"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma  Ed Universlam


CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

dimanche, mars 23, 2008

EN
KIOSQUE



INFORMATION JUIVE
N° de mars 2008


INFORMATION JUIVE, le magazine d'informations communautaires, l'organe de presse du Consistoire depuis plusieurs décennies, sous l'oeil attentif de son nouveau Patron, Philippe Meyer, venu du monde de la finance, poursuit sa mue entamée il y a deux mois. Avec toujours, aux manettes de la rédaction de ce journal devenu légendaire dans l'histoire de la presse juive en France, Victor Malka, producteur, depuis plus d'un quart de siècle, de l'émission "Maison d'études", anciennement "Ecoute, Israël!" sur France-Culture, le dimanche matin.

Coup de jeune, donc, sur la maquette d'INFORTION JUIVE, qui en fait un concurrent sérieux de son frère TRIBUNE JUIVE. Plus axé sur le culturel et la réflexion philosophique et religieuse que le mensuel d'Ivan Levaï comme se présente d'ailleurs le numéro de ce mois.

C'est le philosphe Régis Debray, ancien conseiller de François Mtterrand à l'Elysée, qui fait la couverture de ce numéro à l'occasion de la sortie de son livre "UN CANDIDE EN TERRE SAINTE" aux Editions Gallimard. Homme de gauche, sa rélexion partant de son pélerinage en Terre Sainte tente de réhabiliter l'idée du Sionisme, aujoud'hui la bête noire qu'il faut abattre d'une certaine gauche d'où les mouvements arabo-musulmans et palestiniens les plus radicaux
puisent leurs rétoriques et leurs idéaux.


Extraits de ces propos étonnants, inhabituels pour qui connait, le contour de ses engagements politiques :



IINFORMATION JUIVE : Vous écrivez à ce propos qu'à la question de savoir s'il existe une identité juive hors de la religion - " qui fut le bel espoir sioniste " - les faits semblent répondre non.
Mais quelle est l'opinion du " candide Régis Debray " ?
REGIS DEBRAY
: Mon sentiment est que le religieux est le socle des cultures, même quand celles-ci se veulent sécularisées. Le fait israélien est un fait de mémoire. Il s'agit de la mémoire collective du peuple juif. Cette mémoire est ancrée dans la Bible, qu'il s'agisse des patriarches ou des prophètes. Il y a donc, au départ, une révélation religieuse et une saga patriotique et mystique. Et sous la culture laïque héritée des Lumières, il y a le judaïsme en tant que religion. En ce sens, l'affleurement du socle me semble quelque chose d'inéluctable. Mais cela doit être maîtrisé parce que nous savons que le religieux c'est le meilleur et le pire. C'est l'élection mais aussi l'exclusion.


IJ : Au Proche Orient, pour vous, la question chrétienne constitue un baromètre. D'ordinaire c'est aux juifs qu'est dévolu ce rôle de baromètre d'une société…
R.D
. : Les chrétiens sont les juifs du monde arabe. La question chrétienne
dans le monde arabo- musulman aujourd'hui c'est la question juive dans l'Europe catholique du XIX et du XX ème siècle. De même qu'on pouvait juger un pays européen en 1850 ou en 1930 d'après la place qui était faite à la minorité juive, on peut juger aujourd'hui le degré de civilisation d'un pays arabo-musulman selon la place qui est faite à la minorité chrétienne. Je constate par ailleurs que l'antichristianisme dans le monde arabo-musulman d'aujourd'hui est une copie conforme de l'antisémitisme dans le monde européo- chrétien d'hier. Cela m'a beaucoup troublé.


IJ : Ce livre est pour vous l'occasion d'une profonde réflexion sur le sionisme. Première observation : vous dites en avoir assez d'entendre parler du sionisme " comme d'une injure ".
R.D
. : Il est vrai que dans certains milieux auxquels j'appartiens par quelque côté, le mot sioniste est devenu l'expression injurieuse d'un racisme longuement mûri, d'un complot délibéré. Ce n'est pas sérieux. Tout le monde est à la recherche d'un diable mais le sionisme, pour le coup, constitue un mauvais diable.
D'un point de vue non religieux et non juif, personnellement je vois le sionisme comme le prolongement du mouvement des nationalités, l'expression d'un beau romantisme national qui part de l'idée juste que les juifs constituent un peuple et qu'à un peuple doit correspondre un Etat et donc un territoire. Je dis que ce même raisonnement s'applique aujourd'hui aux Palestiniens qui n'ont certes pas l'ancienneté nationale du monde juif mais sont devenus par la force des choses une nation depuis quelques décennies. Il faudra pour les Palestiniens un Etat pour les mêmes raisons.

Plusieurs pages sont consacréés à Israêl, dont un tour d'horizon de la littérature israélienne, à l'occasion de la présence d'Israël au prochain Salon du Livre, présentée par Ariane Bendavid. On trouvera, comme à l'accoutumée, les chroniques de Guy Konopnicki et d'Albert Bensoussan.

Dans l'ensemble, un numéro d'une bonne tenue, attractf à l'oeil et à l'esprit. Une revue qui retrouve du punch et de l'à-propos. Bien dans l'air du temps.

Bernard Koch


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