"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

jeudi, octobre 16, 2008

ECONOMIE
ENISRAËL
Source : israelvalley.com en ligne le 14 octobre


Lev Leviev ou l'art de perdre
5 milliards de dollars sans sourciller…
Par Mati Ben-Avraham

5 milliards de dollars, c’est le montant des pertes de l’homme d’affaires israélo-russe, avancé par la Bourse de Tel-Aviv. Ses deux grosses sociétés d’investissements (Africa-Israël, inscrite à la Bourse de Tel-Aviv)) et de développement (Africa-Israël Développement, inscrite à la Bourse de Londres) ont chuté respectivement de 85% et 90%. 5 milliards de dollars emportés par le grand chambardement des marchés financiers. Une cure d’amaigrissement brutale, qui pourtant ne semble guère affecter le milliardaire israélo-russe. ” Ce sont là des pertes sur le papier, dit-il. Un jour, ça monte. Un autre jour, ça descend. Il ne s’agit pas de valeur tangible. Moi, j’investis dans la pierre, le sol, le sous-sol. Ce sont des milliards de dollars, à travers le monde.”
Et de fait, la crise des marchés financiers ne l’empêche pas de poursuivre le mégaprojet lancé en plein cœur de Moscou (500 magasins, 11 cinémas, un auditorium de 5000 places…), son implantation en Australie (l’Opéra de Sydney…), aux Etats-Unis, en Israël et ailleurs. En ce qui concerne Moscou, il avance des chiffres : un investissement initial de 1,3 milliard de dollars qui, à la fin des travaux en 2010, vaudra entre 10 et 12 milliards de dollars. Et lui-même ne donne pas des signes d’affaiblissement dans ses emplettes privées: l’achat d’un mini-palais dans l’un des quartiers huppés de Londres (53 millions d’euros), un avion privé d’une valeur de 34 millions d’euros et une demeure de maître à Savion, en construction sur 15 dunams.

Lev Leviev, 52 ans, est un personnage atypique du paysage économique israélien. Il n’appartient à aucune famille politique. Ni ne relève d’une dynastie du monde des affaires, ou encore ne bénéficie d’accointances militaires. Son monde est celui de la communauté religieuse ultra-orthodoxe du mouvement Habad. Son père était rabbin. Lui-même est un strict pratiquant, respectueux de l’observance des shabbat et jours de fêtes religieuses. Le milieu de la Hassidout, auquel il consacre l’essentiel de ses activités philanthropiques (qui sont immenses), principalement en Russie et dans les ex-pays de l’Union Soviétique.

Né à Tachkent, il arrive en Israël, avec ses parents, en 1971. Il a 15 ans. Peu de temps après, le voici apprenti polisseur de diamants. Au terme de son service militaire – 3 ans – il lancera son propre atelier de polissage. Il innovera, se développera, s’imposera comme l’un des incontournables sur le marché israélien. Une pugnacité qui sera récompensée en 1987 : le voici admis dans le club de l’élite des diamantaires, les ” sightholders”, ceux qui sont régulièrement convoqués par la Central Selling Organisation, crée en 1933, pièce maîtresse du monopole mondial De Beers. Une formidable machine à étouffer toute concurrence, à gérer production et prix. C’est là que Lev Leviev va donner la pleine mesure de ses talents.

Fin observateur, il va déceler la faille dans l’empire De Beers, à savoir la concentration sur les seules activités de la production des diamants et leur distribution aux diamantaires. Il va donc s’orienter vers la mise en place d’un nouveau modèle de l’économie du diamant : de la mine à la clientèle, soit le contrôle de toute la filière, de la production à la vente du produit fini. Exploitant au mieux les bouleversements politiques des années 90, Russie et Afrique principalement, Lev Leviev va tailler des croupières à la De Beers. Celle-ci réagit en l’excluant. Un cadeau pour l’Israélo-Russe qui, dès lors, va multiplier acquisition de concessions minières en Angola, Namibie, Russie, Congo…, création d’ateliers en Russie et en Afrique, mise en place de services de vente. Une brèche dans l’empire De Beers, qui va suscité d’autres vocations. Aujourd’hui, le Syndicat ne représente plus que 40% des parts du marché mondial." J'ai changé les règles du jeu, confie-t-il au journaliste Sever Plutzker. La preuve a été faite que De Beers n'était pas invincible. La preuve a été faite qu'il est possible de créer et faire fonctionner des ateliers de polissage modernes en Afrique et en Russie. Je suis vraiment fier de ce succès-là."
Fort des milliards engrangés par cette activité, Lev Leviev s’est diversifié tous azimuts : l’or, l’immobilier, l’électronique, la vente en ligne, ainsi que des participations dans différents secteurs industriels. Un poids-lourd.

Donc, il n’est pas inquiet. Ni pour lui-même : ” Je n’achète, ni ne vends des actions, a-t-il encore confié au journaliste économique du quotidien Yédiot Aharonot. La spéculation n’est pas mon fort. Je suis un entrepreneur dans l’acception stricte du terme. Ce n’est pas l’appât du gain qui dicte ma conduite.” Et pour bien montrer que ses capacités financières ne laissent pas à désirer, il a réalisé 600 millions de shekels d’obligations du Trésor pour rassurer les actionnaires de sa société phare en Israël, les réunissant par ailleurs pour les rassurer.


Ni pour Israël.

” Le Gouverneur de la banque d’Israël et le ministre des Finances ont très bien mené la barque de l’Etat. L’essentiel de la crise est derrière nous. Dans les coups durs, le rôle des principaux décideurs est de calmer le jeu, d’enrayer la panique et de veiller à ce que le marché financier dispose de liquidités en temps utile. C’est ce qui a été fait. Cela dit, il s’agit de procéder à des réglages, à des révisions, afin de mieux nous prémunir quant à de futurs caprices des marchés financiers sur la place mondiale. Mais, je suis serein : à partir de maintenant, je ne vois qu’un avenir souriant.”—

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