COLLOQUE
DELASSOCIATION
C.E.D.E.R.
SAMEDI 21 JANVIER 2011
DIMANCHE 22 JANVIER 211
“La République
et les mémoires”
En partenariat avec
l’Amitié Judéo-Musulmane de France
Les mémoires des minorités persécutées apparaissent de plus en
plus dans notre quotidien. Celles des millions d’afro-américains
victimes de l’esclavagisme et du colonialisme européen, du
génocide des indiens d’Amérique, des Arméniens de Turquie, des
millions de victimes sous Staline, de la Shoah, des génocides des
Tziganes, des Cambodgiens, des Rwandais, des Kurdes, etc. nous
interpellent et posent la question de la transmission de leurs
mémoires.
On peut observer que certains aspects leur sont communs tandis
qu’elles se distinguent les unes des autres par des traits de
singularité propres. A certains égards, chacune de ces mémoires
reste unique dans sa conception et sa mise en oeuvre, le but de
toutes étant : la mort. Aucune d’entre elles ne s’arroge le monopole
de la souffrance aux dépens de celle des autres. A divers degrés,
elles luttent toutes contre les tentatives de leur négation ; elles
assument chacune la responsabilité du souvenir ; elles excluent
entre elles toute concurrence ; elles redoutent la lassitude et la
banalisation ; elles entretiennent un devoir de mémoire et de
vigilance ; elles s’efforcent d’éviter toute sacralisation.
Mais, si elles fondent toutes leur existence sur le souvenir d’une
injustice et soutiennent l’idée qu’elles ne sont pas plus
exceptionnelles l’une que l’autre, l’on finit alors par se demander si
nous n’avons pas un devoir de mémoire envers toutes leurs
souffrances ?
Pourtant, les traits de singularité de la tentative d’extermination des
juifs par les nazis forcent à reconnaître à la Shoah un caractère
exceptionnel parce qu’ils renvoient à un fait sans équivalent dans
son envergure meurtrière et à la mise en oeuvre scientifique d’une
idéologie criminelle d’état qui destinait tous les juifs à
l’extermination, y compris les enfants, uniquement parce que juifs.
Aujourd’hui, la construction d’une mémoire pour transmettre s’est
imposée. De grandes structures nationales fonctionnent : musées
de l’esclavagisme, musées de la mémoire de la Shoah, divers
monuments mémoriaux, des programmes nationaux, etc.
Mais qu’en sera-t-il dans un millénaire quand nos civilisations
entreront dans ce que certains appellent « la chambre de
réfrigération » : l’histoire ? Et si l’on admet que la république qui
exprime la conscience du peuple reste en dernier ressort
responsable de son histoire et de sa mémoire, quelle politique doitelle
envisager pour l’avenir des mémoires ? Quelles visions
prophétiques doivent l’inspirer pour assurer aux générations
futures un monde sans génocides ?
Voilà quelques questions que ce 17è colloque du C.E.D.E.R. veut
soulever.
Michel SERFATY
Professeur des Universités
Maison des Jeunes et de la culture
10, place jacques-Brel
91 000. Ris-Orangis
Tél : 01 69 02 13 20
En ouverture du colloque 2011
CONCERT
LE CHANT LITURGIQUE
Samedi 22 janvier 2011
20H15
Mjc, 10 place Jacques Brel
Ris-Orangis
Chants Sikhs
Chants Judéo-espagnols
Chorale Bouddhiste
Chorale Chrétienne
Ensemble musical Arabo-andalou
Sous la direction artistique
de Amine Khettat
Revue de presse, panorama du monde, blog de lutte contre l'antisémitisme et le racisme, ouvert au dialogue, l'autre image d'Israël, la culture juive à la rencontre de toutes les cultures, le monde juif tel qu'il est.
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