LERETOUR
DEMICHELDRUCKER
SURLACHAÎNEPUBLIQUE
Source : lejdd.fr en ligne le 24 août

TITRE DE LA REDACTION DE DIASPORABLOG :
"RAPHAËL MIZRAHI REJOINT
L'EQUIPE DE MICHEL DRUCKER"



Drucker:
"Mon Grand Journal à moi"


Michel Drucker détaille ses projets de rentrée sur Europe 1 et France Télévisions.




A partir de lundi, vous animez un talk-show sur l’actualité culturelle diffusé sur Europe 1 de 19 h à 20h30.
De quoi s’agit-il?

Le titre est un clin d’oeil aux belles années que j’ai passées dans cette maison il y a vingt ans, quand j’animais Studio 1. C’est la première fois qu’on diffuse un tel programme à une heure où les autres radios parlent de politique ou de sport. On part du principe que les auditeurs sont informés à la fin de leur journée grâce à Internet et à la télé en continu. Ce talk-show en direct et en public, c’est mon Grand Journal à moi! L’émission se délocalisera une fois par mois en province, et nous serons en duplex tous les soirs pour couvrir un événement, comme un tournage, une avant-première, un vernissage… Au micro, je serai épaulé par Wendy Bouchard, une journaliste d’Europe 1 âgée de 27 ans.

Aurez-vous des intervenants?

Nicolas Canteloup fera sa revue de presse, il y aura des chroniques d’humoristes, l’un d’entre eux a coécrit les parodies de Florence Foresti quand elle était chez Laurent Ruquier. J’ai demandé à Raphaël Mezrahi de réfléchir à une séquence décalée dont il a le secret. Et le vendredi, Jean-Luc Petitrenaud proposera sa géographie gourmande. Je recevrai deux invités par soir, à commencer par Patrick Poivre d’Arvor et Valérie Lemercier. J’ai passé tout l’été à solliciter des personnalités pour qu’elles présentent leur coup de coeur culturel par téléphone: le livre, la pièce ou le film qui les a touchés. J’ai déjà trente envoyés spéciaux dont Carole Bouquet et Martine Aubry. On va bien s’amuser.


Vos vacances ont été studieuses?

J’ai travaillé sur mon prochain livre qui sortira dans un an. J’ai fait 600 kilomètres à vélo et nagé une heure par jour. Je suis allé sur le Tour de France dîner avec Lance Armstrong la veille de l’étape du Ventoux. Je ne dors que d’un oeil en été. Cette saison, je me réjouis que les seniors reviennent à la mode. Les grandes chaînes font du neuf avec du vieux. Il ne se passe pas une semaine sans qu’on me demande quand revient Champs-Elysées. La télé-réalité vit ses derniers jours et ça ne m’émeut pas. Il faut revenir à une télévision conviviale et chaleureuse.


"Devenir manager, ce n’est pas mon truc"

C’est la qualité de Vivement dimanche, dont vous entamez la onzième année. Comment faites-vous pour vous renouveler ?

Je gamberge beaucoup. Et il y a aujourd’hui des gens qui n’étaient pas des stars il y a dix ans, comme Dany Boon, Jean Dujardin et Mathilde Seigner. J’ai un nouveau chroniqueur, Théo Phan, un garçon de 34 ans d’origine vietnamienne. La liste de mes invités politiques ne cesse de s’allonger : Jean-Louis Borloo, Bernard Thibault, Daniel Cohn-Bendit, Rama Yade, Manuel Valls, François Hollande. J’ai proposé à Jacques Chirac un tête-à-tête d’une heure à l’occasion de la sortie en librairie du premier tome de ses Mémoires. Il a donné son accord de principe.


Avez-vous d’autres projets pour le service public ?

Je vais présenter les Molières avec ma nièce Marie, pour rendre hommage à mon frère Jean, qui les a créés. J’avais animé la toute première édition en 1986 ! Il y aura un prime time avec Anne Roumanoff, la soirée des Hôpitaux de France pour Mme Chirac. Et, tous les deux ans, je fais une émission sur l’armée. Cette fois, il sera question de la gendarmerie et du GIGN.


Avez-vous lu La Télé déchaînée, l’essai de Simone Harari, candidate à la succession de Patrick de Carolis à la tête de France Télévisions?

Pas encore, il est sur ma table de chevet. Nos patrons actuels, Patrick de Carolis et Patrice Duhamel, arrivent en fin de mandat. Quelle que soit la décision de l’exécutif, le bilan est positif. Ils ont réussi la performance incroyable d’être le seul groupe de télé qui, grâce à son ambition et à sa créativité, a le moins perdu d’audience et de part de marché malgré la concurrence et une période économique difficile. Certes, la décision ne nous appartient pas, mais on aimerait qu’ils restent.


Quel est le secret de votre longévité?

J’ai commencé la télé il y a si longtemps que j’ai établi une relation affective très forte avec les gens, je fais partie de leur famille et leur fidélité me touche. Quand j’ai pris la suite de Jacques Martin, on m’a soutenu que c’était de la folie, que j’allais me fossiliser. Mais j’ai suivi mon instinct. Devenir manager, ce n’est pas mon truc. Je préfère rester sur le terrain. Je suis un saltimbanque.