RACISME
ANTISEMITISME
Source : leparisien.fr en ligne le 21 mars
Depuis la mort d’Ilan,
Bagneux continue à se battre
Trois ans après la mort d’Ilan Halimi, et à quelques semaines du procès de ses tortionnaires présumés, Bagneux lance une semaine d’action contre l’antisémitisme.
Toute la journée, encadrés par des pros, ils vont s’emparer de bombes de couleur et graffer, sur une grande toile tendue, une fresque symbolisant le respect entre les peuples, les ethnies, les religions. Les jeunes artistes seront installés à quelques pas de la cité de la Pierre-Plate, là où, il y a trois ans, s’est noué le drame odieux qui a coûté la vie à un jeune juif de 23 ans, séquestré et torturé par Youssef Fofana qui a grandi dans le quartier et son « gang des barbares ».
La semaine d’action contre le racisme et l’antisémitisme, qui s’ouvre aujourd’hui un peu partout en France a une résonance toute particulière à Bagneux où l’on continue, chaque 12 février, à allumer des bougies pour rendre hommage à la mémoire d’Ilan Halimi. « Bien vivre ensemble, c’est une vigilance de tous les instants »
« Puisse ce 21 mars à Bagneux être ce temps de recueillement, de réflexion, pour ne pas oublier que le Plus jamais ça est un combat impératif de tous et de chaque instant », appuie le président du Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples), Mouloud Aounit, qui parraine la manifestation en compagnie du footballeur Mohammed Sissoko ancien habitué du gymnase Henri Wallon et du comédien Samuel Le Bihan.
Depuis la mort du jeune Ilan, Bagneux n’a cessé d’ouvrir le dialogue, de casser les idées reçues et de traquer le racisme ordinaire. « Bien vivre ensemble, c’est une vigilance de tous les instants, appuie Yasmine Boudjenaf, première adjointe au maire (PCF). On travaille pour que ce drame d’une barbarie incompréhensible ne se reproduise nulle part, ni à Bagneux ni ailleurs. » Dans la ville, tous ceux qui ont construit cette semaine d’action ont encore envie de « débattre sans tabous ».
« Je ne suis pas persuadée que tout se soit exprimé complètement chez les habitants du quartier, sur la façon dont ils ont vécu cet événement, et la mise en accusation qu’ils ont subie », reprend Yasmine Boudjenah. A l’époque, les suspicions sur l’éventuelle complicité de certains habitants de la Pierre-Plate avaient choqué les esprits.
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