"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

samedi, avril 30, 2011

ISRAËL/SYRIE
UNETRÊVE
SOUS HAUTE-TENSION
Source : courrierinternational.com
en ligne le 28 avril



Le mythe de la paix avec Damas



Heureusement qu’Israël n’a pas signé de traité de paix avec Assad, ce dictateur sanguinaire issu d’une minorité sans légitimité.


Guy Bekhor 
Yediot Aharonot



Quelque chose de terrible arrive à tous ces hommes politiques, ces anciens militaires et ces experts qui, pendant des décennies, nous ont dit qu’il fallait faire la paix avec le clan Assad. Un tel accord n’est désormais plus à l’ordre du jour et, par ailleurs, il s’avère aujourd’hui que cette alternative fallacieuse aurait grandement nui à Israël si jamais elle s’était concrétisée. Depuis près de quarante ans, ces experts nous serinaient que la paix avec le clan alaouite [musulmans hétérodoxes] qui gouverne la Syrie nous apporterait la paix avec le monde arabe dans son ensemble. Ils nous expliquaient aussi qu’un tel accord de paix permettrait de neutraliser le Liban et le Hezbollah. Ils nous disaient également qu’un accord de paix romprait les liens entre la Syrie et l’Iran. Enfin, pour bien enfoncer le clou, ils nous reprochaient de ne pas faire de gestes d’apaisement envers Damas. Tout cela baignait dans un climat d’admiration pour le clan Assad.

Pourtant, la Syrie, qui a toujours cultivé l’isolement au sein du monde arabe, n’aurait jamais invité d’autres Etats arabes à monter à bord [de la paix], pas même le Liban. Par ailleurs, les Alaouites, dont les seuls alliés au monde sont l’Iran et les chiites du Hezbollah, n’auraient jamais renoncé à cette alliance. En réalité, le régime syrien s’est tout simplement joué de tous ces Israéliens qui, pendant des années, se sont faits les promoteurs d’une paix avec le clan Assad, et ce clan a en outre été légitimé par eux, sans avoir à payer quoi que ce soit en retour.

L’amère vérité éclate à présent au grand jour. Une vérité que nous aurions dû voir depuis toujours : les Assad forment un clan de dictateurs sanguinaires issus d’une minorité confessionnelle isolée et sans légitimité. Le monde arabe s’est toujours tenu à distance de ce clan et les citoyens syriens font désormais de même, ce qui rend douteuse l’hypothèse selon laquelle la famille Assad pourrait encore s’accrocher longtemps au pouvoir. Si Assad veut rester en place, il devra combattre son propre peuple avec les mêmes méthodes que celles utilisées par Kadhafi en Libye.

Quel malheur si nous avions conclu un accord de paix avec ce clan ! Nous aurions à tout jamais perdu le Golan et le régime syrien y aurait implanté 1 million de citoyens censés développer la “résistance” contre Israël. Le texte que nous aurions signé avec la satrapie des Assad aurait été sans valeur. Le peuple syrien aurait estimé qu’il ne s’agissait que d’un accord de paix entre Israël et une minorité dénuée de la moindre légitimité.

Heureusement, nous n’avons signé aucun accord de paix avec les Assad et la stabilité a été garantie, ainsi que notre capacité de dissuasion. Sans que ce fût une paix “officielle”, nous avons eu la paix pendant toute cette période [la frontière israélo-syrienne est calme depuis 1974], et c’est déjà beaucoup. Pour ce faire, nous n’avons pas dû trop payer en termes de territoires ou de reconnaissance. Et pour cette raison, les perspectives d’une paix future avec un nouveau régime à Damas restent d’actualité.

Tout en voulant rouler Israël, Bachar El-Assad déclarait avec ironie que l’Etat juif n’était pas prêt pour la paix et ne voulait pas la paix. Maintenant que la barbarie de ce régime sectaire est rappelée chaque vendredi au monde entier par les assassinats répétés de citoyens syriens, nous pouvons le dire ouvertement : c’est exact, nous ne voulons pas d’un accord avec un régime meurtrier tel que celui-ci. D’ici à ce que la situation se stabilise en Syrie, il faudra attendre quelques années. Ce n’est qu’une fois que nous saurons clairement quelle sera la nouvelle direction politique syrienne (qui représentera sans doute la majorité sunnite du pays) que nous pourrons réévaluer les perspectives d’un accord de paix. Toute autre attitude ne peut dès lors que relever de l’aventurisme.

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