LAFFAIRE
OLMERT,
ENISRAËL
Source : israelvalleys.com en ligne le 12 mai
Selon le MAARIV,
il est pratiquement certain
que l’on se dirige vers des élections anticipées
Par IsraelValley Desk
La justice israélienne a partiellement levé l’interdiction de publier les détails concernant de la nouvelle enquête menée contre le Premier ministre Ehud Olmert. Selon des membres de l’appareil judiciaire, M. Olmert est soupçonné d’avoir reçu entre 1993 et 2002, alors qu’il était maire de Jérusalem puis ministre de l’Industrie, des centaines de milliers de dollars de Morris Talanski, un homme d’affaire et philanthrope juif américain, spécialiste dans la collecte de fonds pour associations et organisations.
Selon les éléments de l’enquête rendus publics hier, à chacune des rencontres entre les deux hommes, en Israël ou à l’étranger, Morris Talanski aurait confié à Ehud Olmert des enveloppes contenant quelques dizaines de milliers de dollars en liquide. L’assistante personnelle d’Ehud Olmert, Shula Zaken, aurait organisé ces rencontres et, dans plusieurs cas, participé elle- même aux transferts d’argent.
Les enquêteurs n’ont, pour l’heure, pas pu déterminer si Olmert a utilisé ces fonds à des fins personnelles ou autres, mais selon des sources judiciaires, il est soupçonné d’avoir fait un usage personnel de l’argent. Quoi qu’il en soit, souligne le journal, il est possible de condamner une personne pour corruption même si on ne sait pas à quelles fins l’argent a été utilisé.
Morris Talanski n’est lui, semble-t-il, pas soupçonné et on estime qu’il a agi en toute bonne foi pour soutenir l’action politique d’Ehud Olmert. Le journal note aussi que l’enquête dans cette affaire pourrait durer encore plusieurs mois.
Hier à 23h15, après la levée de l’interdiction de publier les éléments de cette affaire, Ehud Olmert a convoqué une conférence de presse au cours de laquelle il a reconnu que Morris Talanski l’avait aidé à lever des fonds pour ses campagnes à la mairie de Jérusalem, en 1993 et en 1998, et à la présidence du Likoud, en 1999 et en 2002. Selon le Premier ministre, il s’agit de levées de fonds légitimes dans le cadre de campagnes politiques. Il a déclaré n’avoir jamais reçu de pot-de-vin, ni pris un seul centime des fonds récoltés pour lui.
Le journal cite des responsables au sein de Kadima, le parti d’Ehud Olmert, selon lesquels « il est évident que le parti ne nommera pas Ehud Olmert comme son candidat au poste de Premier ministre lors des prochaines élections ». Pour ces responsables, « cette enquête peut détruire non seulement Ehud Olmert mais aussi le parti tout entier ». Aucun membre du parti n’a cependant fait de déclaration officielle. En revanche, plusieurs députés de droite ainsi qu’un député du parti travailliste ont appelé hier à la démission immédiate du Premier ministre, avant même la fin de l’enquête.
Commentaires :
Pour Nahum Barnéa, l’éditorialiste du Yediot Aharonot, il n’est pas certain que la carrière politique d’Ehud Olmert puisse survivre à l’enquête actuelle. Moins à cause de l’affaire Talansky elle-même, dont l’importance est bien moindre que ne laissaient présager les rumeurs, mais plus à cause de l’accumulation des enquêtes dans lesquelles il est impliqué, qui risquent de lui faire perdre définitivement la confiance des Israéliens.
En effet, le danger immédiat qui menace Olmert sur le plan politique ne vient pas de la coalition. En effet, ni le parti Shas ni le parti des retraités n’ont l’intention de quitter la coalition. Quant au président du parti travailliste, Ehud Barak, il préfère avoir à la tête du gouvernement un Ehud Olmert affaibli qu’une Tzipi Livni forte de sa popularité. Ce qui menace Ehud Olmert ce sont plutôt ses camarades du parti Kadima, dont trois veulent lui succéder. Or, il aura bien du mal à les faire taire s’il n’a plus aucun soutien de l’opinion publique, note Barnéa.
La différence entre cette nouvelle affaire et d’autres affaires de corruption qui l’ont précédé est qu’on est cette fois-ci en présence d’argent, en liquide, dans des enveloppes qu’Ehud Olmert, selon les soupçons, aurait reçu en mains propres et mis dans sa poche, écrit Sima Kadmon du Yediot Aharonot. Le Premier ministre comprend bien que dans ce cas de figure, sa technique habituelle, faite de langage juridique et de spins, d’attente et de reports, ne lui sera d’aucun secours et c’est pourquoi il a affirmé hier avec véhémence n’avoir rien pris pour ses besoins personnels.
Pour Shalom Yerushalmi, dans le Maariv, la bataille judiciaire et médiatique dans laquelle va s’engager Ehud Olmert est inutile : il est pratiquement certain que l’on se dirige vers des élections anticipées et dorénavant, Le Premier ministre est un « canard boîteux » qui fait honte au pays et au gouvernement.
Source: Revue de Presse - Ambassade de Fr.
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