"LES MUSULMANS ET LE SEXE" de NADER ALAMI Editions GUMUS

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Recueil de Poésie en Hommage à Jenny Alpha

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Couv "LES PLEURS DU MÂLE" Recueil de Slams d'Aimé Nouma Ed Universlam

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CAMILLE CLAUDEL Naissance d'une vocation parJeanne Fayard Rivages Editions

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Sortie en librairie début mai 2013

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE

A LA RECHERCHE D'UNE MEMOIRE PERDUE
de GISELE SARFATI Editions PLUMES et CERFS-VOLANTS

mercredi, octobre 08, 2008

JUIFS
MUSULMANS
ENTUNISIE
Source : le site du magazine tunisien d'informations
L'EXPRESSION en ligne le 8 octobre


Juifs de Nabeul



Les plus vieilles pierres tombales du cimetière israélite de Nabeul confirment la présence locale d’une communauté israélite constituée dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Il est évident que ces juifs venus du nord et du sud tunisiens sont devenus de grands propriétaires et leurs domaines s’étalaient jusqu’à Grombalia.

Mais très vite ils ont étendu leurs activités commerciales et agricoles si bien qu’il y avait dans la communauté juive de Nabeul une grande disparité économique: une bourgeoisie fortunée composée d’agriculteurs, d’industriels, de négociants et de quelques représentants de professions libérales pouvant se permettre un niveau de vie assez élevé. Il y avait même un club privé où les Juifs accompagnés de Musulmans et de Chrétiens de la haute société faisaient des débats sur les sujets du jour, jouaient aux échecs, aux dames et aux cartes. Les classes moyennes étaient formées de petits commerçants, d’artisans, d’employés mais une frange de petites gens aux moyens d’existence limités était assistée par la communauté.
Il n'y a jamais eu à Nabeul de quartier spécialement réservé aux Juifs.
Les relations des Juifs de Nabeul avec la communauté musulmane de la ville ont toujours été empreintes de cordialité. En effet, les deux communautés, qui avaient des activités agricoles communes (et ce jusqu’à l’arrivée des Français), avaient les mêmes soucis économiques. Petit à petit, les juifs ont quitté leurs domaines pour les louer à leurs voisins musulmans.
Les juifs de Nabeul, ou les plus attachés à la tradition, se retrouvaient autour de leurs sept synagogues:
- la grande synagogue proche de la grande mosquée pouvait recevoir jusqu’à 400 fidèles;
- la synagogue de Mordekai Karila, créée en 1904;
- la synagogue Gaston Karila bâtie en 1919;
- la synagogue Yacoub Mamou construite par son fils Isaac à sa mémoire;
- la synagogue du Rabbin Hai Guez;
- la synagogue Ephraim Haddad ;
- et, enfin, la synagogue Braouma.
En semaine n’étaient ouvertes cependant que la grande synagogue et la synagogue Karila (Gaston). En revanche les jours de fête et les shabbats, toutes les synagogues grouillaient de fidèles.
À la veille de l’indépendance tunisienne, en 1956, on recensait à Nabeul 1161 Israélites. En 1976, il n’y en avait plus que 115.


D’après le site ‘‘nabeul.net’’



Ils ont dit
Le pays de la tolérance
Uzan Haïm (ancien instituteur vivant entre Paris et Nabeul):
«Malgré le peu de participants, le pèlerinage réussit toujours, vu l’attachement de la communauté juive à son pays d’origine par la foi, la nostalgie et l’amour.»

Albert Chiche (directeur commercial d’une multinationale) :
«C’est un pèlerinage très symbolique et très fort du point de vue émotionnel qui permet à la communauté juive de La ville de Nabeul de se rencontrer ne serait-ce qu’une fois par an et de perpétuer nos traditions »

Gilles Tamir (né à Nabeul et résidant en Israël) :
«Je visite chaque année la Tunisie pour passer des vacances et me ressourcer dans mon pays d’origine. Notre belle Tunisie est le pays de la tolérance par excellence, ainsi que de la douceur de vivre. J’ai eu la chance et le privilège de retrouver de vieilles connaissances que je n’ai pas vues depuis plus de vingt ans».

Barry Napach (touriste américain) et Svetlana Khichuck (touriste russe):
«La Tunisie est un exemple pour d’autres pays. Ici, nous avons remarqué beaucoup de tolérance en comparaison avec les autres pays de la région, que ce soit au Maghreb ou au Proche-Orient. On a beaucoup apprécié également l’ambiance très conviviale et traditionnelle dans laquelle s’est déroulé ce pèlerinage. Sincèrement, on ne regrette pas d’y avoir participé.»

Jacqueline Chiche (Juive de Tunisie):
«J’habite toujours en Tunisie. C’est notre patrie, notre terre et je suis tunisienne cœur et âme. Je me compare à une fleur qui se fane quand on la déplace.»

Souhail Ftouh (avocat tunisien et militant de la cause juive):
«Je suis venu ici en tant qu’ami de la communauté juive, car je suis très reconnaissant à cette communauté millénaire. Je suis venu participer à ce pèlerinage malgré le fait que je sois un arabo-musulman de nationalité tunisienne et fier de l’être. J’œuvre pour le rapprochement entre la Tunisie et Israël. Je suis également l’un des rares Tunisiens à oeuvrer pour faire connaître à l’opinion publique nationale le drame des 66 juifs tunisiens qui ont été massacrés entre novembre 42 et mai 43 par les nazis. Ce drame est passé inaperçu et est entouré du silence le plus total. Or pour concrétiser la paix, il faut se réconcilier avec ce passé. Je milite pour que cette partie de l’histoire de la Tunisie soit intégrée dans le cursus de l’enseignement secondaire.»


Propos recueillis par Abdel Aziz Hali

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