NOUVELLE
OFFENSIVEDISRAËL
CONTRELEHAMAS
Source : lemonde.fr en ligne le 5 janvier à 13h 55
sur Diasporablog à 14h 41
Un conflit provoqué par les tirs de Qassam
sur Israël et par le blocus israélien de Gaza
JÉRUSALEM CORRESPONDANT
"Il est clair qu'Israël n'acceptera qu'un règlement qui prévoie une cessation complète des tirs de roquettes, la fin du réarmement du Hamas et une vie normale pour les citoyens du sud d'Israël. Nous ne parviendrons à un apaisement que si toutes les exigences d'Israël sont satisfaites", a déclaré dimanche 4 janvier Ovid Yehezkel, secrétaire général du gouvernement israélien.
La première roquette a été tirée au début de l'année 2001, quelques mois après le début de la deuxième intifada, le 29 septembre 2000. Au début des tirs, leur nombre est resté relativement limité à l'exception de 2004, où 281 roquettes avaient été tirées ainsi que 250 obus de mortiers. Un premier pic a été atteint en 2006 avec 946 tirs, avant une légère décrue en 2007 puis en 2008.
Au fil des années, ces engins essentiellement de fabrication artisanale sont devenus plus puissants et surtout des roquettes de type Grad de fabrication chinoise ont commencé à faire leur apparition. Leur portée est nettement supérieure puisque désormais des villes comme Ashdod et Beersheva, situées respectivement à 30 et 40 kilomètres de la frontière avec la bande de Gaza figurent dans leur rayon d'action.
Une vingtaine de personnes au total ont péri des suites de ces tirs mais le climat d'insécurité dans les kibboutz et les villes à la périphérie de la bande de Gaza est devenu intolérable. Plusieurs centaines de milliers d'habitants vivent sous la menace venue du ciel. Sdérot, la ville la plus proche de la frontière est une cible régulière et sa population est traumatisée.
Les autorités israéliennes ont coutume de dire que cette insécurité constante est d'autant plus inacceptable que l'Etat juif s'est retiré totalement de la bande de Gaza au cours de l'été 2005 et que le dernier soldat a quitté ce territoire le 12 septembre 2005.
A cela près que depuis ce retrait décidé de façon unilatérale par Ariel Sharon, l'étau n'a fait que se resserrer autour de la bande de Gaza. De même, il a fallu, par exemple, que Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américain, tape du poing sur la table pour que les Israéliens acceptent, le 15 novembre 2005, un accord pour la réouverture du terminal de Rafah en direction de l'Egypte, avec l'Autorité palestinienne et en présence d'observateurs européens. Quant à l'ouverture des autres points de passage vers Israël, il était soumis au bon vouloir de l'Etat juif. Les espoirs nés de la fin de l'occupation ont été vite déçus.
La victoire du Hamas aux élections législatives du 25 janvier 2006 va accentuer l'embargo. Dès le 19 février, Israël impose des sanctions économiques à l'Autorité palestinienne, bientôt rejoint par l'Union européenne. La situation se dégrade. Tsahal multiplie les raids sur Gaza. Les roquettes pleuvent sur Israël. Huit civils sont tués sur une plage de Gaza à la suite d'un bombardement. En réplique au kidnapping de deux activistes palestiniens à Rafah, un commando s'infiltre en Israël le 25 juin et enlève le caporal Gilad Shalit.
L'engrenage est en marche. Israël bombarde la centrale électrique et les ponts de Gaza puis déclenche une opération militaire qui fera près de 300 morts. C'est en raison de ces représailles que le Hezbollah effectue le 12 juillet une opération commando à la frontière nord, qui sera le point de départ de la deuxième guerre du Liban.
Par la suite, le siège de Gaza ne fera que se renforcer. Dans un rapport du mois de décembre 2006, l'Office de coordination pour les affaires humanitaire de l'ONU (OCHA) constate que le terminal de Rafah ne fonctionne plus qu'à 14 % de ses capacités depuis la séquestration de Gilad Shalit, que 12 camions en moyenne sont arrivés chaque jour au point de passage de Karni au lieu des 150 prévus dans l'accord. Moins de 4 % des produits agricoles ont été autorisés à l'exportation tandis que, depuis le 11 mars, plus aucun des 2 700 travailleurs palestiniens n'ont pu franchir la frontière.
Au fil des mois, la nasse continue de se refermer sur 1,5 million d'habitants et à partir de la mi-juin 2007, date du coup de force du Hamas, la bande de Gaza est devenue une entité totalement coupée du monde, sombrant dans la pauvreté et la misère. Comme l'avait dit Dov Weissgklass, ancien conseiller d'Ariel Sharon, après la victoire des islamistes aux élections du 25 janvier 2006 : "C'est un régime. Les Palestiniens vont perdre un peu de poids mais ne vont pas mourir".
De fait, personne n'est mort de faim à Gaza et les Israéliens ont toujours laissé passer le nécessaire pour que les Gazaouis survivent. "Nous avons conscience de la souffrance des Gazaouis, avait admis Ehoud Barak, ministre de la défense, mais la souffrance des habitants de Sderot et d'Ashkelon et des soldats qui protègent cette zone est plus importante pour nous", avait-il reconnu le 17 avril 2008.
C'est pourquoi officiellement cette guerre a été déclenchée : pour rétablir la sécurité des Israéliens du sud. Toute la question est de savoir si cela peut se faire sans que le blocus de Gaza ne soit levé. C'est ce qu'exigeait le Hamas pour reconduire une trêve conclue en juin et arrivée à échéance le 19 décembre. Il ne l'a pas obtenu.
Les tirs de roquettes ont repris à partir du 4 novembre, date à laquelle Tsahal a mené une incursion meurtrière dans ce territoire pour détruire un tunnel creusé près de la frontière. La trêve avait pourtant fonctionné. Entre le 19 juin et le 4 novembre, il n'y avait eu que 20 tirs de roquettes et 18 obus de mortiers dont huit sont tombés étaient d'ailleurs retombés dans la bande de Gaza.
Michel Bôle-Richard
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS
Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha
Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

Sortie en librairie début mai 2013
A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire