LEGOUVERNEMENT
DEBENJAMIN
NETANYAHOU
POUSSEALEXTRÊME
Source : lefigaro.fr avec l'AFP en ligne le 16 mars à 9h 22
sur Diasporablog à 9h 39



Nétanyahou s'allie avec l'extrême-droite


Flore Galaud (lefigaro.fr)



Le Premier ministre a signé un accord avec IsraëlBeitenou, troisième parti du pays. Son dirigeant, Avigdor Lieberman, réputé pour ses déclarations hostiles aux arabes, devrait être désigné ministre des Affaires étrangères.

Une première étape concrète dans la formation d'un gouvernement d'union après les élections générales du 10 février. Le Premier ministre israélien désigné, Benyamin Nétanyahou, après avoir essuyé les refus d'Ehoud Barak (parti travailliste) et Tzipi Livni (parti centriste), a trouvé un premier partenaire pour constituer un gouvernement d'union, grâce à l'accord conclu dimanche entre son parti, le Likoud, et la formation d'extrême-droite Israël Beitenou. Le chef de ce parti, Avigdor Lieberman, connu pour ses déclarations hostiles aux Arabes, devrait obtenir le ministère des Affaires étrangères, ainsi que les portefeuilles de la Sécurité intérieure, des Infrastructures, du Tourisme et de l'Intégration (des nouveaux immigrants), à précisé un porte-parole du Likoud.

Ces deux partis ne disposant pas ensemble d'une majorité au sein de la Knesset (qui compte 120 députés), ils devront s'associer avec d'autres formations politiques pour former un gouvernement d'union. Parmi celles-ci devraient figurer le Shass (ultra-orthodoxes sépharades, 11 députés) la Liste Unifiée de la Torah (ultra-orthodoxes ashkénazes, 5 députés) ainsi deux partis d'extrême-droite l'Union Nationale (4 députés) et le Foyer Juif (3 députés). Selon la radio publique, Benyamin Nétanyahou espère signer ces accords de coalition dans les prochains jours et présenter son gouvernement jeudi pour obtenir l'investiture du parlement.

Mais une majorité trop étroite et un rôle trop important accordé à Avigdor Lieberman pourraient placer le Premier ministre désigné dans une situation délicate à l'égard de l'administration américaine, à qui il a promis de travailler à la conclusion d'un accord de paix avec les Palestiniens. Lors des législatives du 10 février où il a remporté 15 sièges, le parti avait en effet fondé une bonne partie de sa campagne sur des thèmes anti-arabes. Il a d'ailleurs mis comme préalable à tout accord avec Benjamin Nétanyahou la reconnaissance des colonies juives en Cisjordanie en échange des terres sur lesquelles vivent les Arabes israéliens.
De plus, le chef du parti a demandé à ce que tous les Israéliens prêtent désormais un serment de loyauté à l'égard d'Israël comme condition de leur citoyenneté.