LATEMPÊTE
BERNHEIM
S'AMPLIFIE
Source : lepoint.fr en ligne le samedi 6 avril 2013
Le grand rabbin de France
aurait triché sur son CV
Déjà épinglé en début de semaine pour plagiat, Gilles Bernheim ne serait pas, comme il le prétend, agrégé de philosophie.
Le grand rabbin de France Gilles Bernheim ne figure pas dans les listes des agrégés de philosophie de l'université, comme il s'en prévaut, a constaté l'AFP dans ses recherches auprès de la Société des agrégés et du Who's Who. Dans un article publié vendredi sur son site, L'Express, qui avait révélé en début de semaine l'affaire des plagiats reconnus par le grand rabbin, se demandait s'il n'avait pas en outre "usurpé son titre d'agrégé de philosophie", après qu'un de ses journalistes eut enquêté auprès de l'université.
Plusieurs notices biographiques le créditent d'une agrégation de philosophie, notamment celle du Who's Who, le très sérieux annuaire de référence des personnalités influentes, qui cite même le nom de l'université Paris 1, Panthéon-Sorbonne. Selon le directeur du Who'sWho, Étienne Prévost, contacté par l'AFP, cette information biographique émane "non pas de la liste d'un annuaire officiel, mais de la notice remise par le grand rabbin lui-même, entré pour la première fois au Who's Who en octobre 2012.
Par ailleurs, des recherches menées samedi matin par l'AFP dans 28 annuaires (de 1972 à 2000) à la Société des agrégés d'université montrent que le nom du grand rabbin Gilles Bernheim ne figure dans aucune des listes des lauréats des concours d'agrégation de philosophie. La présidente de la Société, Blanche Lochmann, interrogée, n'a pas voulu se prononcer, tout en relevant que le nom du grand rabbin ne figurait pas non plus dans les listes du ministère de l'Éducation nationale.
"Premier cas aussi manifeste"
"Peut-être le grand rabbin était-il simplement agrégatif, s'est-elle interrogée. En tout état de cause, il est très difficile pour une personnalité publique de tricher sur le fait qu'elle a une agrégation. Il s'agit en l'occurrence du premier cas aussi manifeste."
Déjà épinglé en début de semaine par L'Express, Gilles Bernheim a reconnu mercredi plusieurs plagiats, expliquant avoir confié une partie de la rédaction de ses Quarante méditations juives, à un "étudiant" qui l'a "trompé". Le responsable religieux, qui avait vigoureusement nié les premières accusations, a également admis avoir réagi "de manière précipitée et maladroite" pour couvrir ce plagiat.
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire