"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, décembre 30, 2008

VIVERIPOSTE
DISRAËL
CONTREGAZA
Source : mediapart.fr en ligne le 30 décembre



Un nouvel antisémitisme ?


Par Esther H



C'est juste consternant de voir à quel point certains bons penseurs, défenseurs de la cause palestinienne mélange tout... Israël, la politique, les idées, et se dressent finalement en parfaits antisémites ! II y aurait des vies plus sacrées que d'autres ! Celle d'un juif en effet ne devait pas valoir grand chose pendant la Seconde Guerre mondiale.

Et je constate avec tristesse, que pour quelques contemporains cette idée n'est pas saugrenue, mais toujours d'actualité. Depuis quelques années, il y a des mots qui ne cessent de revenir, notamment dans les médias français, : "déporté" pour expulsé, "colonie" pour présence juive sur les Territoires, on parle même de colons pour un enfant de dix ans... "apartheid" ,ou pardon, "quasi-apartheid" à propos d'un pays où l'égalité entre citoyen juif ou arabe est la loi. Comment a-t-on pu lire "des rescapés désormais semblables à leurs bourreaux" ? Seul l'oubli ne se remémore pas.

Quand Sharon rejoint le mont du Temple, sur l'esplanade des Mosquées, Barak avait demandé l'autorisation à l'Autorité palestinienne. Or, c'est cette venue autorisée qui aurait été le déclencheur de l'Intifada. En plein Jérusalem et tous les vendredis, ils sont des milliers de musulmans à suivre des prêches où il n'est question que de haine envers le juifs et pourtant ceci se fait dans la plus grande liberté et les seuls à qui les autorités israéliennes interdisent l'accès c'est aux juifs et ce pas que le vendredi... Tous les jours de la semaine et cela sous garantie de la Cour suprême d'Israël.

De 1948 à 1967, les Jordaniens avaient à l'époque l'autorité sur Jérulalem Est (destruction du cimetière juif du mont des Oliviers, destructions de synagogues) et interdirent pendant toutes ces années aux juifs de se rendre au Mur. Mais pour l'idéologie antisioniste les faits n'ont aucune importance. Les calomniateurs savent qu'ils calomnient et sont convaincus de le faire pour le bien de l'humanité.

Comment comprendre ces juifs venus s'installer en Eretz Israël et qui affluent de toute la Terre ? Comment comprendre cet universel, cette diversité pas uniquement historique liée à la diaspora de l'ère chrétienne, mais a peu près de chose primitive, associée à la dispersion des tribus d'Israël ? De quel droit viendrait-on Revoir l'histoire des Juifs ? Parce que depuis trop longtemps et pour beaucoup de nations, le Juif n'a le droit qu'à être errant, émigré et martyre ? Qu'y-a-il donc de tant accablant pour l'humanité dans l'existence d'un Etat juif ? Qu'y-a-t-il de tant exaspérant dans l'Etat d'Israël ?

Rien en tout cas en ce qui touche la pureté ethnique, comme certains détracteurs se plaisent à penser. La population israélienne est la plus multiraciale qui soit. C'est méconnaître l'histoire d'Israël et de ses dirigenants que de dire qu'Israël joue avec la vie. Non Israël se défend depuis toujours car elle n'a pas d'autre choix... La Palestine est une invention récente. Il y a des juifs, les "sabras" qui depuis la diaspora à l'époque romaine, n'ont jamais quittés Israël et plus que l'on croit. Jérusalem au début du XXe siècle est une cité plus juive que musulmane, il y avait deux fois plus de Juifs que d'Arabes. Dans les années 1930, Tel Aviv est une ville moderne peuplée de 150 000 habitants, avec ses institutions, son orchestre symphonique. A cette époque, la Palestine n'est qu'une société arabo-musulmane sunnite, qui vit en clan, formée de villageois, occupée depuis son origine, jusqu'à celle dure de la Jordanie.

