LACOMMUNAUTE
JUIVESEMOBILISE
CE SOIR,
PLACE DE LA RÉPUBLIQUE à PARIS
UNE MANIFESTATION "UNITAIRE"
RÉDUITE EN PEAU DE CHAGRIN
Si on se place dans l'esprit unitaire que voulaient donner les organisateurs de la manifestation, ce soir à la Place de la République à Paris, en souvenir des huit étudiants de la Yechiva de Jérusalem tués dans un massacre perpétré par un terroriste du Hamas, force est de constater que le nombre n'y était pas.
On ne comptait pas plus de 500 à 700 personnes environ, 7000 selon les organisateurs. Il n'y aurait eu que 7000 manifestants face à l'unité de façade que présentaient les Présidents d'associtions à la tête de de cette manifestation -il manquait quelques grosses organisations juives, grandes fournisseuseuses de militants, en général, dans ces circonstances-là, la Wizo, le Bnéi Brith, l'UEJF, les associations de gauche, visiblement écartées, et les trois autres radios de la fréquence juive- que ce chiffre officiel ne tiendrait pas face à la réalité. Il représente un tout petit peu plus de 2% sur l'ensemble de la population juive Paris-Ile-de-France.
A premère vue, le public était composé religeux fervents, de la frange droitière de la communauté juive et de quelques mouvements de la jeunesse juive, Tikvatenou, mouvement religieux, en tête.
Le Grand Rabbin de France, Joseph Sitruk était venu rallumer la flamme juive tout en exhortant, à plusieurs reprises, la communauté juive à rester digne, calme et respectueuse, et de ne surtout pas répondre aux provocations "surtout, je vous demande de ne pas déborder" a-t-il martelé devant une foule restreinte sous la pluie fine. Il a aussi rappeler les valeurs essentielles qui fondent le judaïsme "l'amour du prochain, de la tolérance envers autrui et le respectde la Thora", sans oublier de rappeler le soutient que la communauté juive devait avoir à l'égard de l'Etat d'Israël en toutes circonstances.
Ce thème de la dignité et de la sérenité a été repris par la plupart des intervenants parmi lesquels, Joël Mergui, Président du Consistoire de Paris.
Ces multiples appels au calme et à à la retenue venant des responsables communautaires sont signicatifs de la crainte qui monte, aujourd'hui, de leur part, de voir une poignée d'irreductibles, près à sortir des rangs pour en découdre. Il suffit d'entendre certaines conversations dans le public manifestant, en apparté, une vive hostilité vis-à-vis du gouvernement israélien. Il suffit d'entendre, ici ou où, de la bouche de certains manifestants, le mot "traître" visant le Chef de l'Etat d'Israël, Shimon Pérès, actuellement en visite officielle en France, et le Premier Ministre, Ehud Olmert, partisans d'un compromis avec les Palestiniens, pour s'en rendre compte. Ce religieux, sans titre, qui a prononcé ce qualificatif, sans rire, a fait croire à une petite assistance qu'"Itshak Rabin n'a pas été aasassiné par Yigal Shamir, c'est un mesonge" a-t-il dit, faisant la démonstration de cette "fausse interprétation" qu'on a faite de ce crime. "Certains soldats de Tsahal, a-t-il même poursuivi, souhaiteraient même en finir, leur rentrer dedans une bonne fois pour toute, mais ils en sont empêchés par leurs supérieurs". Concluant : "partout ailleurs ces responsables israéliens seraient jugés par un tribunal et pendus".
C'est dans cette ambiance de suspicion à l'égard du gouvernement élu d'Israël, dans les discussions entre les militants présent, que s'est déroulée cette manifestion réduite à vrai dire, pour une manifestation qui se voulait "unitaire", à sa plus simple expression.
Désunie et décomposée. Le reflet de sa propre image.
Bernard Koch
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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