NETANYAHOU
OBAMA
LEBRASDEFER
Source : liberation en ligne le 19 mai
Obama à marche forcée vers la paix
En recevant Benyamin Netanyahou, le président américain a tenté de relancer un processus de paix englué sous l'ère Bush.
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NEW YORK,
correspondante
MARIA PIA MASCARO
Au terme de sa rencontre hier avec le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, Barack Obama a appelé à la reprise des négociations de paix entre Israël et les Palestiniens pour remettre sur les rails le processus de paix. S’il a reconnu que l’Iran faisait peser une menace réelle et inacceptable sur Israël, un dossier jugé prioritaire pour l’Etat hébreu, il est resté ferme sur sa volonté de mener les deux dossiers de front : le programme nucléaire iranien et le processus de paix.
Le président américain a clairement indiqué que la création d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat juif était le meilleur moyen de parvenir à une paix régionale. Et il a exhorté l’Etat hébreu à geler les colonies de peuplement juives dans les territoires occupés.
Garanties.
De son côté, Nétanyahou a assuré qu’il était prêt à reprendre immédiatement les négociations avec les Palestiniens, si des garanties lui sont données que le programme nucléaire iranien sera démantelé. Obama a été très clair : il privilégiera le dialogue avec Téhéran à la confrontation souhaitant ramener l’Iran dans «le giron des nations».
Dans un langage qui tranchait singulièrement avec celui de son prédécesseur, Barack Obama a clairement indiqué qu’il était temps de recommencer à négocier, en invitant de préférence tous les acteurs régionaux à la table. Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Obama a déjà multiplié les contacts avec les pays arabes pour les amener à s’engager dans une résolution globale du conflit israélo-arabe. Elle a en particulier courtisé le président égyptien, Hosni Moubarak, pour le pousser à convaincre les pays arabes de reconnaître Israël contre un accord de paix qui suivrait dans les grandes lignes les propositions faites dans l’Initiative du plan de paix de la Ligue arabe en 2002, avec, toutefois, des concessions supplémentaires sur le droit au retour des réfugiés palestiniens en Israël.
Le plan arabe prévoit la reconnaissance d’Israël par les pays arabes contre la création d’un Etat palestinien dans les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale. Il signifie donc un retrait israélien de tous les territoires occupés y compris le Golan. Il réclame également le droit au retour en Israël des réfugiés palestiniens, un point que l’Etat hébreu n’est pas prêt à accepter.
Nucléaire.
Obama a surtout cherché à convaincre Israël qu’une approche globale lui apportera le soutien des pays arabes sunnites, comme l’Arabie saoudite ou les Emirats arabes unis qui se méfient des ambitions hégémoniques iraniennes dans la région et veulent aussi mettre un terme au programme nucléaire de Téhéran. Or pour Israël, se sentant menacé dans son «existence», le démantèlement du programme nucléaire iranien est une priorité.
Après son entretien avec Nétanyahou, Obama rencontrera la semaine prochaine Abou Mazen, le président de l’Autorité palestinienne et Hosni Moubarak, le président égyptien.
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