"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, août 22, 2009

COLONISATIONDES
TERRITOIRESPALESTINIENS
LEGOUVERNEMENT
ISRAELIENENPOSITION

INSTABLE
Source :lemonde.fr en ligne le 22 août


M. Nétanyahou est soumis à la surenchère
de l'extrême droite sur la colonisation


Jérusalem,
Correspondant

Le seul aspect positif de la mini-crise ouverte par les propos, à la fois antiaméricains et hostiles au gel de la colonisation juive dans les territoires occupés, du vice-premier ministre, Moshé Yaalon, est que Benyamin Nétanyahou peut s'en servir pour faire valoir à George Mitchell, l'émissaire américain pour le Proche-Orient, à quel point sa marge de manoeuvre est limitée.

Le premier ministre israélien doit rencontrer M. Mitchell le 26 août à Londres. Celui-ci va lui rappeler que le président Barack Obama exige un gel total de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est comme précondition à une relance du processus de paix israélo-palestinien.

Ceux qui ont cru voir une manoeuvre téléguidée par M. Nétanyahou se sont ravisés : M. Yaalon est allé trop loin dans la provocation. Ministre chargé des affaires stratégiques, réputé très proche de M. Nétanyahou, cet ancien chef d'état-major de l'armée israélienne a choisi d'assister à une réunion d'une faction d'extrême droite du Likoud (que le premier ministre essaie d'expulser de son parti depuis deux ans) pour prendre le contre-pied de la position gouvernementale.

Estimant que les implantations juives considérées par le gouvernement comme illégales sont "complètement légales", parce que "les juifs ont le droit de vivre partout et pour l'éternité sur la terre d'Israël", Moshé Yaalon est allé plus loin : "Je n'ai pas peur des Américains, mais dans le gouvernement certains ont peur d'Obama." Enfin, il a traité de "virus" à la fois les "élites" et les adeptes de l'organisation israélienne de gauche La Paix maintenant.

CONSTRUCTION DE LOGEMENTS

Le 17 août, accompagné de trois autres ministres, M. Yaalon avait effectué une visite très médiatisée dans plusieurs implantations illégales, afin de les encourager. Son conseil à M. Nétanyahou : ne pas respecter les engagements pris par Israël auprès des Etats-Unis de démanteler vingt-six d'entre elles.

M. Nétanyahou, qui avait déjà souligné que les propos de l'intéressé "ne sont acceptables ni sur le fond ni sur la forme, et ne reflètent pas la position du gouvernement", a convoqué M. Yaalon, jeudi 20 août. Il a obtenu de celui-ci la déclaration usuelle de "propos sortis de leur contexte", mais il n'est pas allé jusqu'à lui infliger une réprimande. Engagé dans une négociation difficile avec Washington, le premier ministre israélien ne peut se permettre d'ouvrir une crise au sein du Likoud.

Celle-ci risque de venir à son heure si M. Nétanyahou cède aux Américains en acceptant le gel de toute colonisation réclamé par M. Obama. Déjà, la petite concession d'une suspension des appels d'offres publics pour des projets de construction de logements en Cisjordanie et à Jérusalem-Est a provoqué une levée de boucliers.

La mauvaise humeur s'est cependant vite calmée : le jour même de cette annonce, on apprenait qu'un projet de construction de 450 logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est, avait été débloqué. Depuis quelques jours, les appels se multiplient pour adresser à M. Nétanyahou un même message : ne pas céder à Washington.

C'est le sens de celui lancé, vendredi, par Reuven Rivlin, le président de la Knesset (le Parlement), dans un entretien au Jerusalem Post. Ou de la page entière de publicité financée par une organisation ultra-orthodoxe, qui invite à "coloniser tout le territoire d'Israël, partout où il y a de l'espace libre".

M. Nétanyahou est entre le marteau et l'enclume : d'un côté les Etats-Unis, dont il ne peut se permettre de perdre le soutien ; de l'autre, une majorité politique fragile, qui n'est pas prête à abandonner le sacro-saint principe de la poursuite de la colonisation. Il essaie, dans la phase actuelle, de jouer, alternativement, sur les deux tableaux.

Laurent Zecchini

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