"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, août 02, 2009

VERDICTDUPROCES
DESASSASSINS

DILANHALIMI
LAPOLEMIQUE
BATSONPLEIN
Source :
http://www.laveriteentrenous.lejdd.fr/
en ligne le 29 juillet


LE VERDICT DES ASSASSINS D'ILAN HALIMI :
UNE JUSTICE CITOYENNE


par Maître André Benayoun*

Le verdict rendu contre les 27 accusés du "gang des barbares" continue de susciter la polémique. L'avocat général a qualifié ce verdict d'équilibré. Les professionnels de la justice ont reconnu que le procès s'est bien déroulé. Les parties civiles, dans leur rôle, sont indignées par certaines sanctions trop clémentes. Des associations juives, que nul n'attendait, sont montées au créneau pour réclamer un second procès en appel. Enfin, une ministre de la justice qui donne injonction au Procureur Général de formaliser un appel. Tel est le décor.

Tout citoyen, dans un état démocratique, a le droit de critiquer une décision de justice. Or, pour apprécier si une peine est inappropriée ou aberrante, encore faut-il connaître le contenu de l'affaire jugée dans son moindre détail. Certes, le procès s'est tenu à huis clos et n'a pas permis la publicité des débats. Dans certaines circonstances exceptionnelles, une autre préoccupation peut apparaître encore plus importante que la publicité des débats, et, justifier que l'accès du public étranger à l'affaire soit réduit..C'est pour cela que la loi a prévu des exceptions notamment en matière criminelle lorsque des accusés notamment sont des mineurs au moment des faits incriminés.

Mais ce huis clos, ne suffit pas à conclure que la publicité des débats auraient permis de mieux contrôler le bon déroulement du procès..

Le verdict si décrié a été rendu par des jurés d'une cour d'assises et non uniquement par des magistrats professionnels. La cour d'assises est composée de trois juges professionnels et de neuf jurés tirés au sort- chacun des douze ayant une voix de valeur identique. Ainsi, ce sont des citoyens qui en leur âme et conscience ont décidé des peines prononcées contre les accusés. Qu'est ce qui à distance autorise à présenter leur verdict comme inapproprié? N'ont-ils pas écouté suffisamment les protagonistes de cette sinistre affaire? N'ont-ils pas suivi avec attention les débats qui ont duré plus de dix semaines ? N'ont-ils rien compris à l'affaire? N'ont ils pas discuté et échangé durant le délibéré? Ont-ils pris leur décision au hasard? Ont-ils condamné les criminels sans avoir apprécié leur degré d'implication dans le crime abject contre Ilan Halimi?

Il ne s'agirait plus alors de justice mais d'élimination sociale. Or, une justice véritable n'a pas pour but d'écraser, de briser le coupable?

Ce qui a gravement manqué aux lendemains du verdict, c'est cette réflexion distante et lucide de la part de certaines associations juives. Distiller la suspicion voire la haine par le biais d'analyses caricaturales qui privilégient l'émotion et dont la réflexion est absente n'est de l'intérêt de personne. Car demain chacun d'entre nous pourrait en être victime..

Il est un autre danger qui n'a pas été pris en compte par ceux là même qui ont crié haut et fort un second procès, c'est la montée en puissance du multi communautarisme érigé en système sociopolitique. Lui faire le lit, c'est prendre le risque de voir notre République se corrompre en démocratie de marchandages pour satisfaire des intérêts particuliers. Or, il doit être banni parce qu'il ne respecte pas le principe constitutionnel de l'égalité de tous les citoyens devant la loi, sans distinction d'origine, de race ou de religion. Seul le multiculturalisme a droit de cité à condition de rester dans les limites de la société civile distincte de la communauté politique.


*Ancien Avocat
Ancien Membre du Conseil de l'Ordre.
Président d'honneur de l'UCCJ Ile de France

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