PASSERELLE
Source : lemonde.fr via l'Agence Reuters
en ligne le 27 janvier
Des échauffourées font huit morts à Beyrouth
par Laïla Bassam
BEYROUTH (Reuters) - Huit personnes ont été tuées par balles dimanche à Beyrouth, au cours de violences qui comptent parmi les plus graves depuis la fin de la guerre civile libanaise en 1990.
Selon une source proche de l'opposition, ces victimes étaient membres soit du Hezbollah, soit du mouvement chiite Amal. En outre, au moins 29 personnes ont été blessées.
Les échauffourées ont gagné en intensité après la mort d'un premier militant, membre du mouvement chiite Amal, alors que l'armée intervenait pour disperser une manifestation organisée contre les coupures de courant.
L'armée, considérée comme neutre dans la crise politique qui oppose le gouvernement du Premier ministre Fouad Siniora, soutenu par l'Occident, et l'opposition pro-syrienne, a dit enquêter pour déterminer qui était à l'origine du premier tir.
D'autres tirs nourris ont été entendus par la suite et des hommes en armes ont été vus dans les rues avoisinantes. Des véhicules ont été incendiés et les manifestations se sont propagées au-delà de la capitale, gagnant des villages chiites du sud du pays et de la vallée de la Bekaa, dans l'Est.
Dans Beyrouth, des protestataires ont dressé des barrages à l'aide de pneus enflammés. Les manifestants ont bloqué plusieurs grandes artères, dont celle qui mène à l'aéroport.
RÉUNION MINISTÉRIELLE AU CAIRE
Le mouvement Amal, que dirige le président du parlement Nabih Berri, a appelé ses partisans à cesser de manifester. "Nous n'avons rien à voir avec cette action. Nous appelons les gens à ne pas réagir. Nous les appelons à se retirer des rues", a déclaré à Reuters un responsable d'Amal, Ali Hassan Khalil.
Le mouvement Amal fait partie d'une alliance d'opposition qui, depuis plus d'un an, réclame davantage de pouvoir au gouvernement Siniora.
L'armée s'est déployée quant à elle dans le secteur des échauffourées, Mar Makhaeïl, situé dans le sud de Beyrouth, près du lieu d'une fusillade - Aïn Roummaneh - qui déclencha la guerre civile de 1975-90.
A Aïn Roummaneh, une grenade a fait sept blessés et des voitures ont été incendiées.
Les heurts de dimanche se sont produits alors que les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe étaient réunis au Caire pour trouver une formule permettant l'élection d'un nouveau président.
Le Liban n'a plus de chef d'Etat depuis novembre en raison des désaccords entre la majorité et l'opposition, même si les deux camps se sont entendus sur le nom du général Michel Souleimane, le chef de l'armée, réputé pour sa neutralité dans le conflit politique.
Version française :
Jean-Stéphane Brosse et Eric Faye
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