de leur mère comme un cataclysme et attendent son retour avec impatience. "Ce sont des larmes de joie", explique sa fille Neveen en pleurant.

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