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Source : lenouvelobs.com en ligne le 24 février à 8h 45
sur Diasporablog à 10h 09
Elie Domota critique un "Etat qui se débine"
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Le leader du LKP réagissait aux déclarations du préfet de Guadeloupe qui a émis de fortes réserves sur une "proposition" formulée par certains partenaires sociaux. Les négociations reprennent ce mardi.
Le leader du LKP Elie Domota, qui mène la grève en Guadeloupe depuis plus d'un mois, a affirmé, lundi 23 février, qu'"une fois de plus" l'Etat "se débine", après que le préfet eut émis de fortes réserves sur une "proposition" formulée par certains partenaires sociaux.Il a cependant indiqué que les négociations reprendraient mardi à 11h00 (16H00, heure de Paris)."Les organisations patronales ont fait une proposition qui va dans le sens de nos revendications, mais là une fois de plus l'Etat se débine", a déclaré Elie Domota à la presse à l'issue d'une nouvelle journée de négociations très tendues, refusant de se prononcer sur un éventuel retour des barrages routiers."Si nous n'avons pas de réponse, les choses ne pourront que s'envenimer", a-t-il ajouté.
"Cela mettrait par terre le système social français
De son côté le préfet de Guadeloupe, Nicolas Desforges, a affirmé que "les négociations continuent".Il a également indiqué que l'Etat ainsi que le conseil régional et le conseil général, qui seraient partie prenante de ce projet, devaient préalablement en faire "une expertise".Mais, a-t-il une nouvelle fois insisté, "l'Etat n'a pas à financer les augmentations de salaires dans le privé" car "cela mettrait par terre le système social français".La proposition prévoit que l'Etat devrait prendre à sa charge pendant trois ans des exonérations salariales de CSG et de CRDS, qui servent au financement de la sécurité sociale. La somme économisée représenterait 100 euros sur les 200 d'augmentation des bas salaires réclamées par le LKP. Les 100 autres euros seraient pris en charge à part égale par le patronat d'un côté et par les collectivités locales de l'autre (conseil régional et conseil général).
"Rien ne nous fera reculer"
Selon le LKP, plusieurs organisations patronales "représentant 42.000 salariés sur les 45.000 concernés par le dispositif", auraient marqué leur accord à cette proposition de l'Union des chefs d'entreprises guadeloupéens (UCEG), créée ces derniers jours à l'initiative du LKP. Jean-Yves Ramassammy, à la tête du collectif des petits entrepreneurs de la Guadeloupe, a affirmé que "les PME ne pourront pas répondre toutes seules à cette demande de 200 euros" sans "mesures d'accompagnement" de l'Etat.Mais Willy Angèle du Medef Guadeloupe n'a pas validé la proposition, indiquant vouloir rester dans le cadre d'une augmentation salariale abondée par une part de RSA.S'adressant à la foule massée devant l'immeuble du port où se tiennent les négociations, Patrice Tacita, proche d'Elie Domota, a affirmé que le LKP avait "décidé de mettre la pression dans les négociations". "Rien ne nous fera reculer, le temps des tergiversations est fini", a-t-il ajouté
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