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NORMAN MAILER
Mort d'un géant de la littérature américaineNorman Mailer, conscience et poil à gratter de l'Amérique dont il resta l'enfant terrible pendant des décennies, est mort, samedi 10 novembre, à l'âge de 84 ans des suites d'une insuffisance rénale.
Il était devenu internationalement célèbre très jeune, à 25 ans, avec Les Nus et les Morts, un roman sur la deuxième guerre mondiale dans le Pacifique, publié en 1948. Auteur prolifique, multiforme et engagé, il avait notamment reçu le prix Pulitzer pour Les Armées de la nuit en 1969 et à nouveau en 1980 pour Le Chant du bourreau. Provocateur et engagé, souvent célébré et souvent critiqué, il était l'incarnation du journalisme littéraire.
Il était devenu internationalement célèbre très jeune, à 25 ans, avec Les Nus et les Morts, un roman sur la deuxième guerre mondiale dans le Pacifique, publié en 1948. Auteur prolifique, multiforme et engagé, il avait notamment reçu le prix Pulitzer pour Les Armées de la nuit en 1969 et à nouveau en 1980 pour Le Chant du bourreau. Provocateur et engagé, souvent célébré et souvent critiqué, il était l'incarnation du journalisme littéraire.
Né le 31 janvier 1923, ayant grandi et vécu à Brooklyn, Mailer en vieillissant avait gagné un physique de vieux lion et s'était au cours des années bâti une légende turbulente, à la fois chaleureuse et sulfureuse : bagarreur et boxeur, grande gueule, buveur, fumeur et amateur de femmes, il s'était marié six fois – sa dernière épouse est le peintre Norris Church – et avait failli tuer sa deuxième femme en la poignardant au cours d'une soirée arrosée.
Père de neuf enfants, Norman Mailer avait produit cinq mauvais films, s'était lancé dans une improbable candidature à la mairie de New York, récitait de la poésie pornographique ou affrontait en public l'auteur Gore Vidal... Mais il fut de tous les combats de l'Amérique, de la contestation de la guerre du Vietnam à celle d'Irak.
Selon le critique Raymond Sokolov de Newsweek, Norman Mailer avait ''un style naturel superbe qui ne cède pas sous la pression qu'il lui impose, un talent pour la narration et des personnages qui ont de vrais systèmes nerveux et sanguins, une grande ouverture et une grande soif d'expérience''.
M. Mailer n'a jamais cessé d'écrire. Et de s'attaquer à des montagnes : son dernier livre The Castle in the Forest', sorti début 2007, est un roman sur la jeunesse d'Hitler, raconté par un démon, sous-fifre de Satan. Son dernier morceau de bravoure.
Père de neuf enfants, Norman Mailer avait produit cinq mauvais films, s'était lancé dans une improbable candidature à la mairie de New York, récitait de la poésie pornographique ou affrontait en public l'auteur Gore Vidal... Mais il fut de tous les combats de l'Amérique, de la contestation de la guerre du Vietnam à celle d'Irak.
Selon le critique Raymond Sokolov de Newsweek, Norman Mailer avait ''un style naturel superbe qui ne cède pas sous la pression qu'il lui impose, un talent pour la narration et des personnages qui ont de vrais systèmes nerveux et sanguins, une grande ouverture et une grande soif d'expérience''.
M. Mailer n'a jamais cessé d'écrire. Et de s'attaquer à des montagnes : son dernier livre The Castle in the Forest', sorti début 2007, est un roman sur la jeunesse d'Hitler, raconté par un démon, sous-fifre de Satan. Son dernier morceau de bravoure.
Source : lemonde.fr via l'Associated Press
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