LEJUDAÏSMEPOLONAIS
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Source : journalmetro.com en ligne
le 19 mai
Renaissance juive en Pologne
Un festival culturel juif à Cracovie,
en Pologne.
ELISABETH BRAW
METRO WORLD NEWS
Pour trouver une grande variété de poisson gefilte, de ‘hallah, un pain brioché torsadé, et de boulettes matza, rendez-vous à Tel Aviv, à New York… ou à Varsovie. Soixante et onze ans après le début de l’extermination des Juifs polonais par l’Allemagne nazie, la communauté israélite du pays connaît un nouvel essor.
«De nos jours, les gens nous témoignent de l’intérêt, explique Anna Bakula, 23 ans, étudiante en psychologie à l’Université de Varsovie. Lorsqu’ils apprennent que je suis juive, ils me disent des choses comme : “Oh ! Parle-moi de la musique juive et de la nourriture casher.” Il y a aussi des étrangers qui viennent en Pologne pour en savoir davantage sur nous.»
Même si la population juive polonaise actuelle ne compte que quelque 100 000 personnes, la culture juive, elle, est redevenue une partie vibrante de la société polonaise. «Pour les Polonais, perdre la majeure partie de leur communauté juive a été comme perdre un membre, explique le directeur du Festival de culture juive de Cracovie, Robert Gadek. C’est pourquoi autant de non-Juifs assistent à des événements comme notre festival.»
Il y a 20 ans, l’assistance du Festival de culture juive de Cracovie était de 150 personnes. L’an dernier, près de 30 000 personnes s’y sont rendues pour regarder des films juifs, écouter de la musique klezmer et goûter à de la nourriture juive.
À une certaine époque, Cracovie, capitale culturelle de la Pologne, était le milieu de vie de 70 000 Juifs. Aujourd’hui, quelques centaines y vivent. Malgré ce petit nombre, Cracovie est devenue la capitale de la renaissance juive, accueillant le Festival de culture juive et transformant le Kazimierz, l’ancien quartier juif de la ville, en quartier ultrabranché sur la thématique juive.
«Jusqu’en 1980, le Kazimierz était délabré, se remémore Robert Gadek. Mais, grâce à l’intérêt pour la culture juive, il a été redécouvert. Le quartier n’avait subi aucun dommage...[Page suivante]
Pour trouver une grande variété de poisson gefilte, de ‘hallah, un pain brioché torsadé, et de boulettes matza, rendez-vous à Tel Aviv, à New York… ou à Varsovie. Soixante et onze ans après le début de l’extermination des Juifs polonais par l’Allemagne nazie, la communauté israélite du pays connaît un nouvel essor.
«De nos jours, les gens nous témoignent de l’intérêt, explique Anna Bakula, 23 ans, étudiante en psychologie à l’Université de Varsovie. Lorsqu’ils apprennent que je suis juive, ils me disent des choses comme : “Oh ! Parle-moi de la musique juive et de la nourriture casher.” Il y a aussi des étrangers qui viennent en Pologne pour en savoir davantage sur nous.»
Même si la population juive polonaise actuelle ne compte que quelque 100 000 personnes, la culture juive, elle, est redevenue une partie vibrante de la société polonaise. «Pour les Polonais, perdre la majeure partie de leur communauté juive a été comme perdre un membre, explique le directeur du Festival de culture juive de Cracovie, Robert Gadek. C’est pourquoi autant de non-Juifs assistent à des événements comme notre festival.»
Il y a 20 ans, l’assistance du Festival de culture juive de Cracovie était de 150 personnes. L’an dernier, près de 30 000 personnes s’y sont rendues pour regarder des films juifs, écouter de la musique klezmer et goûter à de la nourriture juive.
À une certaine époque, Cracovie, capitale culturelle de la Pologne, était le milieu de vie de 70 000 Juifs. Aujourd’hui, quelques centaines y vivent. Malgré ce petit nombre, Cracovie est devenue la capitale de la renaissance juive, accueillant le Festival de culture juive et transformant le Kazimierz, l’ancien quartier juif de la ville, en quartier ultrabranché sur la thématique juive.
«Jusqu’en 1980, le Kazimierz était délabré, se remémore Robert Gadek. Mais, grâce à l’intérêt pour la culture juive, il a été redécouvert. Le quartier n’avait subi aucun dommage durant la guerre, la population juive l’ayant quitté.» Alors qu’il grandissait, Piotr Kadlcik pouvait rarement trouver de la nourriture casher à Varsovie, où il a habité toute sa vie.
«Maintenant, il y a des commerces casher, et on peut dénicher de la nourriture casher dans presque tous les magasins d’alimentation, explique-t-il. Des jeunes comme mes enfants ont grandi en sachant qu’ils sont juifs et qu’ils n’ont aucune raison d’en être effrayés. Aujourd’hui, les Juifs sont probablement plus en sécurité en Pologne qu’en France.»
Un recrutement qui demeure difficile
Inciter les Juifs à s’impliquer dans leur culture demeure difficile. En tant que présidente de l’Association des jeunes Juifs polonais, Anna Bakula tente de recruter de nouveaux étudiants aux activités et aux camps juifs, de même qu’aux repas du sabbat. «Les jeunes Juifs ne savent rien des cultures juives. J’essaie donc de leur montrer qu’il n’est pas si difficile d’être juif.»
La Pologne d’avant la Première Guerre mondiale a disparu à jamais, fait remarquer Piotr Kadlcik. «Des juifs portant des jupes colorées et de longues barbes, ce ne sera plus jamais commun. Mais au moins, à Varsovie, nous trouvons maintenant des restaurants casher.»
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«Impossible de revenir dans le temps»
Entretien avec Zvi Rav-Ner, ambassadeur d’Israël en Pologne, sur la renaissance juive en Pologne.
Qu’est-ce qui a déclenché cet intérêt croissant des Polonais pour la vie et la culture juives?
La population locale juive est toujours petite, mais les événements juifs attirent de grandes foules, surtout constituées de jeunes. C’est pourquoi plusieurs universités ont maintenant un département d’études juives qui attirent des centaines d’étudiants.
On entend que la Pologne est la meilleure amie d’Israël en Europe. Qu’en pensez-vous?
La Pologne est sans doute un des amis européens les plus proches d’Israël. Vous n’avez qu’à regarder dans quel sens ce pays vote à l’ONU et à l’Union européenne. Nous avons aussi une très bonne coopération en matière de défense. Le premier ministre Benyamin Netanyahou et son homologue polonais, Donald Tusk, se sont entendus pour tenir, chaque année, une rencontre ministérielle commune.
La Pologne est-elle antisémite?
Bien entendu, mais l’antisémitisme est très léger par comparaison avec d’autres pays d’Europe occidentale. Des cimetières juifs sont profanés, mais il n’y a presque pas d’attaques physiques.
Peut-on s’attendre à ce qu’un grand nombre de Juifs retournent en Pologne?
Non. Ceux qui l’ont fait, c’était pour des raisons d’affaires. La situation est irréversible.
à suivre
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