Depuis 1967, malgré son caractère ancestral, qu'il a en commun avec le peuple juif, le peuple palestinien est un peuple en naissance, qui se modèle dans la violence de son histoire... Un peuple oublié et manipulé par les nations arabes, qui se cachant derrière l'islam, ne veulent qu'une chose obtenir une victoire politique, un monopole sur cette région stratégique.

Israël souffre de la progressive constitution d'une conscience nationale palestinienne qui se met en œuvre depuis des années à coups d'explosifs et qui demande avec toute impunité à l'Etat hébreu de se sacrifier, de s'oublier. Stop aux confusions, aux amalgames... Je respecte l'intérêt que peuvent porter certains Français à la cause palestinienne, à ce peuple qui, il est vrai, incontestablement doit avoir sa place parmi les nations.

La confrontation n'est pas entre un Etat fort et militarisé et un petit peule dépourvu, mais entre l'Etat d'Israël pour qui la perte d'une bataille serait non seulement la perte de la guerre mais son anéantissement tant il est petit. Durant ces quarante années d'histoire, un mythe d'origine arabe a force est de constater longue vie : les juifs auraient créé l'Etat d'Israël en raisons des persécutions nazies menées en Europe et c'est ainsi que les Arabes devraient endosser les méfaits des Européens...

Cette idée est très répandue en France, placer Israël comme un résidu de l'histoire. L'Etat hébreu n'est pas né d'un accident, de l'accident nazi. La mécanique terrifiante d'extermination des juifs n'a rendu que plus rapide un projet qui prend origine au plus profond de la conscience juive. Israël n'est non seulement pas un accident de l'histoire, mais la volonté du peuple juif d'un retour à ses origines, à sa langue, à son histoire. Il est épuisant de devoir toujours justifier cette évidence. Est-il aussi difficile à comprendre que si Israël ne se défend pas, il a le risque réel d'être effacé de la carte. Ce péril-là n'est pas un péril quelconque mais un péril qui touche à sa liberté, à son intégrité.

Bien-sûr cela n'enlève en rien à la souffrance, des palestiniens. C'est bien de cette "injustice" dont souffre le peuple palestinien, celle de la guerre, celle aussi de gouvernants qui ne pensent pas en terme collectif, mais uniquement en termes de pouvoir politique. Le Hamas respecte-t-il autant les Palestiniens ? Le Hamas a-t-il une reconnaissance internationale ? Le Hamas serait-il prêt à accepter le principe d'une présence juive sur le territoire qu'il contrôle ? Le Hamas veut-il la paix ou simplement irradiquer la nation juive ? Pourquoi les seules écoles financées par le Hamas à Gaza, et digne d'être des lieux d'enseignement, sont celles des martyres ? La responsabilité des leaders palestiniens n'est-elle pas celle de mener son peuple à la paix et d'accepter la discussion avec son voisin israélien?

On parle d'apartheid dans les territoires, avec des routes réservées aux juifs. Si ces routes sont réservées, c'est que les autres sont interdites sous peine de se prendre une balle, une pierre ou un cocktail Molotov. C'est ça aussi le quotidien en Israël..., C'est facile d'avoir des idées depuis son canapé sans connaître et sans vivre en Israël.

Vive la télé ! Doit -on vraiment penser que ces Juifs nuisent tellement aux intérêts palestiniens que leur présence est à ce point une agression et que son bannissement une nécessité ? On compatit aux souffrances des palestiniens, dont certains des morts sont des terroristes, mais la même personne restera de marbre face à la violence individuelle ou en groupe faite aux Juifs, en Israël, et parfois ici en France parce que trop d'amalgame ! Faut-il attendre les étoiles jaunes de David, la non-reconnaissance de l'Etat hébreu, pour percevoir cet antisémitisme sournois dont les bruissements rappellent de vieux cauchemars ? Non l'Etat juif ne le permettra pas.

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