"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

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de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, novembre 05, 2011

UNECRIVAIN
ISRAELIEN
LAUREATDU
PRIXMEDICISETRANGER

Source : leparisien.fr en ligne
le 4 novembre 2011



David Grossman,
Médicis étranger
pour une magistrale ode à la vie




Avec "Une femme fuyant l'annonce", prix Médicis étranger vendredi, l'écrivain israélien David Grossman réussit le tour de force d'offrir une ode à la vie et à l'amour quand rôde la peur de la mort. | Martin Bureau 1/2 2
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Avec "Une femme fuyant l'annonce", prix Médicis étranger vendredi, l'écrivain israélien David Grossman réussit le tour de force d'offrir une ode à la vie et à l'amour quand rôde la peur de la mort.
Le fils aîné de David Grossman a été tué au Liban pendant la rédaction de ce roman magistral paru au Seuil. Best-seller en Israël, ce roman, traduit de l'hébreu par Sylvie Cohen, a déjà atteint 50. 000 exemplaires en France

Le Médicis attribué à Mathieu Lindon pour "Ce qu'aimer veut dire"000 exemplaires en France depuis la rentrée, selon son éditeur, qui va lancer un retirage.
Aucun lecteur ne pourra oublier Ora, son héroïne. Dans ce roman de près de 700 pages, bouleversant mais dénué de sensiblerie, David Grossman se glisse dans la peau de cette femme, séparée depuis peu de son mari, Ilan.
Elle quitte Jérusalem où elle vit pour échapper aux messagers de la mort qui pourraient lui annoncer celle d'un de ses fils, engagé dans une opération militaire dangereuse dans une ville palestinienne.
Tant qu'ils ne pourront pas la trouver, son fils Ofer sera sauf, se persuade-t-elle.
"Je suis surpris et très heureux", a déclaré David Grossman à l'AFP, à l'annonce du prix. "C'est une grande satisfaction de voir qu'une histoire aussi intime, l'histoire d'une femme, résonne dans d'autres cultures et d'autres pays".

"La mort de mon fils Uri en 2006 m'avait anéanti, m'a fait m'interroger sur tout. Mais j'ai recommencé à écrire, pour continuer à vivre", confie l'auteur.
"J'ai terminé ce roman qui parle de la famille, de la force de l'amour, de l'amitié et surtout d'une mère, qui veut conjurer le sort", expliquait-il récemment à Paris.
Auteur de nombreux romans primés, il a aussi publié des essais engagés qui ont ébranlé l'opinion israélienne et internationale, dont "Le Vent jaune" sur la souffrance des Palestiniens, écrit avant la première Intifada.
L'écrivain de 57 ans aux traits juvéniles a choisi une mère comme personnage principal car pour lui la femme représente "le pilier de la famille".


Peur

"Les hommes aussi ont peur pour leurs enfants, surtout dans notre pays, mais l'amour d'une mère est plus viscéral. Et Ora est un être humain sans fard, avec toutes ses contradictions".
Ora part faire la randonnée initialement prévue avec son fils en Galilée avec son amour de jeunesse, Avram, qui ne s'est jamais remis de tortures physiques et morales infligées des années plus tôt et se révèle être le père d'Ofer.
L'occasion de revivre l?histoire d'Israël de 1967 à nos jours, d'en goûter la beauté, la violence, les antagonismes, de mesurer l'impact angoissant de cet état de guerre permanent sur les habitants, mais aussi leur vitalité.

Le roman - emporté par Barack Obama en vacances l'été dernier -, commence par un fascinant prologue, à trois voix, celles d'Ora, Ilan et Avram, écho de leur jeunesse blessée.
"Cela pourrait devenir une pièce radiophonique. J'adore ça", relève David Grossman, qui fut longtemps un homme de radio.
Son prochain roman s'intitule en anglais "Falling out of time". C'est un mélange de prose et de poésie, difficile à traduire de l'hébreu selon lui.
"Il parle de la vie après la perte d'un enfant. Je ne suis pas croyant. Pour moi, il n'y a rien après, pas de seconde chance. Point final", lance-t-il. "Lors des obsèques de notre fils, nous avions refusé de dire des prières, refusé les tirs d'honneur, mais récité le kaddish".

"La Bible est ma mythologie, une oeuvre littéraire. Je l'ai étudiée pendant des années, sans être croyant", explique-t-il.
David Grossman suit aussi de près le mouvement social qui agite Israël : "c'est une lame de fond, dit-il. "Dans la forme, une sorte de Woodstock d'indignés".

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