"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions
Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mardi, janvier 15, 2008

INEDIT
DIASPORABLOG



LA VERITE SUR

LE NUCLEAIRE IRANIEN



LE TEXTE QUE NOUS PUBLIONS N'A ETE PUBLIE DANS AUCUN AUTRE MEDIA. C'EST A LA DEMANDE DE DIASPOBLOG QU'UN MEMBRE DE L'OPPOSITION IRANIENNE EN FRANCE QUE NOUS AVONS CONTACTE, A ACCEPTE DE NOUS LE LIVRER. IL FAIT LE POINT AUTOUR DE CETTE AFFAIRE QUI INQUIETE LE MONDE ET FAIT FREMIR UN ETAT VOISIN, ISRAEL, DIRECTEMENT VISE PAR LES MENACES DU GOUVERNEMENT D'UN ETAT PRÊT AU PIRE.

CE TOUR D'HORIZON S'ACCOMPAGNE D'UN CERTAIN NOMBRE DE RAPPELS ET D'INFORMATIONS INEDITES.

CET ARTICLE A UN DOUBLE AVANTAGE : IL PROVIENT, PAR L'ORIGINE DE SON AUTEUR, DE SOURCES BIEN INFORMEES, D'AUTRE PART, APPORTE, PAR LA QUALITE DE SON ANALYSE, UN NOUVEL ECLAIRAGE SUR CE NUCLEAIRE IRANIEN PEU PACIFIQUE.

NOUS REMERCIONS VIVEMENT NOS AMIS DE L'OPPOSITION IRANIENNE EN FRANCE D'AVOIR BIEN VOULU CHOISIR DIASPORABLOG, LE MEDIA JUIF OUVERT SUR LE MONDE, POUR S'EXPRIMER SUR CE SUJET SENSIBLE.
CETTE CONTRIBUTION EST IMPORTANTE ET OUVRE, SANS AUCUN DOUTE, UN NOUVEAU CHAMP INATENDU DE RELEXION.

Bernard Koch




Les enseignements du rapport

de renseignement américain sur l'Iran
Par Nooredin Abedian*



Le rapport des 16 agences de renseignements américains publié le 3 décembre sur le programme nucléaire iranien montre que la communauté internationale en général et les Etats-Unis en particulier restent divisés sur la façon dont il faut faire face au défi nucléaire iranien.
Il est vrai que l'influence électorale et le syndrome irakien peuvent fausser en partie les conclusions tirées par ce rapport. Toutefois il y a quelques éléments déterminants qui permettent d'en tirer des conclusions relativement solides.
Le rapport estime, avec un haut degré de certitude, que le programme militaire nucléaire des mollahs a été arrêté en 2003. Ceux qui croient et veulent faire croire, que la meilleure façon pour désamorcer la crise actuelle est de continuer le soi-disant dialogue avec le régime au pouvoir en Iran, ont lancé des cris de victoire à cette annonce (Ahmadinejad en premier). Mais ces explosions de joie furent vite figées à la lecture approfondie du texte. Les partisans d'une opération militaire contre l'Iran pour empêcher la "nucléarisation" du régime n'ont pour leur part pas apprécié cette partie.

En faisant attention, on remarque que le rapport souligne avec un haut degré de certitude que le régime iranien a bien déclenché un programme militaire nucléaire qui s'est poursuivi jusqu'en 2003. Une affirmation de plus pour ceux qui comme Mohammad Al Baradei, directeur de l'Agence International de l'Energie Atomique (AIEA), expriment des doutes sur l'existence d'un programme nucléaire militaire iranien.
Le rapport estime aussi avec "un degré de certitude moyen " que le programme militaire est resté gelé depuis. En résumé Ahmadinejad ne s'est pas rendu compte qu'il a applaudi un rapport qui reconnaît l'existence illégal d'un programme militaire iranien jusqu'en 2003 et qui n'est pas sûr que ce programme n'a pas été reprise depuis.



LE REGIME IRANIEN POURSUIT A TOUT ALLURE LA PROLIFERATION NCLEAIRE

Ce programme militaire a-t-il été stoppé est jusqu'à quand? Là les renseignements des services américains restent dans le flou. Les services américains ont-ils été fourvoyés par les services iraniens? Tout est possible d'où le degré de certitude moyen exprimé. D'autres parts le rapport rappelle que le régime iranien poursuit à toute allure la prolifération aux moyens des centrifugeuses.

Si l'on croit le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI) qui a été la première source de renseignement sur le programme nucléaire clandestin des mollahs, ce programme militaire a belle et bien été stoppé en 2003, mais a repris dès 2004. Il ne faut pas oublier que c'est grâce au CNRI que le monde sait aujourd'hui, qu'un programme nucléaire clandestin d'origine militaire existe en Iran. En août 2002, le CNRI a révélé l'existence des deux sites clandestins de Natanz et d'Arak, le premier spécialisé dans l'enrichissement d'uranium et le deuxième une source de production de plutonium. Or, l'AIEA et les services de renseignement y compris israéliens ont confirmé ces informations. Il s'agit des révélations les plus communément connues.

Mais les réseaux de résistance en Iran ne se sont pas arrêtés là, ils ont poursuivit les investigations et on notamment révélé en 2003, l'existence d'un site ultra sensible, celui de Lavisan Shian à l'est de Téhéran. A cet annonce du CNRI, le Conseil suprême de sécurité nationale iranien a décidé en août 2003 de fermer se centre de recherche d'armes nucléaires.
Selon le CNRI, dans ce centre de Shian plusieurs domaines de recherche étaient poursuivis. La mise au point d'un détonateur nucléaire, la technologie pour mouler de l'uranium à usage militaire dans une ogive, etc…. Le régime iranien a dispersé les domaines de recherche dans plusieurs points à travers l'Iran. Quand les inspecteurs de l'AIEA ont été autorisés à inspecter ce centre, ils se sont trouvés devant un terrain passé au bulldozer avec une couche profonde du sol minutieusement prélevée.
"Ce que dit la première partie du rapport est juste, ils ont interrompu leur recherche d'armement en 2003", a dit Mohammad Mohadessine, le chef des Affaires étrangères du CNRI au Wall Street Journal le 11 décembre dernier. "Mais la deuxième partie, disant qu'ils ont arrêté jusqu'à au moins le milieu de 2007, est fausse. Ils ont dispersé le programme d'armement dans d'autres emplacements et l'ont repris en 2004."
L'équipement a d'abord été transféré de Lavisan2 à un autre complexe militaire de la zone Lavisan de Téhéran, le Centre d'Aptitude et de Technologie Avancée, a dit M. Mohadessine. Deux dispositifs conçus pour mesurer les niveaux de radiation ont été envoyés à l'Université Malek-Achtar d’Ispahan et à un hôpital du ministère de la Défense à Téhéran, a-t-il dit. Un autre équipement a été envoyé dans un autre emplacement que le CNRI n'a pas pu identifier, a-t-il ajouté.
"Leur stratégie était que si l'AIEA avait trouvé n'importe quelle partie de ce programme de recherche, il était possible de le justifier comme étant civil. Mais tant qu’elles restaient réunies, ils ne pouvaient pas le faire », a dit M. Mohadessine.

On peut conclure que le programme a été perturbé par les révélations de l'opposition démocratique et par les mesures de rétorsions internationales. La précision des renseignements de la résistance iranienne et la vigilance internationale ont retardé le programme.
Ce qui est certain c'est que les mollahs n'ont pas aujourd'hui la bombe mais ils ont toujours la volonté et l'intention de l'obtenir. Le fait de ne pas l'avoir, écarte le spectre de la guerre tant annoncé surtout par ceux qui sont inquiets du destin de leurs contrats passés avec les mollahs. Mais cette nouvelle donne place les mollahs dans une position de faiblesse. Le monde a-t-il le temps de stopper la catastrophe avant qu'il ne soit trop tard. Aura-t-il l'audace et l'intelligence d'agir? C'est ce qu'on verra. Mais y a-t-il trente six solutions?
Le régime iranien ne pourra renoncer à ce choix stratégique d'obtenir la bombe, c'est sa survie qui en dépend. De plus en plus isolé à l'intérieur, (Selon un statistique interne le taux de soutien du pouvoir ne dépasse pas les 5%), la dictature intégriste iranienne voit son salut dans l'exportation de sa révolution et dans sa nucléarisation. Les mollahs comparent souvent le destin de Saddam Hussein, membre de l'axe du mal du président George Bush, avec celui de la Corée du Nord, l'autre membre de cet axe, qui grâce à son programme nucléaire s'en est mieux sortie que le régime irakien.

Il serait plus utile et intelligent de chercher à savoir par quels moyens le régime d'Ahmadinejad poursuit son programme militaire en toute clandestinité. Pendant de longues années ce régime a bien dupé la Troïka européenne. L'échec de la politique de complaisance avec les mollahs ne fait plus de doute. Les propos de l'ex-négociateur iranien dans le dialogue entre l'Iran et l'UE sont très révélateurs.
Hassan Rohani, qui était en tête de l'équipe iranienne de négociations nucléaire avec l'Union européenne avant Laridjani, a révélé que le dialogue qui a duré de 2004 à 2007 avant d'être interrompu par la reprise d'enrichissement d'uranium par l'Iran n'a été pour les mollahs qu'un moyen de gagner du temps. Dans une interview le 11 décembre avec la Télévision d'Etat Jam-e-Jam, il déclare que le régime avait accepté, en 2004, de suspendre l'enrichissement d'uranium comme un pas tactique nécessaire pour pouvoir compléter, en toute tranquillité, ses technologies de base, y compris celle de la fabrication des centrifugeuses. Selon les autorités, le régime dispose de plus de 3000 centrifugeuses qui une fois arrangés en cascade pourront produire au bout d'un an assez d'uranium enrichi avec un taux supérieur à 95% si le régime le décide, en tout cas suffisamment pour construire une bombe.

La solution d'une intervention étrangère est certe pour le moment écarté, mais l'option des interminables négociations est également bloquée par l'acharnement iranien qui place le monde devant l'obligation d'admettre la nécessité d'un changement de régime en Iran. Changement tant souhaité par le peuple iranien et crié récemment encore avec force et courage dans les campus par les étudiants.
Le régime est acculé à fuir en avant. Le journal gouvernemental Keyhan a écrit récemment: "Notre programme nucléaire sera fixé sur son sort non pas derrière la table de négociation, mais dans les rues de Beyrouth et de Bagdad." Choisir à ne rien faire et tolérer ce régime, c'est choisir de subir ce qui se passe en ce moment de Bagdad et à Beyrouth et voire la situation se dégrader.
Le rapport de renseignement américain sans le vouloir jette le projecteur sur l'importance du rôle joué par l'opposition iranienne structurée.


Le monde devrait peut être s'en remettre à cette opposition si résolu à finir avec l'intégrisme en Iran, pour réaliser le véritable changement de régime qui devient de plus en plus indispensable. Cela est une autre aventure qui vaut la peine d'être réfléchit à moins que l'on souhaite offrir au régime fasciste religieux le temps qu'il lui faut pour préparer sa guerre comme en 1939.


*Ancien enseignant aux instituts universitaires iraniens avant de s'installer en France comme réfugié politique en 1981. Il écrit régulièrement pour des médias sur la politique iranienne et des questions de droits de l'Homme.

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